Le doyen des clubs algériens, tenu en échec samedi dernier par une coriace formation de Chlef, n’a pas perdu seulement deux points, mais a également perdu son fer de lance et meilleur joueur, El Hadj Bouguèche. En effet, l’attaquant mouloudéen a dû quitter ses coéquipiers avant la fin de la rencontre à cause d’une blessure. Après des examens approfondis pour déterminer la nature de sa blessure, l’enfant d’Arzew a appris qu’il s’agissait d’une contracture à la cuisse. C’est la même blessure qu’il a contractée face à Aïn Fakroun lors de la deuxième journée de championnat, ce qui ne lui avait pas permis de tenir sa place face au MCO. Désormais très incertain pour le prochain match face au champion sortant, l’ESS, le coach suisse, Alain Geiger, se trouve dans une situation inconfortable. Tout le monde connaît l’importance de Bouguèche dans le dispositif du Mouloudia d’Alger. C’est un élément capable à lui seul de changer le cours du jeu. De plus, il ne rechigne jamais à l’effort.
Le surmenage a eu raison de lui
L’une des principales raisons de la blessure de Bouguèche est la grosse dépense d’énergie au cours des matches. Très généreux dans l’effort, le fer de lance algérois n’hésite pas une seconde à revenir prêter main-forte à ses défenseurs. Au cas où l’absence de ce dernier se confirmerait, ce serait un gros souci pour le coach et ses coéquipiers. Pour rappel, la formation de Bab El Oued a déjà perdu une de ses pièces maîtresses, pour une période d’un mois, Hocine Metref. Geiger n’en a pas fini avec ses soucis mais il tentera tout de même de préparer la meilleure équipe possible en vue de revenir avec un bon résultat des Hauts Plateaux. C’est tout le mal qu’on lui souhaite.
I. Z.
Bologhine, la hantise des Mouloudéens
A cause de la fermeture momentanée du temple olympique, le Mouloudia est revenu au stade Omar Hamadi pour y recevoir ses adversaires.
Ce changement n’a pas réjoui les joueurs qui ont exprimé leur déception suite à cette décision. Le groupe craignait beaucoup la pelouse synthétique mais également la forte pression qui règne dans cette enceinte. Hachoud et ses camarades ont toujours en mémoire le scénario de la saison dernière, sous l’ère Menad, face au CABBA et au MCEE. Ils avaient vécu l’enfer et avaient fini par concéder des contre-performances qui ont coûté cher au final. Samedi dernier, les joueurs avaient retrouvé donc la vieille enceinte de Bologhine, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils y ont vécu l’enfer, incapables d’inscrire un seul but aux gars de l’ASO. Les joueurs se sont heurtés aux insultes des supporters, lesquels leur reprochaient leur manque de combativité. Résultat des courses : une nouvelle contre-performance et des joueurs qui demandent à revenir au stade du 5-Juillet. Le groupe, ayant vécu une sale soirée, est convaincu que seul le retour dans leur enceinte fétiche leur permettrait d’évoluer plus librement et surtout d’enregistrer de bons résultats. Pour eux, le temple olympique offre les espaces nécessaires aux attaquants du Mouloudia pour développer leur jeu. Dans ce sens, et comme révélé par nos soins dans notre édition d’hier, le manager général du club va se démener pour permettre à son équipe de retrouver son stade dans les plus brefs délais.
I. Z.
Gherbi : «Il faut se racheter à tout prix»
Le milieu de terrain du Mouloudia revient dans cet entretien sur la rencontre de son équipe face à l’ASO. Il avoue que ce n’était pas facile face à un adversaire qui a joué derrière. Il parle aussi de la première à Bologhine et aborde le prochain match face à l’ESS.
- Alors, Sabri, quelle analyse tirez-vous de ce match nul face à Chlef ?
