JSMB : Le retour des actionnaires est impératif

La direction de la JSM Béjaïa n’a toujours pas désigné un nouvel entraîneur à la tête de la barre technique du club pour remplacer Noureddine Saâdi, toujours en poste statutairement parlant, du moment qu’il attend toujours la régularisation de sa situation financière pour résilier son contrat et libérer le poste pour son successeur.

 Une situation de blocage qui rappelle bizarrement celle vécue l’année passée avec le duo étranger, le Français Alain Michel limogé par la direction à cause d’une crise des résultats laissant le club avec 25 points après deux journées de la phase retour et son successeur l’Italien Gianni Solinas, qui a refusé de rempiler pour un autre bail préférant tenter l’aventure avec son club actuel, le MCO, après avoir réussi à sauver le club de la relégation à trois journées du tomber du rideau de l’exercice, en sus d’une qualification historique aux huitièmes de finale de la CAF. Le patron de la JSM Béjaïa a été forcé de casser sa tirelire en payant un bonus en plus de la somme due pour débloquer la situation et rendre le changement au niveau de a barre technique effectif.

Erreurs coûteuses

Cela dit, le premier responsable du plus vieux club de la Kabylie ne semble pas prêt à retenir la leçon, vu qu’il retombe dans les mêmes erreurs, coûteuses sur le plan financier pour la trésorerie du club et surtout pour la stabilité de l’équipe, laquelle faisait jadis la réputation du doyen des clubs de la Kabylie et où la majorité des entraîneurs se bousculaient au portillon pour avoir l’honneur de travailler avec Tiab. Quelques-uns d’entres eux utilisaient des intermédiaires pour arriver au boss de la JSM Béjaïa. Toutefois, le gel des activités des membres du CA, en dehors du CSA JSM Béjaïa, présidé par le plus jeune des frères Tiab, à savoir Hafid, et l’apport de la famille via la société SCS, ainsi que les actions de la SSPA/JSM Béjaïa, détenues individuellement par les frères Tiab, dont celle du président du CA, B. Tiab (2%), dont les cousins Batouche et Zoubir Mehleb, qui ont contribué physiquement et financièrement dans l’excellente entame de l’équipe dans l’ère du professionnalisme en terminant les deux premières saisons vice-champion d’Algérie derrière l’ASO puis premier ex aequo avec le champion déclaré l’ESS deux années auparavant, a donné un frein au projet ambitieux initié par le CA, dont les membres avaient choisi une icône du football national pour atteindre ses objectifs, à savoir Hakim Medane, qui a réussi à monter une équipe compétitive qui a terminé, pour rappel, deux fois à la seconde place du classement général, ratant de très peu le titre en 2011 grâce au très bon travail effectué par l’entraîneur le plus populaire dans l’histoire de la JSM Béjaïa, Djamel Menad, en sus du doublé réussi par l’entraîneur Ghimouz Amine aidé dans sa mission par l’ex-DTS des jeunes Saïd Benmouhoub, et l’ensemble du staff des petites catégories. Un acquis qui devait être capitalisé par la direction au-delà du changement des personnes, après le départ en cascade des principaux acteurs, Menad, Medane, l’ensemble des meilleurs éléments du groupe, à commencer par le duo Gacemi-Meftah vers l’USMA suivi une années après par pratiquement tous les cadres de l’équipe qui a réussi la victoire historique de Bologhine face à l’USMA (3-4) sous Alain Michel. 

 

Peur sur Béjaïa

Cela dit, la nouvelle direction que dirige Redjradj face à une crise financière aiguë, en l’absence des autres bailleurs de fonds qui se sont retirés de la scène, n’avait pas trop le choix que de réduire au maximum la masse salariale en optant pour un rajeunissement radical de l’effectif de l’équipe, revoyant par l’occasion les ambitions du club à la baisse au point de tomber de très haut en quittant le podium l’année passée pour une très peu reluisante 12e place. Une situation qui a perduré cette année, avec le départ des trois piliers de l’équipe restants, à savoir le portier Cédric Si Mohamed, parti vers le CSC avec Derrag et le meilleur buteur de l’équipe Toufik Zerrara, qui a choisi l’ESS. Et comme un malheur ne vient jamais seul, la JSM Béjaïa a perdu les services de l’un de ses plus importants éléments, Amine Megatli, pour blessure et son portier d’expérience Yacine Djabaret pour une affaire extra-sportive.

Un constat implacable d’échec de la politique du club qui  enregistre l’entame la plus catastrophique de ces dernières années, au point d’avoir peur pour l’avenir du doyen des clubs de la Kabylie, qui flirte très dangereusement avec la relégation, en occupant l’avant-dernière place du classement général derrière deux nouveaux promus, à savoir le MO Béjaïa qui a gagné son premier match la semaine passée et le RCA, surprenant vainqueur de l’ESS dans son chaudron du 8-Mai-1945 de Sétif. En somme, la situation fort inquiétante de la JSM Béjaïa nécessite une victoire samedi contre le MCEE, coûte que coûte, une mission qui incombe au sauveur Hamid Talah, avant de recoller les morceaux au niveau des membres du CA, en crevant l’abcès, pour redémarrer sur de bonnes bases, car la JSM Béjaïa a grandi et nécessite beaucoup d’argent et de compétences pour assurer son bon fonctionnement, vu que l’air de l’amateurisme est révolu et celui de compter sur l’apport des autorités n’est plus d’actualité. Ainsi, la solution passe par un retour des actionnaires pour réussir une gestion collégiale et transparente de la société pour redorer le blason de la JSM Béjaïa terni malheureusement ces dernières années, selon la majorité des supporters du club.

 L. C.

 

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