«Après le match d’Amizour, je peux dire que j’avais raison de rester à Béjaïa»
Le coach béjaoui, Noureddine Saâdi, affirme avoir eu raison officiellement cette fois en restant à Béjaïa. «Je vous avais dit récemment que ce n’est qu’après le match d’Amizour que je pourrais affirmer que ma décision prise d’effectuer le stage à Béjaïa au lieu de prendre le risque de partir à l’étranger après ma prise de fonction tardive de la barre technique du club est judicieuse si, bien évidemment, la dernière joute se termine sans aucun incident . C’est le cas Dieu merci, je m’en réjouis.»
«Je ne suis pas contre les stages à l’étranger, j’en ai assuré plein durant ma carrière»
Interrogé sur les raisons exactes de son refus de perpétuer la tradition du club à se préparer en Tunisie, plus précisément à Sousse, Saâdi estime être parmi les premiers entraîneurs d’Algérie à avoir fait des stages de préparation d’intersaison à l’étranger avec des destinations inédites à l’époque, comme la Pologne. «Je n’ai rien contre les stages à l’étranger, bien au contraire. En l’absence des conditions de travail chez nous, c’est tout à fait logique que les clubs partent chercher ailleurs des conditions meilleures de travail pour assurer une bonne préparation. J’ai assuré des dizaines de stages à l’étranger durant ma carrière. Je n’ai rien contre le principe des stages d’intersaison à l’étranger. Avec l’USMA, on s’est entraînés dans un site de grand standing. Avec le MCA et le MO Béjaïa, je partais seul dans un village très calme en Pologne, Viscua, avant qu’il ne soit envahi par d’autres équipes. C’est pour dire que c’est pratiquement la première fois que je reste à la maison à cause de mon arrivée tardive au club», explique Saâdi.
«La JSMB possède des moyens de travail adéquats, je suis satisfait»
Dans le même contexte, le coach de la JSM Béjaïa se dit satisfait des moyens de travail mis à sa disposition par le club depuis l’entame de la préparation le 13 juillet dernier. «Je n’ai aucun regret à faire sur les moyens de travail, la direction de la JSM Béjaïa a mis à ma disposition toutes les commodités nécessaires pour réussir un bon stage à Béjaïa dont une salle de musculation, un terrain, un restaurant du club. Ce sont ces conditions que nos clubs cherchent en partant à l’étranger. La JSM Béjaïa a la chance de les avoir, pourquoi gaspiller ainsi de l’argent pour rien», estime le premier responsable de la barre technique béjaouie.
«Satisfait aussi d’avoir joué tous les matchs amicaux à domicile»
Noureddine Saâdi se dit satisfait d’avoir réussi à jouer un nombre aussi important de matchs d’application. «Je ne vous cache pas que je suis très satisfait d’avoir joué cinq matchs d’application, et non amicaux pour moi, comme je le voulais. Ce qui nous a permis d’éviter des déplacements inutiles en plein mois de Ramadhan durant toute la préparation.»
«J’ai plus regardé mes joueurs que les adversaires lors des 5 joutes»
L’ex-entraîneur du CA Bizerte nous a confié qu’il s’est focalisé sur le rendement individuel et collectif de ses joueurs et de son groupe que sur les équipes adverses. «J’ai regardé beaucoup plus mes joueurs lors des cinq matchs d’application contre quatre équipes de la DNA et une seule de la L2 que les équipes adverses. Ça m’a permis de tester plusieurs variantes dont des reconversions de postes pour quelques éléments polyvalents, et ce, pour avoir une idée sur le groupe dont tous les joueurs ont bénéficié d’un temps de jeu appréciable dans l’ensemble.»
«Aït Fergane est un demi récupérateur de métier, je l’ai suivi longuement avec l’EN U17»
Après avoir testé les reconversions de la révélation du stage, Oussama Medahi, en arrière droit, et celle de Laribi en demi récupérateur, en sus de Benmansour sur le côté gauche avec son pied droit, Saâdi a surpris tout son monde en alignant le dynamique milieu offensif Nabil Aït Fergane comme demi récupérateur. Le coatch béjaoui donne sa version. «Je savais que vous alliez me parler de la reconversion du jeune Aït Fergane. Ce dernier est un demi récupérateur type, je l’ai longuement suivi dans ce poste avec l’EN U17. Il a le potentiel pour jouer dans son poste à condition qu’il reprenne ses habitudes et ses repères le plus vite possible.»