- Cette rencontre n’était pas facile pour nous, dans la mesure où on a eu affaire à une équipe coriace, laquelle s’est contentée de défendre tout au long de la partie. Elle nous a causé pas mal de soucis. La partie s’est disputée essentiellement au milieu de terrain. Nous nous sommes créé un nombre incalculable d’occasions sans parvenir pour autant à en mettre une dedans. C’est ça le football, cela arrive à n’importe quelle équipe.
- Ce fut l’occasion pour vous de vous produire pour la première fois à Bologhine. Comment l’équipe s’est sentie dans ce stade ?
- Ce n’est jamais facile de se produire dans une enceinte aussi exiguë que celle de Bologhine. Ce stade, il faut le reconnaître, avantage beaucoup plus les adversaires qui viennent pour préserver le résultat. Il n’y a qu’à voir notre match. En première période, on a eu droit à une partie équilibrée. Par contre, lors du second acte, l’ASO s’est regroupée derrière, refusant carrément le jeu. Nous n’avons pas pu inscrire de but à cause de ce repli général de Chlef. Et comme l’efficacité nous fait toujours défaut, on ne peut pas gagner nos matches. Rappelez-vous de l’USMA et maintenant de l’ASO.
- Le Mouloudia est-il en plein doute ?
- Non, loin de là, c’est juste une mauvaise passe et heureusement qu’elle arrive en début de saison.
- Les supporters n’ont pas accepté ce nouveau semi-échec…
- Nous sommes vraiment navrés pour nos supporters. Ils ne sont pas satisfaits du début des deux dernières contre-performances et cela se comprend. Cependant, il ne s’agit que d’un passage à vide et un seul bon résultat fera redémarrer la machine. Il n’y a pas lieu de s’alarmer. On va redoubler d’efforts pour renouer avec les bons résultats.
- Parlons à présent du prochain match qui vous mènera chez le champion sortant. Comment le voyez-vous ?
- Il est évident que ce ne sera pas une mince affaire, c’est un déplacement périlleux. L’Entente se présentera devant nous avec l’esprit de revanche, surtout après sa dernière défaite à domicile, ce qui ne nous facilitera pas les choses. De notre côté, on ira à Sétif avec la ferme intention de revenir avec une bonne performance. Il faudra à tout prix se racheter et faire redémarrer la machine.
I. Z.
Auteur d’une prestation solide Le coach félicite Bachiri
Après un début de saison plutôt poussif, le défenseur central du Doyen, Redouane Bachiri, revient bien.
Le natif de Maghnia a été l’un des meilleurs joueurs la saison écoulée. Il avait pris part à pratiquement toutes les rencontres. La tour de contrôle du MCA a décidé donc de continuer l’aventure avec son club et a même frappé à un certain moment aux portes de l’Equipe nationale. Lorsque la nouvelle saison a débuté, le numéro 13 du Doyen a gardé sa place de titulaire, au côté de Belaïd. Cependant, son rendement a nettement baissé lors des premières journées de championnat pour une raison inexplicable. Le réveil a sonné lors de la rencontre de Chlef samedi dernier. En effet, le défenseur mouloudéen s’est illustré de fort belle manière et fut l’un des meilleurs joueurs sur la pelouse. Grâce à sa bonne lecture du jeu et sa présence physique, Bachiri a parfaitement maîtrisé son sujet, au point de rendre la vie impossible à Daham et ses coéquipiers. Cette belle prestation n’a pas échappé à l’entraîneur Geiger, lequel a tenu à féliciter son élément pour son efficacité retrouvée et l’a encouragé à continuer de la sorte lors des prochaines rencontres de championnat. Bachiri reste une valeur sûre du Mouloudia et l’équipe aura besoin de toute son expérience samedi prochain, lors de la rencontre choc de la 7e journée de championnat, entre le vieux club de la capitale et l’ESS. Les félicitations du coach ont énormément réconforté le sympathique Redouane, lequel veut confirmer tout le bien qu’on pense de lui et prouver par la même occasion qu’il reste un élément indétrônable sur l’échiquier de Geiger.
I. Z.