Et c’est «Au pays des hommes intègres» que l’arbitrage africain vient de perdre le petit crédit que lui accordait l’opinion internationale. Dans cette première manche entre Etalons et Fennecs, comme un cheveu dans la soupe la FIFA désigne un trio hybride. Janny Sikazwe le Zambien assisté par Gerson Emiliano do Santos l’Angolais et Arsenio Chadreque le Mozambicain. Pour les observateurs les plus avertis, ce trio n’est pas ce qu’il y a de mieux sur le continent noir. D’aucuns alors se demandent le pourquoi de ce choix ? Un mauvais arbitrage, ça nous connaît, c’est clair, mais ce Sikazwe lui a fait fort en faussant carrément le résultat de cette importante rencontre. On a vu par exemple l’arbitre du match Algérie-Rwanda, le Guinéen Yakhouba Keita, nous refuser un but alors que la balle avait franchi la ligne du but au moins d’un mètre. C’est dire que les grosses fautes d’arbitrage (à escient ou pas) ne sont pas une nouvelle donne que l’équipe algérienne découvre, non. Cependant, Janny Sikazwe est allé un peu trop loin en accordant un coup de pied de réparation pour une faute imaginaire, une faute qui n’a jamais existé. Très mal à l’aise dans ce match, l’arbitre directeur a beaucoup de choses à se reprocher et il le sait très bien. Au moment même où il commettait «ses bourdes», il en était pleinement conscient. «Sinon comment expliquer que quand il ferme les yeux sur le penalty de Feghouli, il ne donne pas un carton pour simulation», nous dira Mohamed Zekrini, l’ancien arbitre international qui enchaîne : «Il ne donne pas carton parce qu’au fond de lui-même un grand doute subsistait, il savait qu’il y avait au moins un petit quelque chose, c’est pourquoi, très mal à l’aise, il s’est vu -presque- obligé de ne pas brandir un carton à Feghouli.»
Et M. Sikazwe ne va pas s’arrêter là, puisqu’il se fait menaçant envers certains joueurs algériens. Et pour enfoncer le clou, cet arbitre, que la CAF «couve» en prévision de la Coupe du monde 2018, va dans les derniers instants de la rencontre offrir un penalty pour une faute qui n’a jamais existé en suivant son assistant, l’Angolais Gerson Emiliano do Santos. Une démarche qui montre, on ne peut mieux, que ce trio en voulait aux Verts, ils étaient comme décidés que dans ce match les locaux devaient gagner.
L’arbitre assistant avait été instruit pour faire gagner le Burkina
A voir le comportement de l’arbitre assistant l’Angolais Gerson Emiliano do Santos, il est des questions qui s’imposent d’elles-mêmes. Dans un match de cette importance, l’attitude de l’arbitre assistant sur le deuxième penalty est plus que bizarre. Plus loin que l’arbitre directeur, il signale une faute aussi importante et court à grandes enjambées se placer devant la ligne de but. Chose inexplicable. Un arbitre assistant qui signale (il est dans son rôle c’est vrai) un coup de pied de réparation, mille fois sur mille, il reste sur sa ligne et signale la faute. M. Gerson Emiliano do Santos a fait mieux, il signale la faute et court se placer comme pour dire à l’arbitre directeur met-toi en place pour qu’on le tire ce penalty. Fait aggravant, en première mi-temps, Feghouli se fait descendre sous ses yeux sans qu’il bronche.
L’action de Feghouli et Belkalem sur le même côté
Comme par hasard, les deux actions (celle de Feghouli et celle de Belkalem) se sont déroulées sur son côté. Son attitude l’a trahi, lui qui selon une source a Ouaga avait été instruit pour prendre fait et cause avec l’équipe locale. Selon cette même source, si la fédé burkinabè n’a rien fait pour approcher ledit arbitre assistant, c’est qu’en haut lieu que l’approche a été faite. Gerson Emiliano do Santos aurait été «touché» chez lui en Angola où on lui a demandé de faire en sorte que l’équipe locale gagne ce match quoi qu’il en soit. Sans ces instructions et garanties «venues d’en haut», un jeune arbitre international de vingt-sept ans ne prendra autant de risques à l’orée de sa carrière.
Il ne s’était pas manifesté la veille à la réunion technique
Une source de l’équipe nationale nous a fait savoir que déjà la vielle lors de la réunion technique, Gerson Emiliano do Santos ne s’était pas manifesté. Effacé, il était resté distant n’intervenant jamais, se contentant d’assister sans mot dire. Il voulait sans doute se faire oublier, passer inaperçu ne s’attirant pas les regards. Sur le coup, les représentants de la sélection nationale ne s’étaient pas tellement rendu compte de cette absence, mais discuté entre eux sur cette attitude sans lui accorder de l’importance. C’est le jour du match qu’on s’était aperçu que le monsieur qui se voulait si discret la veille avait réservé sa présence au moment opportun.
M. M.