Le but de cette visite, qui n’était pas de courtoisie, était de «solder les comptes» et régler définitivement le litige qui oppose ces deux clubs, depuis le transfert de l’enfant de la cité El-Aroudj, vers le club de la Banlieue de Porto.
On parle d’une dette de 600 000 €
Car selon nos confrères du journal portugais Record, la dette du Vitoria Guimarães vis-à-vis de l’ASO Chlef, se monte à 600 000 euros, soit la quasi-totalité du montant du transfert de l’international algérien. Une dette qui remonte à deux ans et qui avait obligé le club chélifien, après plusieurs relances et mises en demeure restées sans réponses, à déposer plainte auprès de la FIFA. Une plainte qui bloquerait le joueur en cas de transfert. Une très bonne idée puisque le club portugais a soudain retrouvé le numéro de compte de l’ASO, au moment de finaliser le transfert de Soudani vers le club champion de Croatie, le Dynamo Zagreb.
L’ASO a retiré sa plainte pour être enfin payée
C’est ce coup de téléphone de Julio Mendes qui a accéléré les choses. Il a demandé au président de l’ASO de retirer sa plainte, pour permettre au Vitoria Guimarães de vendre l’attaquant algérien pour 900 000 euros et à l’ASO d’encaisser ses 600 000 euro, et permettre aussi au club vainqueur de la coupe du Portugal de réaliser un petit bénéfice de 300 000 euros, qui sont bon à prendre en temps de crise. Julio Mendes s’est excusé pour ce retard de paiement, qui n’était pas dû, selon lui, à une volonté d’escroquer l’ASO Chlef, mais tout simplement à la situation financière catastrophique du club portugais, pris dans la spirale négative de la crise qui fait rage en Europe.
Les supporters du Vitoria ne décolèrent pas
Mais les supporters du Vitoria Guimarães n’ont que faire de cette «realpolitik» du football et ne décolèrent pas depuis l’annonce du transfert de leur chouchou vers la Croatie, surtout après avoir lu les commentaires dithyrambiques concernant la prestation de Soudani dans les journaux sportifs de Guimarães et de Porto, d’autant que le joueur était très apprécié sur le terrain, mais aussi en dehors des terrains, où dans cette petite ville, il était «l’ami de tout le monde».