La guerre des bois au niveau du poste de gardien de but de la JSM Béjaïa, bat son plein depuis l’entame du mini stage d’Alger le 14 août dernier, avec le retour en force du portier émigré Farid Messara, auteur de bonnes prestations face à l’USM Alger et le MCEE, en amical.

L’ex-gardien de Noisy-le-Sec a rattrapé le temps perdu dans la préparation avec une amélioration remarquable dans sa forme et fraîcheur physique qui lui ont permis de retrouver progressivement ses repères dans un terrain de football dont les caractéristiques de la pelouse en synthétique ont retardé techniquement une adaptation rapide du groupe, et surtout la confiance et l’expérience la veille du premier match officiel contre le MCA, qu’il compte jouer pour confirmer son objectif immédiat. Une mission qui ne sera pas de tout repos avec la forme affichée par le gardien d’avenir du club, Yakoub Samer, un jeune de 21 ans, ambitieux et plein de volonté et de générosité dans l’effort. L’enfant de Jijel, qui signe sa première licence avec la catégorie senior, a pris ses repères dans la cage de son club à la fin du précédent exercice. Il veut brûler les étapes pour confirmer son statut du digne successeur de l’ex-gardien numéro un de la JSM Béjaïa, le portier international du CSC, Si Mohamed Cédric. Victime d’une expulsion injustifiée de l’arbitre sénégalais, Fall, face à l’ES Sahel au match retour des 8^e bis de finale de la coupe de la CAF à Sousse, Samer a gagné l’estime et le soutien du public algérien en général et celui de la JSM Béjaïa en particulier. Un atout qui a joué en sa faveur dès le début du stage grâce à une forme éblouissante et des prestations rassurantes avec quelques arrêts réflexes de bonne facture lors des matchs amicaux joués au stade de l’Unité-maghrébine en particulier. Ceux qui voient en Samer la solution de rechange idoine dans les bois, se basent sur la marge de progression de leur favori avec le capital expérience acquis en un laps de temps très court l’année passé, et ceux qui préfèrent éviter une prise de risque inutile avec un jeune portier qui manque de métier, impulsif par moment, penchent plutôt vers Messara, plus expérimenté et calme, lequel possède beaucoup de caractéristique que son prédécesseur Si Mohamed dans la formation de base particulièrement. Il y a les plus pessimistes de la famille de la JSM Béjaïa, qui pensent que le départ de Cédric et celui, forcé, d’Yacine Djabaret, en sus de l’absence de solution de rechange d’égale valeur compétitive au minimum, sera payé cash par le club cette année puisqu’il sera incontestablement le point faible de l’équipe. Ils attendent avec impatience le retour en sauveur de Yacine Djabaret lors de la phase retour. En attendant, ils comptent sur la solidité de la défense pour limiter les dégâts.

En conclusion, le premier responsable du staff technique béjaoui, Nouredine Saâdi, après avoir tranché en faveur du jeune gardien Samer en plein boom lors de la phase préparatoire au mois de Ramadhan, qui a coïncidé avec le retard dans la préparation, enregistré par l’émigré Messara. Saâdi a constaté un retour en force du plus âgé des gardiens lors du mini-stage d’Alger, il compte prendre son temps avant de choisir l’un des deux postulants pour garder les bois de l’équipe demain contre le Mouloudia.

 

Lyès Chekal

Aït Fergane a repris

Absent à la reprise mardi, le jeune milieu offensif de la JSM Béjaïa, Nabil Aït Fergane, a repris le travail le plus normalement du monde avant-hier. Il s’est débarrassé de son angine et est prêt pour le combat contre le MCA. Aït Fergane s’est entraîné hier soir avec le groupe pour confirmer sa guérison.

 

Les anciens joueurs régularisés hier

Comme promis par le patron du club, Boualem Tiab, le DG de la SSA-JSM Béjaïa, Redjradj, de retour avant-hier de la capitale en compagnie de son SG, a instruit le trésorier du club pour régulariser une bonne partie des arriérés pour les gros salaires du club, et la totalité des sommes dues pour ceux dont la mensualité n’est pas importante, selon une source généralement bien informée. La direction de la JSM Béjaïa a ainsi honoré son engagement en régularisant la situation financière des joueurs avant le match contre le MCA.

 

Qui sera le gardien numéro 1 contre le MCA ?

Samer Yakoub : «Il n’y a pas Messie ou Ronaldo au MCA pour avoir peur d’eux»

Entretien réalisé par Chekal Lyes

 

Accosté par nos soins à la fin de la reprise mercredi en compagnie de son concurrent pour le poste de gardien de but titulaire de l’équipe, Farid Messara face au MCA demain, le jeune portier, Samer, sûr de lui, pense qu’il a de fortes chances de débuter la partie demain face au MCA, une équipe qui ne lui fait pas peur malgré la publicité dont bénéficie les attaquants du Doyen, en estimant qu’en l’absence de Messie et Ronaldo, aucun attaquant en Algérie ne peut lui faire peur.

