MOB-Bennaï dit tout à Compétition : «Akmoussi viendra aujourd’hui»

Arab Bennaï, le président du CSA démissionnaire que nous avons rencontré à Béjaïa, a tenu à répondre à nos questions, dans le bureau du responsable de la société Gouraya «Import-export», le nommé A. Ghani, un fervent supporter du MOB qui a tant aidé ce club par le passé.Bennaï est revenu sur la réunion, dite secrète, qui s’est déroulée dernièrement et qui a regroupé quatre actionnaires, dont lui-même.

D’emblée, il dira : «Si on a assisté à cette réunion, c’est pour l’intérêt du club, ceci du moment que la majorité des actionnaires disent qu’ils se sont retirés. Les gens m’ont appelé, et moi-même j’étais invité et pour l’intérêt du MOB, je suis allé. On nous a informés qu’il y a un industriel qui va prendre l’équipe en main. J’ai donc assisté en tant qu’observateur et j’ai dit ce que je devais dire, ou en d’autres termes j’ai donné mon avis, en affirmant que le MOB est en danger et demandé s’il y a quelqu’un qui va prendre le CA. On m’a dit oui, et moi, je leur ai dit que je suis démissionnaire, et ce, en présence de l’Association des supporters, celle des anciens joueurs et la plupart des membres du CA. En un mot, c’était une réunion dans l’intérêt du club.»

 

«Le MOB a besoin d’un nouveau président»

«En ce qui nous concerne, on voulait du concret et pour le moment on nous a dit que ce Akmoussi, que je ne connais pas personnellement, viendra le 21 (Ndlr, aujourd’hui). Ceux qui m’ont appelé savent que je suis aussi un fervent supporter du MOB. Bouchebah a déclaré qu’il est démissionnaire, de même que moi-même je le suis, il y a le poste de président du CA qui est vacant. Vous voulez la vérité ? Eh bien, en ce qui me concerne, j’ai décidé de partir officiellement. Une chose est sûre, demain, on ne dira pas que ces gens-là n’aiment pas le club, si jamais on a refusé l’initiative prise.»

 

«On aidera les nouveaux dirigeants»

«Aujourd’hui, je le dis et je le répète, les portes du MOB sont ouvertes et personne ne pourra les fermer. Ce club ne m’appartient pas et il n’appartient à personne, mais à toute la famille du Mouloudia. Celui qui pourra prendre l’équipe, on ne pourra que l’aider à le faire et le MOB a besoin d’un grand industriel pour aller de l’avant. Actuellement, c’est tout le monde qui doit se manifester, ne serait-ce que pour permettre au club de réussir sa première saison en Ligue 1. Pour le moment, le poste de président est vacant et d’ici le 30 juin il devrait y avoir quelque chose, non ! Le club a besoin d’avoir une tête au CA (nouveau président). On doit faire notre bilan financier.»

 

«J’ai signé deux conventions de transfert d’argent du CSC au CA»

A une question sur l’argent du CSA qui est transféré vers le CA, Bennaï dira : «Déjà, il y a une note de la fédération qui stipule que le CSA ne s’occupe plus des jeunes. C’est le CA qui gère ces catégories. A partir de ce moment, on a signé une convention pour transférer l’argent du CSA au compte du CA, et cela pour l’intérêt du club. La première fois que j’ai signé la convention, j’étais président du CA (intérimaire) et en même temps président du CSA et la première subvention qui est rentrée dans les caisses du club fait que j’ai signé la première convention avec Atia. Mais la deuxième, je l’ai signée avec Bouchebah».

 

«Bouchebah n’a pas empêché Atia de postuler à la présidence du CA»

«Lorsque je me suis retiré du CA, c’était Zahir Atia qui m’a remplacé. Il est venu de France, spécialement pour signer la convention du transfert d’argent du CSA vers le CA, et ce, dans l’intérêt du MOB. Il y avait même la présence des membres du CSA et ou on a laissé 10 % de la somme dans le compte du CSA. Aujourd’hui, je tiens à dire aussi que moi-même j’ai signé le PV d’installation de Zahir Atia en tant que président du CA. Je n’ai pas le droit de ne pas lui signer, du moment que j’étais démissionnaire. Si je ne lui avais pas signé en ce moment, les gens auraient pensé que je bloque, alors que c’est faux. Sur le PV signé, même s’il manquait la signature de Belaïd Ouzbidour, Atia était président  par la majorité qu’il a obtenue. Atia ne s’est pas manifesté lors de la dernière réunion entre les actionnaires pour postuler à la présidence. C’est vrai qu’entre Atia et Bouchebah, il y a un problème, mais je suis témoin que Bouchebah a dit que la saison est terminée et que si quelqu’un parmi les actionnaires voudrait postuler à la présidence, qu’il le fasse. Atia n’a rien dit à ce moment.»

