Mbolhi, objectif : enchaîner les matchs

Le football est ainsi fait que certains matchs, qui peuvent paraître sans importance pour certains, peuvent se révéler capitaux pour d’autres.

Après qu’il ait joué son premier match avec le CSKA Sofia

Halilhodzic soulagé

Alors qu’avant-hier soir, toute la planète foot n’avait d’yeux que pour l’UEFA Champions League et certaines de ses affiches alléchantes comme Galatasaray – Real Madrid, par exemple, pour les supporters de l’équipe nationale, plus que le match Olympiakos – Paris SG de Carl Medjani, l’affiche du jour se jouait au stade de l’Armée bulgare à Sofia. Tous les amoureux des Verts ne voulaient pas rater, à trois semaine du barrage aller face au Burkina Faso, le retour de Rais Mbolhi dans le 11 titulaire d’un club, après plusieurs mois de disette. Et tous les inconditionnels des Verts ont été soulagé de voir entrer sur la pelouse, avant-hier à 17h30,  le portier numéro 1 des Verts, vêtu du maillot du CSKA Sofia, prononcez en bulgare « Tché tché ka », le club de l’armée de Bulgarie, pour y affronter, dans le cadre de la coupe de Bulgarie, le modeste club de seconde division bulgare du FC Haskovo.

Ce fut un match de coupe, à présent il faut enchaîner en championnat

Plus que le résultat de ce match, dominé des pieds et de la tête par le CSKA (6-2), et la grande différence de niveau, l’important c’est que depuis plusieurs mois, c’est que Mbolhi a joué un match complet avec un club, et a brisé le signe indien, qui le poursuivait depuis son arrivée en Russie, à savoir, être quasiment sans club et ne jouer que les dates FIFA avec l’équipe nationale, en étant contesté avant chaque match, par les spécialistes qui s’interrogeaient à juste titre sur son manque de compétition et le manque de sensations et de rythme que cela pouvait engendrer. Même si le gardien numéro 1 des Verts s’est toujours entraîné en solo et maintenu en forme, il n’y a pas besoin d’être diplômé de l’ISTS pour savoir que rien ne remplace la compétition. Car même si lors de tous les matchs qu’il a disputés cette saison, en particulier, la phase de poule des éliminatoires de la Coupe du monde, Mbolhi a toujours répondu présent, l’inquiétude que sa situation ne perdure était palpable chez tous les observateurs, du supporter de base au sélectionneur national Vahid Halilhodzic.

Mbolhi a fait son match

Sur le plan technique, il n’y a pas grand-chose à dire sur la performance du goal keeper des Verts, tant la partie s’est résumée à une attaque défense du CSKA. Le peu d’interventions qu’il a eues à effectuer ont été propres. Sur les deux buts encaissés par son équipe, il a tout de même une part de responsabilité sur le premier but, une frappe de loin à ras de terre, pas très puissante, qu’il aurait pu stopper en plongeant vers sa gauche plus promptement, mais à sa décharge, il n’a pas vu la balle partir avec la forêt de jambes qui lui masquait le champ de vision. Concernant le deuxième but, il n’a rien à se reprocher car il est le fruit d’une boulette de son arrière droit, qui, devant lui remettre le ballon tranquillement pour permettre à Raïs de relancer, s’est fait chiper la balle par l’attaquant adverse qui a ajusté tranquillement le portier des Fennecs qui était avancé. Mais le plus important pour Mbolhi, c’est qu’il s’est entraîné toute la semaine et qu’il a disputé un match. Qu’il a été aux aguets, qu’il a dirigé ses défenseurs, qu’il a retrouvé du temps de jeu.

De bon augure avant les barrages

Ce retour à la compétition du portier des Fennecs est une bonne nouvelle pour lui-même et pour sa carrière, mais surtout pour l’équipe nationale qui s’apprête à disputer ses deux matchs les plus importants depuis celui d’Oumdourmane en novembre 2009. Certes, ce n’était qu’un match de coupe de Bulgarie, face à une équipe modeste, mais gageons que ce n’est que le début d’une longue saison pour Rais Mbolhi qui, après avoir mangé son pain noir lors de l’exercice précédant, mérite de manger enfin son pain blanc. Son objectif à présent, c’est d’enchaîner en championnat.

Mohamed Bouguerra

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