On vous le disait dans notre édition de dimanche, Yacine Brahimi était en grande forme, pratiquement l’un des meilleurs à la séance d’entraînement de samedi. Même la qualité de la pelouse catastrophique d’Amahoro ne fut pas un handicap pour lui, puisqu’on le voyait réussir de très belles prouesses techniques.

Et bien lors de la rencontre face au Rwanda, avant-hier, tout cela s’est confirmé. Brahimi a tout simplement été un poison sur son côté gauche pour la défense rwandaise. Avec ses qualités de dribble, de débordement, à plusieurs reprises, le joueur de Grenade a réussi à faire la différence en donnant de bons ballons. Incontestablement, il fut l’un des meilleurs lors de cette rencontre. Yacine Brahimi qui, pour rappel, a fait son baptême du feu avec les Verts lors du match aller au stade Mustapha Tchaker de Blida face au Bénin avec une titularisation, n’a pourtant pas joué contre le Bénin à Porto-Novo.

Toujours souriant et très sympathique

En effet, Hilal Soudani lui a été préféré. Il faut dire que malgré le fait qu’il ait été remplaçant, à aucun moment, nous ne l’avons vu faire la tête ou mécontent. Bien au contraire, il n’a cessé d’encourager ses coéquipiers à partir du banc de touche tout au long de la rencontre.

En fait, c’est un élément qu’on voit toujours souriant, très sympathique avec tout le monde et toujours disponible quand on le sollicite : «Les nouveaux tels que Taïder, Ghilas et Brahimi nous ont beaucoup apporté. Ces jeunes talents, entre guillemets, qui sont arrivés, ont apporté un plus au niveau technique et aussi sur le plan mental. Ce sont à la fois des éléments jeunes et pétris de qualités et, surtout, ils n’ont eu aucun mal à s’adapter dans le groupe», nous dira Djamel Mesbah.

Mesbah : «Lui et les autres nouveaux ont apporté un plus techniquement et mentalement»

En voyant son physique, beaucoup se demanderaient comment un petit gabarit comme ça pourrait résister en Afrique. Et bien, Brahimi a démontré pour sa première rencontre en terre africaine, dans des conditions très difficiles avec la chaleur, l’altitude et un terrain en mauvais état et surtout face à des joueurs très physiques, qu’il avait son mot à dire.

Brahimi a tellement donné dimanche après-midi qu’il s’est blessé, rien de méchant bien sûr : «J’ai senti un étirement au niveau de l’adducteur, je n’ai pas voulu prendre de risque et j’ai demandé à sortir», nous a-t-il déclaré en fin de rencontre.

Bien évidemment, comme tous les joueurs de l’équipe nationale, Yacine Brahimi était très heureux quant à la qualification de l’équipe au prochain tour, mais il reste toutefois zen sachant qu’il reste encore deux matchs à réussir avant le Brésil.

A. H. A.