L’AS Saint Etienne a fait, l’exercice écoulé, une saison de toute beauté, ratant de justesse une place en UEFA Champions League et en remportant son premier trophée depuis longtemps, la coupe de la Ligue.

Ces bonnes performances du club du Forez, grâce à un groupe de joueurs jeunes et talentueux, a attiré les convoitises de tous les clubs européens, qui veulent les services de ces pépites vertes. Alors qu’initialement seule la star gabonaise du club, Pierre Emerick Aubameyang, bénéficiait d’un bon de sortie, d’autres joueurs comme Kurt Zouma, mais surtout Faouzi Ghoulam agitent le mercato.

Il est annoncé partout

Il ne se passe pas une journée, en cette période où les «news mercato» battent leur plein, sans qu’une dépêche ou une brève nous annonce l’arrière gauche de l’équipe nationale dans un club européen. Car l’Algérien, en plus d’être jeune, occupe un poste, celui d’arrière gauche, qui ne court pas les rues. Surtout avec un tel bagage technique, de qualité de pieds lors des centres, même en première intention et bien sûr en termes de vitesse. Et bien sûr sa qualité principale, sa polyvalence qui peut le faire évoluer en tant que milieu gauche avec aisance. Toutes ses raisons font que son nom soit couché dans les shorts list d’une dizaine de clubs européens, donnant l’impression d’une certaine cacophonie, qui a même fait perdre leur latin aux médias spécialisés dans le mercato sur le vieux continent. Car la rumeur d’un talentueux arrière gauche, polyvalent et international, à seulement deux millions d’euros, s’est répandue comme une traînée de poudre.

Son président remet de l’ordre

Cet intérêt pressant de nombreux clubs pour s’attacher les services du «double Vert», puisqu’en plus du vert de Saint Etienne, Ghoulam porte aussi le vert d’Algérie, a obligé l’un des deux coprésident de l’AS Saint-Etienne, Roland Romeyer, à monter au créneau pour débroussailler et faire le tri entre différentes offres et surtout annoncer la réévaluation à la hausse concernant le prix de son joueur. Car le prix de deux millions d’euros, au vu de l’intérêt des clubs pour Faouzi, de ses performances et de son statut d’international, est désormais caduc et qu’il faudra débourser le double, soit quatre millions d’euros, pour s’attacher les services du nouveau numéro 3 des Fennecs. Roland Romeyer a confirmé qu’il avait reçu beaucoup d’offres pour Ghoulam, émanant des clubs de Lille, de Marseille, de Granada et de Benfica, mais qu’elles ne répondaient ni aux attentes du club, ni aux attentes du joueur. Il a souligné aussi qu’il avait reçu deux offres vraiment sérieuses, une de l’Inter Milan et l’autre du Torino, mais que cela coinçait au niveau financier.

Les offres les plus sérieuses viennent d’Italie

Sans mauvais jeu de mots, nous pouvons dire que les médias spécialisés mercato ne perdent pas tout à fait leur latin puisque c’est d’Italie, le pays du latin,  que les offres les plus sérieuses concernant Ghoulam sont venues. Le club stéphanois, par la voix de son coprésident Rolland Romeyer a même reconnu qu’il avait repoussé une offre ferme de l’Inter de Milan car elle n’était que de deux millions d’euros, le club demandant le double, profitant du fait que le Torino soit aussi entré dans la danse. Rolland Romeyer qui est un vieux renard, est en train d’utiliser la même technique qui lui a fait vendre Aubameyang au Borussia Dortmund. Il a annoncé aux clubs italiens la somme de quatre millions d’euros, pour les faire revenir à la table des négociations, mais soyons sûrs qu’au fond de lui il a évalué le bon de sortie de l’Algérien à trois millions d’euros. Une somme qui satisferait tout le monde, car l’AS Saint-Etienne, qui a formé Ghoulam, aurait un retour sur investissement, et l’Algérien, avec un montant de transfert «modeste» à l’échelle européenne, par rapport à ceux exigés pour certains joueurs du côté du Real, du Barça , du Paris SG ou de l’AS Monaco, aura l’embarras du choix pour choisir le club qui lui convient, en terme de temps de jeu, de challenge sportif, mais aussi en terme de masse salariale.