Face à la JSK, les joueurs de l’ESS s'étaient fait surprendre en fin de match, encaissant un but à l’effet d’un coup d’assommoir. Du coup, la précipitation a pris le dessus sur l'efficacité. «On n'a pas fait un si mauvais match que ça, relativise Benabderahmane, on a juste manqué de réussite. On espère que cela va changer, même s'il ne faut pas se cacher derrière ça. Il n'y a pas que le manque de réussite. Il faut consentir plus et à tous les niveaux. On a des lacunes, et il faut travailler encore plus et ne pas lâcher. Tout le monde est un peu frustré de la façon dont on joue car on ne rentabilise pas tous les efforts consentis. On joue trop au ballon, sans aller à l’essentiel, qui est de marquer des buts.»
La manière importe peu
Le mot est lâché. Cette équipe sétifienne joue trop au ballon et oublie que, en football, la finalité est de mettre le cuir au fond des filets. C’est ce qui permet de comptabiliser des points. Pour expliquer ce défaut, car c’en est un, plusieurs raisons sont avancées. La trop grande «diversité des origines» des joueurs formant le groupe, et leur inexpérience. «On a beaucoup de jeunes qui ont été alignés samedi dernier. Ils ont, comme on dit, cette manie d’en faire un peu trop et de ne pas faire preuve de réalisme», reconnaît, toujours, Benabderrahmane, qui ajoute : «Les anciens essaient de les encadrer au mieux et de leur montrer la voie, celle d’arriver au plus vite au niveau du camp adverse et surtout de ne pas rater les occasions.» Désormais, Lang tient un discours à ses joueurs, on ne peut plus clair, là-dessus. Il leur a dit que l’objectif premier est d’obliger le portier adverse à aller chercher le ballon au fond de ses filets. La manière pour y parvenir importe peu.
K. A.
Crise financière
Depuis le début de la saison, la direction du club sétifien s’active à trouver de nouveaux investisseurs. Il ne faut pas se voiler la face, le problème est d’abord financier. Le football est devenu un tel business que seuls des mécènes ou des oligarques y investissent. Avec ses revenus actuels, l’ESS se doit de rivaliser. Les dirigeants actuels, comme ceux qui les ont précédés d’ailleurs, ont toujours misé sur leurs amis pour entrer dans le capital. Ils ont fréquemment sauvé le club financièrement, mais il fallait surtout s'ouvrir à des investisseurs qui s’engagent dans la durée.
Une assise financière solide
La SSPA/ESS en est à sa quatrième année d’existence déjà et plusieurs projets ont été réalisés jusque-là. De gros investissements ont été engagés pour bouleverser la vie du club sétifien, lequel se trouve être un peu la locomotive du football national. L’Entente de Sétif a entamé, à l’instar des autres clubs, sa cinquième saison depuis l’avènement du professionnalisme en Algérie. Sans une assise financière solide, l’ESS n’aurait pu changer de look et devenir, comme cela a été initialement annoncé, une vitrine du football d’une des régions les plus importantes du pays, que ce soit sur le plan gestion ou sportif.
Du pain sur la planche pour la commission sponsoring
Le premier souci des actionnaires majoritaires de la société qui gère les affaires de l’ESS est de doter le club des moyens nécessaires et des outils de travail indispensables pour atteindre les objectifs assignés. Le service le plus important pour une SSPA est celui de la communication et du marketing. C’est dire que la tâche s’annonce ardue pour les membres de la commission sponsoring, lesquels doivent mettre les bouchées doubles pour permettre au champion en titre de se doter des moyens nécessaires pour mener à bien sa mission.
K. A.
Lagraâ : «Nous devons battre le CSC»
- Face à la JSK, on vous a vu souvent aux avant-postes. Est-ce une consigne de votre entraîneur ?
- Nous avons effectué, avant ce match, des séances théoriques au cours desquelles le rôle de chacun a été défini. En ce qui me concerne, je devais porter le danger dans le camp adverse autant de fois que possible. C’est ce que je me suis efforcé de faire.
- Vous avez mis du temps avant de marquer votre but. Avez-vous douté à un certain moment ?
- Pas du tout, parce que nous avions une mainmise sur le match, et c’est surtout le gardien adverse qui a multiplié les exploits. Nous étions persuadés que cela finirait bien par payer. C’est ce qui s’est passé en début de seconde période.
- Que vous a dit votre entraîneur à la mi-temps ?
- Que nous étions sur la bonne voie, que c’est ainsi que nous devons jouer en seconde mi-temps. Il nous a recommandé de ne pas desserrer l’étreinte. Il a précisé que le but viendrait à un moment ou à un autre. En attaquant de façon incessante, nous avons fini par user notre adversaire et nous aurions pu ajouter d’autres buts en fin de match.
- C’est justement votre adversaire qui a réussi à égaliser. Un commentaire.
- Ce but nous a scié les jambes. Encaisser en toute fin de match est cruel, mais, que voulez-vous, le football est ainsi fait.
- Etes-vous maintenant préoccupés par la suite du championnat ?
- C’est certain, nous pensons tout le temps au prochain match, et nous sommes très concentrés. Il nous faut aussi réaliser un excellent parcours lors de la phase retour. Nous sommes optimistes. L’ESS, cela va déplaire à beaucoup de gens, a toutes ses chances pour être sacrée une nouvelle fois championne. Nous allons nous battre pour le mériter.
- Il vous faut pour cela prendre des points à Sétif et hors de vos bases. En êtes-vous capables ?
- La volonté de le faire existe réellement et, bien sûr, il nous faut pour cela travailler sérieusement lors de la trêve. L’équipe possède certains points faibles et c’est à nous, sous la direction de notre entraîneur, de les corriger.
K. A.
Ziti a passé des examens médicaux hier matin
Pour que le médecin qui l’a examiné puisse établir un diagnostic exact, Ziti a effectué une IRM. Cela s’est passé hier matin au niveau d’un centre d’imagerie médicale à Constantine.
Le docteur Djarbouaâ l’a rassuré
Dès son retour de Constantine, Ziti s’est rendu au cabinet du docteur Djarbouaâ pour lui remettre les résultats de l’IRM. Le praticien a tout de suite rassuré le joueur sétifien, l’informant qu’il n’y avait rien de grave. Un rapport a été établi par le docteur traitant à l’intention du médecin du club.
Il sera opérationnel face au CSC…
Dès qu’il a pris connaissance du rapport médical établi par le docteur traitant, le médecin du club a informé Ziti qu’il pourra reprendre. Rien n’empêche donc Ziti de tenir sa place ce samedi contre le CSC.