La JSK retrouve sa grinta

La formation du Djurdjura a réalisé un grand coup samedi dernier en revenant de son déplacement à El-Eulma avec la totalité des points.

Par Abdellah Haddad

Certes, avant le coup d’envoi de la partie, les supporters kabyles s’attendaient à une victoire ou à une belle prestation de leur équipe, vu le bon visage montré par la bande à Aït Djoudi lors des matches amicaux. Néanmoins, personne au club ne s’attendait à ce scénario. C’était un match plein de suspense que les coéquipiers de Rial ont réalisé samedi dernier. D’abord, ils ont réussi à revenir au score dix minutes après avoir encaissé le premier but. A un but par tout avant la pause, les Canaris sont revenus sur le terrain avec la ferme intention de marquer d’autres buts et de gagner ce match. De retour des vestiaires, les camarades de Remache ont eu ce qu’ils voulaient, ils ont ajouté deux buts, et à trois buts à un, tout le monde a cru que la partie était pliée par les Jaune et Vert. En outre, deux erreurs fatales ont coûté deux buts à la JSK. A huit minutes de la fin de la rencontre, les joueurs n’ont pas baissé les bras. Pourtant, sur le plan moral, les choses n’étaient pas faciles pour eux car, encaisser deux buts en dix minutes et à dix minutes de la fin de la partie aurait était fatal pour n’importe quelle équipe mais, à la JSK, les joueurs voulaient gagner cette rencontre. Ils ont donc réussi à marquer un quatrième but. Le match de samedi dernier a été remporté grâce à l’esprit gagneur du groupe, grâce à la solidarité et la motivation des joueurs et grâce à cette rage de vaincre qui était le principal caractère de la JSK lors de ses années de gloire. Le club kabyle retrouve donc une vieille tradition, une tradition qui a fait de Jumbo JET la meilleure équipe algérienne de tous les temps.

 

Imazighen d’Irgazen sera la force des joueurs cette saison

La région de Kabylie a été toujours une source de motivation pour les joueurs de la JSK. Par son histoire, par ses coutumes et traditions, par les caractéristiques de ses habitants, la Kabylie et la JSK, c’est comme la Catalogne et le Barça. «Imazighen d’Irgazen», déclaraient les joueurs à l’issue de la partie de samedi dernier, et si Aït Djoudi réussit à inculquer cette mentalité à ses capés, la force de l’équipe cette saison sera dans cette philosophique qui a fait du Barça le meilleur club au monde.

                     A. H.

Hamaned défend Mazari

«Il n’était pas médiocre»

A la fin de la rencontre de samedi dernier, tout le monde à la JSK parlait des trois buts encaissés par l’équipe bêtement. Quelques doigts n’ont pas hésité à montrer Mazari. Selon plus d’un, le gardien de la JSK, qui a remplacé lors de cette rencontre le gardien Asselah, avait une grande responsabilité sur les trois buts encaissés, surtout le premier et le troisième. Cependant, Hamaned, l’entraîneur des gardiens des Jaune et Vert, estime que Nabil Mazari n’était pas mauvais à ce point : «Non, Nabil n’est pas le seul responsable de ces trois buts que l’équipe a encaissés. Nous, à la JSK, c’est toute l’équipe qui gagne et c’est toute l’équipe qui perd. On assume tous les défaites comme on fête tous ensemble les victoires. A mon avis, Mazari n’était pas médiocre. Comme tout le monde le sait, cela fait plusieurs mois que Nabil n’a pas joué et un gardien de but, lorsqu’il est à l’arrêt, perd automatiquement ses reflexes et ses repères. Moi, de mon côté, je reste toujours là pour aider les trois portiers et essayer de les faire progresser davantage.» Mazari trouvera donc dans les déclarations de son entraîneur une bonne source de réconfort.

                      A. H.

Aït Djoudi : chose promise, chose due

«Je voulais bien débuter la saison. Je misais même sur une victoire à El-Eulma», nous a dit Aït Djoudi lors des premiers jours de stage de son équipe à Hammam Bourguiba. Le coach des Jaune et Vert nous en a même expliqué les raisons : «Cela fait deux saisons de suite que la JSK débute timidement le championnat. Alors, on doit bien commencer si on veut vraiment faire quelque chose cette année». Samedi dernier, la JSK a réussi un grand coup à El-Eulma et Aït Djoudi a tenu sa promesse.

 

«On doit confirmer contre l’USMA»

«Le plus important pour moi samedi dernier, c’était de gagner. On a ramené une précieuse victoire dans nos bagages et, maintenant, on doit confirmer contre l’USMA. Débuter le championnat en fanfare ne veut pas dire gagner son premier match seulement, mais enchaîner les bons résultats durant les journées à venir.»

 

«Pour jouer le titre, il faut réunir plusieurs facteurs»

«Pour jouer le titre, il ne suffit pas d’avoir une bonne équipe, il faut réunir plusieurs facteurs secondaires autour de l’équipe, comme par exemple la bonne organisation de déplacements de l’équipe et l’organisation des stages de préparation. Nous, on ne laisse rien au hasard, notre seul souci est la réussite de l’équipe.

                      A. H.

 

Yesli, toute la Kabylie en parle

Soixante minutes ont suffi à Kamel Yesli pour se transformer en star. Au lendemain de la victoire des Canaris à El-Eulma, tout le monde à Tizi Ouzou parlait de Yesli, le joueur qui a offert les trois points de la rencontre à la JSK. Comme dit l’adage, le malheur des uns fait le bonheur des autres. Et sans cette blessure de Maroci après une demi-heure de jeu, Yesli n’aurait jamais fait ce qu’il a fait. Bref, avec deux beaux buts marqués et une passe décisive, l’émigré de la JSK a eu droit à une note spéciale : l’homme du match. Au départ, les Ebossé et Aouedj étaient les stars de l’équipe mais, maintenant, les supporters adoptent une nouvelle coqueluche.

 

Les supporters apprécient aussi ses qualités humaines

En plus de ses qualités techniques et physiques, Yesli a surpris aussi les supporters kabyles et les gens à Tizi  Ouzou par sa bonne éducation. Ses qualités humaines ont impressionné même les membres de staff technique et les autres joueurs. Il s’entraîne et il quitte le stade discrètement sans faire de bruit ou sans causer le moindre problème. Un vrai professionnel.

                 A. H.

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