Il a pris la parole dans les vestiaires et au CTN après le match
Par Smaïl M. A.
Ainsi donc, une grosse partie du boulot a été faite sur le plan psychologique, le coach a beaucoup parlé avec ses joueurs, notamment avec son capitaine, Madjid Bougherra, qui n’est autre que le trait d’union entre le staff technique et les joueurs. Bougherra fait partie de ces éléments qui discutaient beaucoup avec le coach, d’ailleurs, le Magic n’a pas tardé à faire parler son talent de capitaine, en prenant ses responsabilités, après le coup de sifflet final du match de mardi passé, mais cette fois en dehors du terrain.
«Jouer un Mondial au Brésil fait rêver, mais ce n’est pas encore acquis»
Ainsi donc et dès le coup de sifflet final et après avoir bien fêté la victoire contre le Mali qui est aussi une revanche sur cette sélection qui nous a battus l’année passée, le groupe est rentré aux vestiaires, et là, le «captain» a pris la parole pour remobiliser le groupe, ce fut difficile en plein moment d’euphorie, mais c’est dans ces moments là qu’il faut rétablir la raison, et c’est ce que Bougy a bien pu faire.
Grâce à son expérience et à son savoir-faire acquis à travers sa longue carrière et sa participation aux côtés de l’ex-capitaine Yahia au dernier Mondial sud-africain, il a pris la parole pour donner quelques conseils à ses coéquipiers, d’abord dans le vestiaire et ensuite durant la même soirée, dès que le groupe est rentré au Centre technique de Sidi Moussa. Les joueurs se sont retrouvés autour d’une table bien garnie, à l’occasion du dernier diner avant que chacun ne retrouve son club le lendemain, une dernière occasion bien exploitée par Bougy qui a fait son speech de capitaine. «Ce n’est pas encore acquis, il nous reste encore une marche à franchir, un dernier pas à passer pour réaliser le rêve de tout joueur, à savoir jouer une Coupe du monde dans un pays comme le Brésil», leur a-t-il lancé.
Ce qu’il fallait pour un groupe jeune qui risquait de s’enflammer
Bougherra a donc montré la voie, il fait partie des rescapés de la dernière Coupe du monde, ceux de l’équipe version Saâdane, le reste du groupe est composé essentiellement de jeunes éléments inexpérimentés, et donc ils avaient besoin de quelqu’un qui leur évitera de s’enflammer, car pour l’EN le plus dur reste à faire, on comprend par-là le choix de Vahid de garder certains piliers de l’équipe, parmi eux Bougherra. Ce dernier est resté absent très longtemps, à la suite d’une blessure, et l’EN sans lui à la CAN a souffert que ce soit sur le terrain ou en dehors du rectangle vert, le coach lui-même l’avait dit après la coupe, il avait reconnu son erreur d’avoir donné quelques prérogatives à Lacen, se plaignant de l’absence d’un leader, un rôle amplement et agréablement assumé par Bougherra à travers ce discours qui rappelle tout le monde à l’ordre, ce qui nous montre toute l’importance de la présence du joueur de Lakhouiya dans ce groupe.
Un match puis un discours parfait, le grand frère est au service de l’EN
En plus de ce discours, Bougherra était crédité d’un très bon match contre le Mali, visiblement en forme et bien en jambes, il n’a pas du tout tremblé dans sa zone, il a rassuré tout le monde par ses interventions qui n’ont rien perdu de leur caractère musclé, qu’on leur connaissait lorsqu’il jouait chez les Rangers, pourtant, Belkalem était absent, au même titre que Guedioura qui joue habituellement juste devant lui, mais malgré ça, il a pris ses responsabilité sur la pelouse sortant un match d’hommes, et empêchant les très redoutables attaquants maliens de griller la politesse à notre EN chez elle dans son antre de Tchaker.
Bougy a donc assumé son rôle de grand frère pleinement, il mérite la meilleure note du match, Vahid peut se féliciter de pouvoir encore compter sur lui, jusqu’au prochain Mondial, qui sera d’ailleurs sa dernière station avec les Verts, lui qui a déjà programmé sa retraite internationale pour la fin du Mondial brésilien.
S. M. A.