JSK : Le grand cafouillage

Le président Hannachi n’a pas tiré les leçons de ses échecs précédents. Au lieu de renforcer son effectif avec des joueurs de valeur et engager un entraîneur de renom, Hannachi continue à donner l’impression de vouloir bâtir une grande équipe susceptible de jouer le titre la saison prochaine, mais sans mettre les moyens ni adopter une politique lui permettant d’atteindre son objectif.

 Les prémices d’un autre échec sont là et si le président Hannachi ne revoit pas ses calculs, la JSK se contentera de jouer les seconds rôles la saison prochaine. A la tête de la JSK depuis 20 ans, Hannachi ne s’est jamais trouvé dans une situation aussi délicate comme c’est le cas cette saison. Rien ne marche comme il se doit. La commission de recrutement installée à la mi-mai dernier a volé en éclats. Le coordinateur de la section football Saïd Boukhari n’a pas tardé à démissionner de son poste. Ne partageant nullement la politique adoptée par le président Hannachi et ses collaborateurs, Boukhari a fini par claquer la porte que de cautionner les décisions irréfléchies des membres du conseil d’administration.

Les stars, ce n’est que de la poudre aux yeux

Egal à lui-même, le président Hannachi promet à chaque intersaison de bâtir une grande équipe. Avant même la fin du championnat, il n’arrêtait pas de promettre monts et merveilles. Il était le premier président à lancer l’opération recrutement, mais à moins de trois semaines de la reprise des entraînements, il peine toujours à recruter. Il a négocié avec Gherbi, Belkaroui, Aoudia, Karaoui, Gourmi, Yahia Chérif et Delhoum pour ne citer que ceux-là, mais jusqu’à maintenant il n’a concrétisé qu’avec deux joueurs venant de divisions inferieures, à savoir Madi et Chibane. Il a fait aussi signer Aouedj, mais tant que ce dernier ait récupéré sa lettre de libération, on ne peut pas dire qu’il est officiellement à la JSK, même si les membres de la chambre des résolutions des litiges l’ont rassuré concernant sa lettre de libération. Pour ce qui est des autres éléments convoités, ils ont certes négocié avec le président Hannachi et son président de la section football Yazid Yarichène, mais aucun d’eux n’a signé. Le comble est que les dirigeants s’amusent à amuser le public en affirmant que Mohamed-Amine Aoudia, Belkaroui,  Karaoui et Gherbi leur avaient donné leur accord de principe. Gherbi a signé au MCA et les autres n’ont pas encore tranché sur leur avenir. Le président Hannachi qui n’arrive plus à imposer sa loi sur le marché des transferts dira sans nul doute dans les jours à venir que la JSK n’a pas Sonatrach pour recruter les meilleurs joueurs. Il tentera de faire porter le chapeau de l’échec de son opération recrutement aux autres comme il l’a toujours fait d’ailleurs. Il recrutera encore sûrement, mais il ne concrétisera pas avec les stars, car son seul but recherché est de faire croire aux supporters qu’il a tenté de recruter Aoudia, Yahia Chérif, Delhoum et Karaoui pour ne citer que ceux-là.  Il est utile de souligner qu’à la JSK, il est difficile de savoir qui recrute au juste. Certes, c’est Yazid Yarichène qui reçoit les joueurs à son bureau sis à Dely Ibrahim, mais les proches de Hannachi contactent aussi des joueurs, alors qu’ils n’occupent aucune fonction à la JSK.

Hannachi incapable de recruter même un entraîneur       

 Juste après avoir limogé Nacer Sandjak de son poste au début du mois d’avril dernier, le président Hannachi avait promis de recruter un entraîneur au moins pour les 4 derniers matches du championnat. Mais plus de deux mois après, la JSK se retrouve toujours sans entraîneur sans que cela inquiète la direction. Le premier entraîneur à avoir été contacté par le président Hannachi, c’était Denis Lavagne. Les contacts avec lui remontent au début du mois de mai dernier, mais malgré son hésitation à venir, le président Hannachi l’a attendu plus de trois semaines avant d’écarter sa piste. Ensuite, il a pensé à Jean-Guy Wallemme, mais comme il a reçu le CV du coach portugais Mariano Barreto, deux jours plus tard, il n’a pas hésité à enterrer la piste Wallemme pour entrer en contact avec Barreto, mais le président Hannachi l’invitera à Alger pour prendre un café avec lui avant de lui dire qu’il n’a pas besoin de lui. La direction a évoqué par la suite la piste de Wallemme, mais contre toute attente elle réactive la piste de Manuel Amoros, lequel touche un salaire de 5 000 euros au Bénin. Le président Hannachi pensait qu’il avait réalisé la meilleure affaire, mais la défaite concédée par le Bénin face aux Verts l’a dissuadé à finaliser avec lui. Mais de peur de ne pas trouver d’entraîneur, le président Hannachi a gardé le contact avec lui. S’il ne trouve pas un coach qui réponde au profil qu’il recherche, il se rabattra sur lui en disant qu’Amoros est l’entraîneur idéal pour la JSK. Toutefois, il sait que le sélectionneur du Bénin n’a ni l’expérience ni les compétences pour mener la JSK à bon port. 

Mohamed A.                     

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