 

«J’étais le premier à céder mes 2500 actions»

«Lors de la dernière réunion, où il y avait même la présence des deux associations et des sept actionnaires de base, j’étais le premier à me lever pour dire que je cède 2500 actions, je ne les vends pas. J’ai même ramené un papier de la mairie et où il est déclaré que je cède des parts. Le deuxième était Doudine Djilbani qui avait cédé 900 actions, Mohand Sadji avait cédé 2000 actions, Karim Bachiri a cédé 2000 actions, et en ce qui concerne Belaïd Ouzbidour, il devait céder lui aussi 2000 actions. Atia et Bouchebah ont déclaré dés lors qu’ils vont acheter et rajouter les deux tiers. Il y a un PV dans ce sens et tout cela a été fait pour l’ouverture du capital, mais aujourd’hui Atia dit qu’il se retire des affaires du MOB».

 

«C’était moi qui étais invité pour la cérémonie de la DGSN»

«J’ai lu quelque part qu’Atia, dans un entretien et à une question sur ma démission, a déclaré que je ne le suis pas. Je lui dirais que quand j’ai dit que je démissionne, j’ai effectivement démissionné et je ne reviendrai pas sur ma décision. Je tiens à lui répondre aussi par rapport à la réception de la DGSN, je suis parti après trois reports et laissez-moi vous montrer un SMS de la DGSN qui m’est adressé à moi-même, pour m’inviter à la cérémonie, alors pourquoi, je n’y vais pas.»

 

«Moi, c’est fini, il me reste qu’à présenter mon bilan»

«Aujourd’hui, je dirais que je suis démissionnaire, quoique j’attends le 30 juin, date de la fin de la saison sportive 2012/2013 pour présenter mon bilan. Que chacun est libre de démissionner ou de rester, mais moi, c’est fini et ma décision de l’être, personne ne la changera».

 

«Certains actionnaires attendent qu’on leur donne de l’argent pour gérer le club !»

Bennaï n’ira pas par quatre chemins pour fustiger certains actionnaires en répondant à une question qu’on lui a posée sur le flou qui persiste au MOB. Il dira à cet effet : «A n’y rien comprendre ! Certains actionnaires ne savent pas s’ils doivent continuer ou  s’arrêter, mais il y en a parmi eux qui savent qu’ils n’ont pas les moyens pour continuer, qui attendent à ce que les gens leur donnent l’argent pour le gérer. Celui qui peut continuer, je lui souhaite même bonne chance, mais si quelqu’un ne peut pas, qu’il se retire et laisse la place à d’autres. En ce qui me concerne, même si on me donne tout l’or du monde, je ne resterai pas, mais je serai simple supporter».

 

«S’il y a quelqu’un qui pourrait prendre le club, qu’il vienne»

«Ce dont a besoin le MOB aujourd’hui, c’est bel et bien quelqu’un à sa tête. S’il y a quelqu’un qui pourrait prendre le club, qu’il vienne et qu’on lui laisse notre place. Croyez-vous qu’après tout ce que j’ai fait pour ce club je mérite ce qui m’est arrivé au stade après le match du MOC. Ma foi, je pense que si on doit se retirer pour laisser les investisseurs prendre ce club, qu’on le fasse.»

 

«Je défie ceux qui disent que le MOB a été laissé à la rue de la Liberté»

Bennaï en a plein le cœur. La preuve et pour ceux qui ont déjà déclaré que le MOB a été ramassé à la rue de la Liberté, il dira : «Ceux qui disent qu’on a ramassé le MOB à la rue de la Liberté se trompent de réflexions et d’idées. Personne ne l’a enlevé de la rue de la Liberté. Je me rappelle, que quelqu’un qui travaille à la DJS (S.M)  du matin, m’a supplié à 1h du matin pour que je prenne le MOB. Il y avait même un ex-président qui était absent et qui m’a laissé l’équipe à mi-chemin. Le seul que j’aie sollicité en ce moment-là, du moment que sur place, à l’AG, il fallait un président et un trésorier, c’était Karim Bachiri. Après, j’ai sollicité Mustapha Bouchebah puis Mohand Sadji ainsi que Rachid Tebri et c’est avec ces cinq personnes qu’on a démarré. Puis, il y avait Mohamed Tikheroubine, à qui je souhaite un prompt rétablissement, ainsi que Doudine Djilban. C’est pour vous dire que je défie quiconque d’apporter les preuves que le MOB a été ramassé ou sauvé à la rue de la Liberté, qui est aussi mon quartier.»

 

«Je tiens à rafraîchir la mémoire de certains»

«Permettez-moi de clarifier l’opinion publique. Lorsque j’ai pris le MOB à ce moment-là, il n’y avait pas de relégation, mais dès que le championnat a débuté, Mecherara avait fait une déclaration à la radio pour dire qu’il y’a la relégation. Celui qui a laissé le club à deux points, nous on a réussi à récolter 38 points, mais c’était le MOB qui a été rétrogradé en cette année (2009/2010) et ce par rapport au goal-average entre nous et l’US Biskra. En cette année même, on nous a dit qu’il faut un dossier professionnel et c’était moi qui avais créé la société par actions. J’ai réussi à faire accéder le club de la DNA à la Ligue 2 (au terme de la saison sportive 2010/2011). Aujourd’hui, je peux dire sans détours que ce qu’on a fait en 2009/2010 était un geste de bravoure et d’amour pour le club qui a ses hommes qui lui ont permis de grimper les échelons. J’en suis fier, mais aujourd’hui, je me retire avec le sentiment du devoir accompli et je souhaite bonne chance à la prochaine direction».

R. M.

 

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