A quelques jours de la rencontre importante des Verts contre le Burkina Faso, les deux sélectionneurs font le maximum pour réunir le meilleur groupe de joueurs possible afin de l’attaquer avec un maximum d’atouts.

Halilhodzic, qui a soulevé le problème du temps de jeu de ses éléments, notamment ses cadres, a sans doute suivi avec intérêt les trois dernières journées de championnat disputées par ses poulains sur les différents terrains européens.

Au fur et à mesure, la situation des joueurs s’est un peu améliorée, quelques-uns ont retrouvé le rythme et ont fini par jouer et même marquer, à l’image de Mesbah qui est revenu au bon moment. D’autres, par contre, continuent de s’absenter, à l’instar de Lacen dont la forme physique laisse à désirer, ce qui ne garantit en aucun cas leur présence dans le groupe des Verts qui iront à Ouaga le mois prochain.

 

Sale après-midi pour Soso à Mestalla

Parmi les joueurs qui souffrent en silence en ce début de saison, il y a Sofiane Feghouli. L’ailier du FC Valence ne joue que des bouts de matches, lui qui était l’année passée parmi les pièces maîtresses de l’effectif valencian. Il a connu un petit déclin avec la fin de saison qui a coûté sa place à l’entraîneur Valverde, mais au moment où on croyait que l’arrivée de Djukic allait changer la donne, cela n’a pas eu lieu.

Hier, comme pratiquement toutes les rencontres jouées jusque-là par Valence, Feghouli n’a pas débuté contre le Rayo Vallecano. Il est resté sur le banc. Le FCV a souffert le martyre, et ce, en dépit du déroulement de la rencontre à domicile. Il a inscrit un but grâce à Jonas, mais il a eu du mal à préserver la petite avance. Djukic, qui voulait tuer le match, a procédé à l’incorporation de Feghouli à la 68’ à la place de Cartabia, une entrée qui s’est transformée en vrai cauchemar pour notre compatriote.

 

Sifflé à son entrée, il perd sa concentration et rate l’immanquable !  

En effet, l’entrée de Sofiane Feghouli sur la pelouse a été accompagnée de sifflets. On savait que le public de Valence était exigeant, mais pas au point de siffler celui qui était il y a quelques mois le chouchou de tout un stade. Ainsi, c’est dans ce climat électrique que Soso a foulé la pelouse, il n’avait sans doute pas envie de continuer sa course, mais c’était trop tard, il devait plonger dans le match, mais son incorporation a coïncidé avec une baisse de régime de la machine locale ; l’ancien Grenoblois ne touchera pas en effet beaucoup de ballons, ni lui ni même Jonas ou même Pabon, le jeu s’est concentré au milieu du terrain et dans la surface de réparation du FCV, étant donné que le Rayo essayait de revenir au score, jusqu’aux ultimes moments de la partie quand est intervenue l’action du match, qui n’a fait qu’empirer les choses pour l’international algérien. Suite à une contre-attaque bien menée sur le côté gauche de l’attaque, un centre parfait arrive dans les pieds de Feghouli face à la cage, mais le cuir lui passe entre les jambes. Un second but donc raté, pas grave lorsqu’on sait que la fin de la rencontre allait être sifflée juste après, mais, pour les fans, c’était la goutte qui manquait pour faire déborder le vase. Ils se sont tous levés pour traiter l’international algérien de tous les noms d’oiseaux, oubliant en une faction de seconde tout le bonheur qu’il leur a procuré l’année passée à la même période quand les Chauve-souris prenaient part à la C1 sous les ordres d’Emery.

 

Djukic, le malin, a réussi à en faire un bouc émissaire

Ce sale après midi passé par Feghouli sur la pelouse du stade qui était l’année passée son jardin a sans doute une explication, car, c’est très bizarre qu’un public se retourne de telle manière du jour au lendemain contre son chouchou, mais il est clair que Djukic y est pour quelque chose. Le nouveau coach, qui était sur la sellette après quatre matches perdus de suite en un mois, a pu redresser la barre à partir de la cuisante défaite en Europa League contre Swansea ; hier, c’était son 3^e succès de suite en championnat, et cela s’est fait après des changements effectués sur l’équipe. Cela a coïncidé avec le retour des bons résultats, et donc les éléments qu’il a ôtés de son onze d’entrée ont payé les frais, à l’image de Feghouli, auquel les fans reprochent sa baisse de régime en ce début de saison ; certains l’ont même accusé de triche, Djukic, le malin, a donc réussi à en faire le nouveau bouc émissaire, alors que le 19 septembre dernier seulement il était l’ennemi numéro 1 des fans.

 

Un gros travail psychologique s’impose pour le récupérer en sélection

D’ici le début du stage et le déplacement à Ouagadougou, le FC valence jouera deux rencontres, la première en Europa League et la seconde en championnat. Vu la pression terrible exercée sur Feghouli à Mestalla, on peut dire que le déroulement des deux rencontres à l’extérieur est un avantage ; il va devoir se reconstruire un moral avant de rejoindre le stage de l’EN et le match attendu contre le Burkina, mais la soirée d’hier risque de laisser des séquelles, surtout qu’il s’agit là d’un jeune joueur qui est encore fragile. Vahid et son staff devraient même penser à effectuer un travail psychologique sur lui dès l’entame du prochain stage afin de le récupérer, avec l’espoir de le relancer en sélection, comme cela fut le cas lors de ses premiers pas avec les Verts.

S. M. A.