N’arrêtant pas de le menacer de le bloquer dans le cas où il ne rembourserait pas 100 000 euros, représentant une année de salaire, le président du MAS de Fès a confié au journal marocain Al-Mountakhab, qu’il a trouvé un accord avec Azzeddine Aït Djoudi. Il a même précisé que ce dernier a renoncé à 20 millions de centimes (dirhams), l’équivalent de 20 000 euros ou 200 millions de centimes dans notre monnaie pour avoir sa libération. Les menaces des responsables du MAS de Fès de le bloquer n’étaient destinées qu’à la consommation interne, puisqu’ils ont accepté de le laisser partir pour peu qu’il renonce à 20 millions de centimes qu’ils lui doivent. Pourtant, cette affaire a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Le secrétaire général du MAS de Fès, Réda Zaïm, ne cessait d’affirmer dans la presse de son pays et à la presse algérienne que si Aït Djoudi ne remboursait pas 100 000 euros, il n’aura jamais de licence avec la JSK. Il est allé même jusqu’à dire que la direction du MAS de Fès saisira la Fédération royale marocaine de football et la FIFA, si la situation l’exige. Mais moins d’une semaine plus tard, son président Bennani annonce au journal marocain, qu’il est parvenu à un accord avec Aït Djoudi.
Tarik Sektioui pour le remplacer au MAS de Fès
L’affaire d’Aït Djoudi avec le MAS de Fès a connu un dénouement heureux. Les responsables du club marocain ont recouru à la menace de le bloquer juste pour tenter de lui soutirer le maximum d’argent, mais Aït Djoudi n’a pas cédé à leur chantage. Il a certes renoncé à 20 000 euros pour avoir son bon de sortie, mais le secrétaire général Réda Zaïm réclamait au départ 100 000 euros. Convaincu qu’il finira par avoir gain de cause, Aït Djoudi n’a jamais voulu commenter les déclarations des responsables du MAS de Fès. Ces derniers ont fait appel à Tarik Sektioui pour combler le départ d’Aït Djoudi. «On a conclu avec Tarik Sektioui pour remplacer Aït Djoudi. Ce dernier a décidé de quitter le MAS de Fès. On a trouvé un accord avec lui après avoir accepté de renoncer à 20 millions de centimes que le club lui devait», a déclaré Bennani au journal Al-Mountakhab.
N. Boumali
Aït Djoudi : «Je m’attendais à cette issue»
Depuis son retour de Fès, Azzeddine Aït Djoudi, que nous avons sollicité à plusieurs reprises pour avoir sa réaction concernant les déclarations de ses désormais anciens dirigeants, dans lesquelles ils menaçaient de le bloquer dans le cas où il ne rembourserait pas 100 000 euros, a toujours refusé de polémiquer avec eux. Il se contentait à chaque fois de répéter qu’il est l’entraîneur de la JSK et qu’il n’a rien à dire sur le MAS de Fès. Joint hier au téléphone pour lui demander ses premières impressions après l’annonce faite par le président Merouane Bennani au journal Al- Mountakhab, dans laquelle il a révélé qu’il a trouvé un accord avec Aït Djoudi, ce dernier nous dira : «Je m’attendais à cette issue. Je savais ce que je faisais et c’est pour cela que j’avais donné mon accord à Hannachi dès mon retour du Maroc.»
«Je n’ai jamais été inquiet»
Malgré les menaces persistantes de ses désormais anciens dirigeants, notamment du secrétaire général Réda Zaïm de ne pas lui accorder son bon de sortie, l’entraîneur Azzeddine Aït Djoudi a avoué qu’il n’a jamais eu peur d’être bloqué. «Je n’ai jamais été inquiet. Il n’y a jamais eu d’affaire Aït Djoudi. Je vous l’ai toujours dit. Ma décision d’entraîner la JSK est irrévocable, le reste n’a pas d’importance pour moi», ajoutera Aït Djoudi.
N. Boumali
Après le transfert de Belkalem à l’Udinese
La JSK bénéficiera-t-elle d’une indemnité de formation ?
Depuis la signature de Belkalem à l’Udinese, le président Hannachi a toujours évité de commenter son transfert. Lui, qui n’arrêtait pas d’affirmer que Belkalem est sous contrat jusqu’à décembre 2013, s’est muré dans le silence depuis l’annonce officielle du transfert de son désormais ancien défenseur à l’Udinese. La question que se posent la plupart des supporters est de savoir si la JSK bénéficiera d’une indemnité de formation ou pas après le départ de Belkalem à l’Udinese. Personne n’est en mesure d’éclairer notre lanterne sur cette question. Mais en principe, la JSK aura droit à une indemnité de formation. L’enfant de Mekla a réussi à faire parler de lui quelques années seulement après son arrivée à la JSK. Il a évolué avec les cadets avant de démontrer qu’il a toutes les qualités d’un grand défenseur. Si les dirigeants de la JSK ont déposé le passeport sportif de Belkalem à la FAF, le club kabyle aura droit à une indemnité de formation. Cette dernière varie entre 50 000 et 70 000 euros. Le Mouloudia d’Alger par exemple a bénéficié d’une indemnité de formation de 50 000 euros après le départ de Boudbouda au Mans. Idem pour le NAHD lorsque Halliche est parti pour Benfica. Reste à savoir maintenant si les dirigeants kabyles feront le nécessaire pour toucher l’indemnité de formation ou bien ils se contenteront juste de continuer à rêver de recevoir une somme astronomique après le transfert de Belkalem en Italie.
N. Boumali