Avant de commencer leur séance d’entraînement, les camarades de Younès ont rencontré leurs dirigeants pour leur manifester leur mécontentement et leur faire savoir que la patience a des limites, tout en leur apprenant qu’ils sont au bord de la crise. Il est vrai que les joueurs, tout comme les membres du staff technique, attendent leur argent depuis plusieurs mois, et que certains se retrouvent dans de grandes difficultés pendant ce mois sacré, ce qui fait qu’ils sont tout à fait dans leur droit de réclamer leur argent et se mettre en colère. La crise financière qu’est en train de vivre l’USMH aura touché plus d’un, puisque les entraîneurs et les joueurs ont déjà cassé leur tirelire et cherché dans les fonds de leurs fauteuils tout ce qui reste comme argent pour pouvoir subvenir à leurs besoins. Pour la direction, on est bien conscients de tout cela, et l’argent de Bounedjah qui devait arriver mercredi dernier ne sera dans les comptes de l’USMH qu’à partir de la semaine prochaine, ce qui a fait perdre patience à ceux qui attendent leur argent. Les quatre dirigeants, qui sont allés faire face à la colère des joueurs, les ont rassurés et leur ont fait savoir qu’ils ont patienté déjà jusque-là, et que ce n’est plus qu’une question de jours. Les Zoubiri, Cherfoui, Rebah et autre Madour ont demandé aux joueurs d’être encore un peu patients et que tout rentrera dans l’ordre la semaine prochaine.
Les joueurs n’ont pas trop le choix
Devant cette situation, les joueurs n’ont pas vraiment beaucoup d’alternatives, même s’ils sont en colère, ils savent que ça ne va pas changer grand-chose à la situation, si ce n’est mettre la pression sur la direction afin de les payer au plus vite, et la menace du boycott n’arrangerait pas les joueurs, donc il est préférable pour eux de continuer à s’entraîner, et cette fois, s’ils voient qu’il n’y a toujours rien, il risque d’y avoir une importante implosion dans la maison harrachie. Prenant leur mal en patience, les joueurs espèrent être payés dès le début de semaine, sans quoi ils risquent de faire une grève qui risquerait de perturber tout un travail de plus d’un mois, ce qui serait vraiment dommage et surtout perturbateur pour une équipe qui est appelée à jouer sur les trois fronts la saison prochaine.
R. H.