Le Suédois a expédié les Corses dans les cordes en les mettant K.-O. dès la deuxième minute en reprenant façon «aile de pigeon – talonnade – taekwondo» un centre du Brésilien Lucas prolongé par le jeune Ongenda qui est allé se loger dans les buts de Landreau. Les défenseurs corses, Modesto Cioni et l’Algérien Fethi Harek, qui était titulaire, impuissants, n’ont pu que constater les dégâts. Trois minutes plus tard, le Suédois a profité du flottement et du coup de marteau pris sur la tête des Corses à la suite de son but «zlatanesque» pour reprendre de la tête, puis de l’épaule, sans aucun marquage, un coup franc tiré par Lucas. Et ça fait 2-0. A partir de là, les Corses, groggy, n’y seront plus, malgré de gros efforts en seconde période, notamment grâce au duo algéro-tunisien Khazri-Boudebouz, et Paris s’offrira un match d’application «attaque-défense». Zlatan sera remplacé par «el matador» Cavanni, qui, concurrence oblige, répondra au Suédois en inscrivant aussi son doublé avec un but sublime à angle fermé à la 62e et un penalty à la 89e. 4-0, score final, Bastia n’a jamais pu se remettre du début de match d’Ibrahimovic et perd sur un score lourd malgré une volonté de jouer. Le football est un sport qui se joue beaucoup dans la tête. Ce match, pour les amateurs de statistiques, la 19e défaite de Bastia, qui n’a jamais gagné en Ligue 1 face au PSG et 64 buts encaissés.
Ryad Boudebouz très sollicité
L’un des Bastiais les plus en forme, avec Khazri et Romaric, en seconde période surtout, le milieu Algérien du Sporting Club de Bastia a été très sollicité par les médias avant-hier soir au Parc des Princes. Alors qu’il prenait la température de la pelouse avec ses coéquipiers une heure avant le match, il a été ni plus ni moins alpagué par la télévision pour une interview d’avant-match qui ne lui a quasiment pas laissé le choix ; il a aussi en fin de match, malgré la lourde défaite de son équipe, été très sollicité en zone mixte par les télévisions, les radios et la presse écrite, qui l’ont tous interviewé, à tel point que nous avons dû attendre patiemment durant plusieurs minutes, avant de pouvoir lui parler.
Mohamed Bouguerra