L’arrière gauche revient dans cet entretien sur l’agression dont il a fait l’objet de la part de Meftah. Contrairement à ce que pensent les gens, Meftah est un très bon ami à lui et il s’est déjà réconcilié avec lui.

«Il m’a présenté ses excuses à la fin du match»

«J’ai joué avec lui en équipe nationale espoir»

«Il est comme un frère pour moi»

«Je savais que c’était quelqu’un de nerveux»

«Après son expulsion, je me suis libéré»

Entretien réalisé par Nouredine Boumali

- Tous ceux qui ont suivi le match JSK-USMA se sont demandés ce qui s’est passé réellement entre vous et Meftah avant que l’arbitre ne l’expulse ?

- Les gens doivent savoir que Meftah est un très bon ami à moi. C’est comme un frère pour moi. Mais sur le terrain, on est des adversaires. Je savais que c’est quelqu’un de très nerveux. Sur l’action de son expulsion, je l’avais marqué de près et je ne voulais pas le lâcher, il a fini par perdre son sang-froid, ce qui lui a valu d’être expulsé. En quelque sorte, je l’ai provoqué, mais en le marquant de près seulement. C’est ça, le football, il faut trouver le point faible de l’adversaire.

- Attendiez-vous à ce qu’il vous agresse de la sorte ?

- Je vais vous faire une confidence. Avant le coup d’envoi de la rencontre, en se dirigeant sur le terrain, j’ai dit à Meftah dans le tunnel que je provoquerai votre expulsion.

- Que vous a-t-il répondu en lui disant ça ?

- Il a juste souri.

- Meftah est connu pour sa correction, son geste a surpris tout le monde…

- Vous savez, cela fait longtemps que je connais Meftah. On a joué ensemble en équipe nationale espoir. Dès le coup de sifflet final, il est venu vers moi pour me présenter ses excuses. Je les ai immédiatement acceptées.

- Vous ne lui avez pas alors tenu rancune, malgré ce qui s’est passé…

- Comme je viens de vous le dire, Meftah est comme un frère pour moi. En football, il faut user du moindre point faible de l’adversaire, mais sans dépasser les limites. Il valait mieux que je provoque son expulsion que de le laisser provoquer mon expulsion. Sur le terrain, on était des adversaires, mais en dehors, plus que des amis.

- Vous avez réalisé une belle prestation, notamment en deuxième mi-temps, en participant aux offensives de votre équipe…

- Effectivement, après la sortie de Meftah, Ferhat a joué comme arrière droit, ce qui m’a permis de monter. Je crois que j’ai fait un bon match dans l’ensemble, malheureusement, on a concédé un semi-échec.    

- Le retour des supporters vous a fait plaisir, n’est-ce pas ?

- On aurait souhaité leur offrir la victoire. Ils sont venus nombreux pour nous soutenir et on leur promet de se rattraper lors de la prochaine journée. C’est un plaisir d’évoluer devant des gradins archicombles.

- Ne croyez-vous pas que le match face à Aïn Fakroun sera plus difficile ?  

- C’est vrai que notre mission ne sera pas facile, mais on est condamnés à revenir avec un bon résultat. On ira à Aïn M’lila pour tenter de glaner les trois points. On a perdu deux points face à l’USMA et on doit vite les récupérer.

N. B.