Alors comment se sont passés ces quelques jours de repos avec votre famille ?
Ça va, on a profité un peu de la famille, j’ai profité un peu des deux jours de repos, un petit peu avec la famille, dans ce mois de carême en Algérie.
Vous qui aviez enchaîné les stages, avec celui de l’EN A, puis avec les militaires, juste après un très long championnat avec votre club, vous pensez que c’est suffisant comme repos ?
Normalement, c’est suffisant, pour le moral seulement, mais pas pour le physique.
Votre aventure en Coupe du monde militaire fut courte, vous avez été sortis en quart de finale, racontez-nous, vous qui jouiez cette compétition pour la première fois, peut-on dire que c’est un échec ?
C’est vrai, ce fut un échec, vu que nous avions attaqué le tournoi en tant que tenants du titre, mais de l’autre côté, on a tout fait, on a fait un bon parcours quand même, on a joué des matches costauds contre de grandes équipes, mais je reconnais que l’échec fut amer par rapport à la façon avec laquelle on a quitté la compétition. On était déçus, car on aurait pu faire mieux. Après, on a tous vu que c’est l’Irak qui a gagné le titre, on aurait pu le gagner nous aussi, car on a de meilleures qualités qu’eux, mais des choses un peu bizarres se sont passées lors de notre match contre cette équipe. Je crois qu’il vaut mieux oublier et passer à autre chose.
Qu’est-ce qui a manqué à votre équipe pour surmonter ces obstacles et rééditer l’exploit de 2011 ?
Personnellement, j’étais surpris par le niveau des joueurs et de l’équipe, on avait vraiment une bonne équipe, on avait les moyens d’aller plus loin. Il nous manquait quelques détails, peut-être la précipitation, ou même un peu de manque d’expérience, je ne sais pas, je crois que c’est ce genre de détails qui nous ont manqué pour aller loin dans cette compétition, surtout la précipitation.
Vous avez à peine retrouvé la maison après l’aventure en Azerbaïdjan qu’il est déjà temps de débuter cette nouvelle aventure…
C’est une page qui se tourne, celle de l’équipe nationale militaire, ça va rester comme souvenir. On a partagé des moments inoubliables, moi, en tout cas, j’ai passé des moments inoubliables durant cette Coupe du monde, la méthode militaire, les joueurs que je connaissais déjà, le staff technique, tout ce qui nous a fait mûrir.
Dans quelques minutes, vous allez monter à bord de l’avion qui vous emmènera en Italie, une nouvelle expérience vous attend, êtes-vous prêt ?
Oui, depuis longtemps, plus exactement depuis ma signature. Je suis conscient de la tâche qui m’attend, j’espère être à la hauteur.
Vous n’avez pas eu assez de répit, et on vous a déjà appelé pour attaquer le travail avec votre nouvelle équipe…
Oui, c’est pour gagner du temps surtout, ils ont commencé la préparation il y a longtemps, je vais être en retard, je ne sais pas est-ce que c’est le mot qu’il faut, mais il est sûr que par rapport à eux, je serai en retard.
Vous avez eu une discussion avec le staff technique, l’entraîneur peut-être ?
J’ai eu une discussion avec les dirigeants, et dès qu’on arrivera là-bas, on verra ce qu’on va faire.
Etes-vous conscient du changement qui va avoir lieu, vous allez carrément changer de rythme et vous passerez à un championnat où on réclame toujours le meilleur des défenseurs…
Oui, ça va être dur, ça j’en suis conscient, et comme on dit, qui ne tente rien n’a rien, alors quitte à plonger. Dans la vie, il faut toujours rester optimiste, ça ne sert à rien de se faire des idées, mieux vaut tenter le tout pour le tout. Je sais que dans de telles situations, j’ai 50% de chances de réussir, mais je ferai tout pour que ça soit une totale réussite.
Ne trouvez-vous pas que le fait d’avoir connu durant la dernière année l’équipe nationale et le sélectionneur national Halilhodzic est un grand avantage avant le début de cette nouvelle page dans votre carrière, étant donné que vous avez eu l’occasion de vous frotter avec le haut niveau et le travail soutenu ?
Exactement, déjà le fait d’y jouer est une grande responsabilité envers le peuple algérien et l’équipe nationale. Voilà, on sera là-bas aussi pour honorer le drapeau algérien.
Des sources italiennes ont continué à évoquer la possibilité de votre prêt à Grenade dès cet été, est-ce que vous nous confirmez que vous serez bel et bien joueur de l’Udinese ?
Bien sûr, incha Allah.
Il y a trois jours, vous avez fait un saut du coté du stade du 1er Novembre, c’était la visite d’adieu pour votre club formateur, n’est-ce pas ?
Je suis allé voir les joueurs pour leur dire au revoir et pour leur souhaiter aussi bon courage et bonne réussite pour la nouvelle saison. Eux aussi, ils m’ont souhaité bonne chance. Dommage que je n’ai pas trouvé l’intégralité du groupe.
La séparation va être sans doute dure avec votre famille, de surcroît en ce mois de Ramadhan ?
Sans doute, surtout pour quelqu’un comme moi qui est très attaché à sa famille , je crois que moi aussi je vais laisser un grand vide au niveau de ma famille, peut-être sur la table aussi, en parlant du mois sacré, ça se ressent. Voilà, on est des joueurs, on est conscients de ce qui nous attend, la famille aussi, aujourd’hui, on est là, un autre jour dans un autre pays.
Vous allez atterrir dans un club italien, et lorsqu’on sait que ça a beaucoup parlé ces derniers temps de Belfodil à l’Inter et la question de son jeûne, est-ce que vous avez abordé ce point avec vos responsables ?
Non, on en a pas parlé, mais je vais compter sur Dieu, ce mois est sacré pour nous le musulmans, on va se sacrifier, il n y a aucun problème.
Soudani, par contre, réussit bien ses débuts, et même le jeûne ne l’a pas arrêté…
Non, lui, c’est un cas à part (rire). Je lui souhaite beaucoup de courage et davantage de réussite.
Qu’est-ce que Belkalem peut promettre à ses fans à la veille du début de sa carrière en Europe ?
D’abord, je leur remercie pour leur soutien et leurs messages à travers les réseaux sociaux. J’espère pouvoir les honorer.
Pouvez-vous leur fixer un rendez-vous ici au pays, le 11 août, pour le match du 14 contre la Guinée ?
Oui, avec l’équipe nationale, ça sera avec plaisir.
S. M. A.
«La Coupe du monde militaire, un échec»
«Ça sera dur, mais je promets de tout faire pour honorer mon pays»
«J’accuse un grand retard par rapport à mes nouveaux coéquipiers»
«Je n’ai pas encore discuté avec Guidolin»
«Bien sûr, incha Allah, je jouerai à l’Udinese»
«Il m’est difficile de me séparer de ma famille en ce mois sacré»
«Je donne rendez-vous à mes fans le 14 août contre la Guinée»