Ce soir, la formation sétifienne sera opposée à l’ASO Chlef, au stade Boumezrag, dans un match à haut risque, pour la simple raison qu’un autre faux pas compliquera la situation.

Si Madoui a résisté à la première vague de contestations, la semaine dernière, rien n’indique que ce sera le cas cette fois-ci. D’après certains observateurs, la malchance poursuit Madoui qui vient de perdre cinq joueurs la veille de ce déplacement à Chlef. Après Nadji, Okbi, Djahnit et Madouni, c’est le jeune Gourmi Khaled qui a déclaré forfait après avoir ressenti des douleurs à la cuisse. En gros, Lang devra se passer des services de trois milieux offensifs et de deux attaquants. C’est la raison pour laquelle l’entraîneur en chef a testé plusieurs variantes, lundi matin, afin de combler ces absences forcées. Pour ce soir, on s’attend au retour de Delhoum dans le onze, après une blessure aux adducteurs qui l’a éloigné face au RCA. Pour ce qui est des autres postes de jeu, Lang ne va certainement pas révolutionner l’équipe. Très peu de changements seront opérés. D’après la séance d’entraînement de dimanche matin, tout porte à croire qu’il reviendra au 4-4-2 qui pourrait se transformer en 4-3-3 avec un Zerrara ou Lamri plus offensif. En revoyant les prestations de l’ESS au stade Boumezrag, on constate que les Ententistes ont rarement réussi leur déplacement à Chlef. Dans la plupart des cas, l’ESS a été victime de malchance au stade  Boumezrag. L’exemple de la saison dernière en est la meilleure preuve. En effet, les Ententistes étaient menés au score, avant de revenir dans le match grâce à un penalty d’Aoudia qui avait remis les pendules à l’heure. Et au moment où les camarades de Delhoum tenaient le match en main, ils se sont fait surprendre dans les arrêts de jeu. Et c’est Mellouli qui avait mis fin aux espoirs sétifiens. L’entraîneur en chef à cette époque, Velud, avait expliqué cet échec par le manque de concentration de ses joueurs, à dix minutes de la fin de la partie. Cette fois, les Ententistes devront se méfier de la formation chélifienne et sauver la mise, en revenant avec un résultat positif.

K. A.

Mellouli : «Je laisserai mes sentiments de côté»  

Parti l’été dernier, après deux saisons et demie passées au club, le défenseur central, Mellouli Farid, nous parle de nouveau de l’ASO et des bons moments passés au club, avec un pincement au cœur. Ainsi, il estime qu’il est appelé à défendre dignement les couleurs de sa nouvelle formation, l’ESS.

- Après une participation ratée en coupe de la CAF, vous avez trouvé d’énormes difficultés en championnat. Comment expliquez-vous cela ? - J’ai vécu le même scénario avec l’ASO la saison dernière, après notre participation en Ligue des champions. Il est difficile d’entamer le championnat sans préparation. Lorsque les clubs étaient en stage, nous, nous  étions en déplacement en Afrique. Cela n’a pas été facile.

 

- Ce mardi, vous affronterez l’ASO pour la première fois, après avoir porté le maillot des Ententistes ?

  - Je vous mentirais si je vous disais que je vais affronter l’ASO sans ressentir ne serait-ce qu’un léger pincement au cœur. Je ne suis pas un  ingrat. L’ASO est le club qui m’a donné la chance de briller et de me faire un nom. Mais, aujourd’hui, je suis à l’ESS et je laisserai mes sentiments de côté.

- Mais certains pensent que vous avez gardé rancune aux dirigeants, après le désaccord sur le plan financier… - Non, ce n’est pas vrai. Je tiens à dire que j’ai toujours gardé de bonnes relations avec les dirigeants. Ça arrive que l’on ne soit pas d’accord sur certains points, mais cela ne m’empêche pas de rester en bons termes. Vous savez, ce n’est que du foot, après tout. J’ai connu des hommes à Chlef et mon passage à l’ASO est une totale réussite.

- Et votre relation avec le public de l’ASO…

  - Il y avait une excellente entente entre moi et le public, même si on n’a pas été chanceux en championnat. J’ai découvert un public très exigeant qui aime son club. Mais à présent, un froid règne entre les supporters et leur club fétiche. Je suis persuadé que si l’ASO retrouve le haut du tableau, le public reviendra en force au stade.

- Pensez-vous surprendre l’ASO à domicile ? - Comme je l’ai dit précédemment, nous sommes dans l’obligation de gagner, car notre public ne nous pardonnera jamais un autre faux pas. Nous nous sommes préparés convenablement pour ce match. A mon avis, même s’il s’agissait d’un autre adversaire, on fera pareil. Il va falloir à tout prix gagner ce match pour se relancer. On sait, toutefois, que la tâche sera plus complexe lorsqu’on affronte un gros calibre comme l’ASO.

- Comme vous connaissez parfaitement le jeu de l’adversaire, cela vous aidera-t-il, personnellement ?

- Même si je connais parfaitement le niveau des joueurs, je ne pense pas que cela me servira à grand-chose, car le match sera intense et très disputé. Le mieux organisé sur le terrain remportera cette empoignade.

- Peut-on s’attendre à un beau duel entre vous et Daham ?

- Je connais bien Daham et je suis le mieux placé pour dire que c’est l’un des meilleurs joueurs à son poste. Je souhaite prendre le dessus et faire une excellente rencontre. Je sais comment m’y prendre, car je vais l’attaquer sur ses points faibles. Je ferai de mon mieux pour m’imposer.

K. A.