On disait au lendemain du match Mali-Rwanda que les Amavubi étaient largement à la portée des Verts, et c’est la vérité. Ce n’est pas un foudre de guerre.

Les Verts en étant justes moyens peuvent revenir avec les trois points de Kigali, mais comme le football se joue sur des détails et que la forme du jour peut décider de celui qui triomphera, on dira que la meilleure manière de sortir vainqueur est de bien se préparer pour ce match, ne rien lâcher et surtout prendre très au sérieux l’adversaire. Il faut impérativement tuer leurs ambitions démesurées dans l’œuf. Si on frappe d’entrée, si on marque notre territoire dès l’entame du match et si on leur montre qu’on n’est pas à Kigali pour rigoler, c’est sûr qu’ils lâcheront prise. Le Mali a alimenté leur courage et leur détermination quand ils ont commencé à rater des buts tout faits. Le Rwanda n’a cru en ses chances de pouvoir tenir les Aigles en échec que lorsqu’ils ont réussi à marquer en première période à Bamako. Ce match aurait pu prendre une toute autre tournure si Samassa et ses camarades avaient réussi à concrétiser les multitudes d’occasions qu’ils avaient vendangées en début de match. Les équipes limitées techniquement et tactiquement, mais qui comptent sur la volonté et le courage, comme c’est le cas du Rwanda, il faut les battre d’entrée et ne leur laisser aucune chance, aucun espoir. Il faudra leur montrer qui est le maître dès l’entame du match, parce que sinon…    

Ne tombons pas dans le même piège que le Mali

Que l’Algérie soit favorite sur papier n’est sûrement pas une raison de se relâcher ou de prendre à la légère notre adversaire. C’est le piège dans lequel sont tombés Seydou Keita et ses camarades. Les Maliens pensaient et parlaient plus du goal-average que des trois points. Ils ont fini par ne récolter qu’un seul. C’est pour dire que le football est très complexe et le moindre détail, la moindre relâche et la moindre erreur peuvent décider du sort des deux équipes. Bien que l’équipe rwandaise ne renferme pas de stars dans son effectif et malgré le manque d’expérience et de notoriété de son coach, et même si cette équipe est jeune et inexpérimentée, plusieurs facteurs poussent à dire que la sélection algérienne aura intérêt à prendre très au sérieux les Amavubi. Les sous-estimer pourrait être fatal pour Guedioura et ses camarades.  

Comme si leur vie en dépendait…

Dans un de ses discours, le coach a tenu à mettre en garde ses joueurs contre un fait très important. «Les joueurs rwandais pourraient être plus motivés que vous !», avertissait-il. Le technicien a revu la rencontre Mali-Rwanda plusieurs fois. Il a pu remarquer la volonté et la détermination avec laquelle Kagere et ses coéquipiers ont joué. Aujourd’hui qu’ils ont tenu en échec le Mali à Bamako, leur soif de succès et d’exploit a doublé. Leurs jeunes joueurs ont beaucoup à prouver. Se mesurer aux «stars» algériennes est une chance inouïe de se faire connaître, de gagner le respect des autres et surtout de confirmer le résultat de Bamako. Les Amavubi vont se battre sur chaque ballon, comme si leur vie en dépendait. Ils l’ont fait au Mali, rien ne dit qu’ils ne le referont pas à Kigali face à l’Algérie. La seule manière d’empêcher cela est de les désarmer le plus tôt possible, parce qu’à part ses aspects psychologique et mental, ils n’ont rien, vraiment rien pour se mesurer à nous.

1. A.   B.