 

- Vous étiez bien parti pour débuter le championnat en titulaire après la déclaration de Saâdi qui pense désormais que la concurrence est relancée avec Messara. Un commentaire ?

- Je n’ai pas à commenter les dires de mon entraîneur, il est le premier responsable du club. En tant qu’élément de son groupe, je me mets à sa disposition. Lorsqu’il me demande de jouer, je le fais avec sérieux et abnégation. A défaut, je me tiens prêt à tout moment pour remplir ma mission.

- Le retour en force de Messara ne vous inquiète-t-il pas ?

- Bien au contraire, je m’en réjouis, car on pratique un jeu collectif et non individuel. La concurrence entre les éléments du même groupe est bénéfique pour l’équipe. L’année passée, je ne faisais pas partie des calculs de l’équipe première, je suis devenu le gardien numéro un à cause de la blessure de Cédric et des malheurs de Djabaret. C’est pour dire qu’avoir deux gardiens compétitifs est une assurance pour le club.

- Certains disent que face à des attaquants connus du MCA, Samer ne fera pas le poids à cause de son inexpérience, que leur répondez-vous ?

- A ce que je sache, les noms de Messie ou Ronaldo ne figurent pas sur la liste des joueurs du MCA. Je ne pense pas qu’en Algérie, on puisse parler d’attaquants de renom, ils ont tous le même niveau. Personnellement, il n’y a aucun attaquant en Algérie qui me fait peur sans prétention aucune.

- On comprend par là que vous comptez jouer le match demain, non ?

- Si le coach le décide, je ferai en sorte de remplir ma mission en gardant ma cage vierge. Si c’est Messara qui débutera, je l’encouragerai à fond, c’est un partenaire et non un adversaire.

C. L.

 

Messara : «Je ne suis pas là pour du tourisme, mais pour jouer»

De son côté, le portier émigré Farid Messara, reconnaît avoir mis un peu plus de temps qu’il n’en faut pour retrouver sa forme physique. Il pense qu’il commence à retrouver ses repères dans son nouveau univers, estimant que les propos fort encourageant de son coach l’aident à reprendre confiance le plus vite possible vu qu’il a choisi Béjaïa pour jouer et non pour faire du tourisme.

 

- Les prestations réussies contre l’USMA et le MCEE vous ont été salutaires au bout en relançant la concurrence pour le poste de gardien de but. Un commentaire ?

- Je pense avoir rempli ma mission lors des deux matchs qui se sont déroulés pour moi dans de bonnes conditions pour mettre en exergue mes qualités de gardien de but. Je n’ai pas cherché à relancer la concurrence avec Samer ou Kacem. Je devais faire mon travail c’est tout. Je pense l’avoir bien fait au même titre que Samer d’ailleurs.

- C’est le coach Saâdi lui-même qui est content de votre retour en force en relançant la concurrence. Qu’en dites-vous ?

- J’ai beaucoup aimé sa façon de voir les choses avec professionnalisme. C’est quelqu’un qui parle directement avec ses joueurs individuellement et non dans la presse. En ce qui me concerne, je reconnais avoir mis un peu plus de temps pour retrouver mes repères sur le terrain après un repos prolongé par rapport au reste du groupe, donc des kilos de plus à perdre, une adaptation difficile au tartan, et surtout aux entraînements poussés en plein mois de Ramadhan, en plus lors des matchs amicaux que j’ai joués à Béjaïa. En seconde période, les défenseurs n’avaient pas la même fraîcheur physique. En somme, c’est une étape difficile que je viens de passer avec l’aide de Dieu avec un succès au bout.

- On dit que Samer est le mieux indiqué étant en jambe alors que vous n’êtes pas encore prêt pour la compétition. Qu’en dites-vous ?

- Je pense que seul le staff technique, à sa tête l’entraîneur en chef, est apte à porter un jugement sur la forme réelle de chaque élément de son groupe dans tous ses aspects. Je pense qu’après un mois de dur labeur, je ne suis pas là en touriste, mais pour jouer. Mon ami Samer possède une marge de progression phénoménale, il est en forme, moi aussi, je me sens prêt pour le service, maintenant le dernier mot reviendra à l’entraîneur. L’essentiel pour moi ou Samer est que celui qui jouera veillera au grain pour ne pas encaisser le moindre but et que la JSM Béjaïa gagne au bout.

- Ce sera difficile demain face à une bonne attaque du MCA. Comment se présente la joute pour vous ?

- Ce sera un match de début de saison où le niveau ne sera pas à coup sûr élevé. Je connais quelques éléments du MCA de réputation, je dis que ce sera difficile pour les deux équipes. Avec l’avantage du terrain et du public, on aura notre mot à dire. Je compte signer mon baptême du feu avec une victoire dès demain pourquoi pas.

C. L.