«J’ai encore une ou deux hésitations»
Concernant l’équipe type qu’il alignera contre le MCA le 24 août pour le compte du lever de rideau de la L1, Saâdi ne s’est pas fait prier pour nous annoncer que la liste des joueurs qui débutera le championnat se trouve dans sa tête à un ou deux joueurs près. «C’est clair que trois semaines pratiquement avant le premier match du championnat et après presque un mois de travail intensif sans arrêt avec le groupe, je possède une meilleure idée sur l’équipe type, même si je suis encore hésitant sur un ou deux postes près.»
«Samer est bien parti pour garder les bois contre le MCA»
Pour le poste de gardien de but de l’équipe qui inquiète la famille de la JSM Béjaïa après le départ de l’adulé du public, l’ex-portier international Si Mohamed Cédric au CSC, Saâdi ne se fait pas de souci au vu de la forme qu’affiche son jeune portier Yakoub Samer, qui a gagné déjà sa confiance. «Pour le poste de gardien de but, je pense que le jeune Samer est bien parti pour débuter le match contre le MCA le 24 août. Cela ne veut pas dire que Messara ou le jeune Kacem ne sont pas bons, mais je trouve que Samer est le mieux indiquée et plus prêt que le duo cité.»
«J’ai l’embarras du choix en défense»
Connu pour son intérêt à l’arrière- garde des équipes qu’il entraîne, Noureddine Saâdi estime avoir les solutions de rechanges en nombre en défense. «Je ne me fais pas de souci en défense pour la simple raison que je possède des défenseurs de qualité dans tous les postes, avec des solutions dans l’axe ou sur les côtés. Je suis très content de l’effectif que j’ai sous la main.» Saâdi ajoute : «J’ai donné la chance à tous les défenseurs pour montrer de quoi ils sont capables, je ne veux pas trancher de sitôt sur l’identité de la composante qui va jouer le MCA.»
«Le milieu de terrain, un casse-tête chinois»
Avec son franc-parler, l’entraîneur avoue : «Je ne vous cache pas que j’ai des soucis concernant l’entrejeu. Je suis en train de chercher les joueurs qui savent anticiper, récupérer et faire jouer l’équipe. Le choix est un peu difficile, car le duo sur lequel je comptais est saturé, à l’image de Bouziani et Tatem. Je compte prendre mon temps pour choisir la meilleure formule d’ici le match du MCA, d’autant que pour la récupération, la concurrence sera rude pour les deux postes en jeu avec le retour en force de Mezriche qui commence à s’adapter à son nouveau environnement dont la pelouse en synthétique qui l’avait beaucoup handicapé au début du stage.»
« L’attaque est le compartiment le plus fourni en quantité et qualité»
Dans le volet satisfactions, Saâdi estime que le compartiment de l’attaque est le plus fourni du groupe en quantité et surtout en qualité, ce qui lui laisse une très grande mage de manœuvre. «En plus de ma satisfaction concernant le compartiment défensif, je pense que j’ai la chance d’avoir celui de l’attaque encore plus fourni en nombre et en qualité. Sachant pertinemment que je n’ai besoin que de quatre attaquants, cela va ainsi raviver la concurrence et me donner une marge de manœuvre encore plus importante.»
«J’aime bien travailler avec les jeunes, mais je ne suis pas contre les trentenaires exemplaires»
Connu pour être un entraîneur formateur, Noureddine Saâdi se réjouit de sa réussite avec les jeunes groupes qu’il entraîne dont celui de la JSM Béjaïa actuellement, il refuse le qualificatif d’entraîneur briscard.
«Je me réjouis de la réputation que l’on me prête quant à mon savoir-faire avec les jeunes joueurs, mais cela ne veut pas dire que je refuserai dans mon effectif des trentenaires exemplaires tels que Zafour et Samir Zaoui que j’ai entraînés à l’ASO. Je ne me focalise pas particulièrement sur l’âge. Vous avez vu un Hamroune de 17 ans, un Aribi de 19 ans, jouer sans complexe ; c’est ca le rôle d’un entraîneur qui met en confiance ses joueurs avec un seul critère, le rendement sur le terrain.»
«Libérer Hamouche aurait été une erreur grave, Aourès est victime de la concurrence en attaque»
En conclusion, Saâdi en réponse à la question de connaître son avis sur le duo Hamouche-Aorès qui avait été sur le point d’être libéré, Saâdi a été catégorique. «Hamouche est un bon footballeur, sa libération aurait été une grave erreur, il a une marge de progression phénoménale, il fera parler de lui incessamment à condition qu’il continue de travailler aussi sérieusement. Aourès est bon, c’est pour cela que je l’ai gardé dans l’effectif. Son problème est qu’il faut qu’il se libère moralement pour résister à la concurrence en nombre dans son poste en attaque.»
L. C.