Burkina Faso – Algérie se jouera à 18h à Ouaga, 19h heure algérienne
Une température plus clémente
Ce ouf de soulagement des joueurs et du staff n’est pas du au fait que les Etalons du Burkina Faso soient moins performants à 18h, mais les Fennecs le seront assurément. Car habituellement, en Afrique subsaharienne, 18h est l’heure à laquelle la conférence de presse d’après-match vient de se terminer, puisque les matchs, surtout face aux Nord-Africains débutent souvent entre 13h30 et 14h, lorsqu’il fait 40° à l’ombre, avec un taux d’humidité proche de 70%, et que le soleil est à son zénith. Le zénith du soleil d’Ouagadougou, Bangui, Luanda ou Banjul n’ayant rien en commun avec celui de Saint-Petersburg, sans mauvais jeu de mots. Les Verts en jouant à 18h vont gagner une dizaine de degrés, de l’ombre et donc de la fraîcheur. Ils vont pouvoir plus dépenser leur énergie à jouer, plutôt que de s’économiser sous peine d’être carbonisé après deux ou trois sprints. Nous pouvons saluer ce petit « cadeau » des Burkinabés, qui, malgré le fait qu’ils connaissaient ce paramètre, ont décidé de jouer le jeu en nous affrontant sur le terrain, sans miser sur une victoire façon parodie de football dans une fournaise.
Les Etalons ne craignent pas les Fennecs
Cette décision de faire jouer le match en fin d’après-midi signifie aussi que du côté du Burkina Faso, on ne craint pas les Fennecs, puisqu’en renonçant à l’un de leurs gros avantages, celui de la météo, ils envoient le message fort suivant : « Nous allons vous affronter d’égal à égal et nous ne vous craignons pas sur le plan footballistique. Nous vous battrons sur le terrain et sans artifices.» En fait, ce sont les joueurs du Burkina qui ont souhaité évoluer à cette heure estimant qu’ils seront dans de meilleures conditions. A charge des joueurs algériens de relever le défi comme ils ont su le faire à Banjul, à Pointe Noire et à Kigali, et laver l’affront malien d’Ouaga, la seule ombre du bilan de Vahid Halilhodzic en phase éliminatoire CAF et FIFA confondues.
Mohamed Bouguerra