MCO-Amri Chadli : «Je ne m’attendais pas à cela»

Signataire au MCO depuis le mois de septembre, l’ancien professionnel en Allemagne n’est toujours pas qualifié au club. Une situation inédite pour ce sympathique garçon qui prend son mal en patience.

- Cette histoire de qualification pèse-t-elle sur votre moral ?

- Oui, un tout petit peu. Le problème, c’est que plusieurs versions sont avancées. Mais, finalement, c’est le même résultat, puisque j’attends toujours d’être qualifié au MCO. Franchement, je suis dans l’expectative.

- D’être parti vous ressourcer auprès de votre famille en France vous a-t-il fait du bien ?

- Non, pendant mon séjour là-bas, je n’ai fait que courir à gauche et à droite pour régler pas mal de problèmes personnels. Je suis même allé, en compagnie de mon avocat, au siège de la Fédération allemande pour voir ce qu’il y a lieu de faire pour résoudre dans les plus brefs délais ce problème de qualification.

- Quelles solutions vous a-t-on proposées ?

- D’après ce qu’on m’a dit, la Fédération allemande attend que son homologue algérienne lui adresse une demande de lettre de sortie. Une fois cela fait, elle donnera son accord pour que je sois transféré au MCO. C’est ce qu’on a laissé entendre.

- A priori, cela va avancer dans le bon sens, non ?

- A priori, oui. Néanmoins, on doit faire vite, car cette situation ne m’avantage pas. J’ai signé au MCO pour jouer et non pour attendre éternellement ma qualification dans ce club. Qu’on le veuille ou non, cette situation d’attente pèse sur mon moral, d’autant plus que je suis venu au MCO avec l’ambition d’apporter quelque chose.

- Avez-vous essayé de faire une action commune avec Hameur Bouazza, lequel vit une situation identique à l’ESS ?

- Bouazza, que j’ai eu au téléphone lundi, est lui aussi perturbé par ce problème. Quant à une action commune, que voulez-vous qu’on fasse ? Sortir manifester dans les rues ? Non, sérieusement, le pouvoir de décision ne nous appartient pas, on n’a pas le choix, on doit attendre un dénouement heureux, lequel tarde à se produire malheureusement.

- Admettons que vous soyez contraint d’attendre l’ouverture du mercato, prévue le 15 décembre, que ferez-vous alors ?

- S’il faut attendre jusqu’au 15 décembre, je ne pense pas rester ici, à Oran. Ma petite famille est toujours en France. Si je ne suis pas qualifié dans l’immédiat, je retournerai en France où je peux effectuer ma préparation en solo avant de rejoindre le groupe d’ici le mercato.

- La direction compte pourtant vous louer un appartement pour faire venir votre famille…

- Pour l’instant, j’ai visité plusieurs appartements à Oran, mais je n’ai pas encore trouvé celui qui correspond à ce que je cherche. De toute façon, ce n’est pas un problème, je fais confiance à la direction du club pour m’en trouver un afin de ramener ma petite famille ici. Le problème, c’est ma qualification. D’ailleurs, afin que mon cas serve d’exemple à l’avenir, il est temps de trouver une solution pour que de telles situations ne se produisent plus à l’avenir.

M. S.

 

On opte pour la voie classique

Devant le retard pris et les complications de le qualifier par le biais du TMS (code international de transfert), la direction oranaise envisage d’opter pour la voie classique, à savoir saisir par fax la Fédération allemande et lui demander d’envoyer à son homologue algérienne l’accord de transfert. D’après nos informations, Amri Chadli ne peut figurer dans la catégorie des joueurs «chômeurs» étant donné que son contrat avec Kaiserlautern vient tout juste d’expirer (juin 2013). Toutefois, son avocat a été chargé par le MCO de solliciter directement la Fédération allemande afin de régler ce problème de qualification. Sinon, le cas échéant, Amri Chadli devrait attendre jusqu’à l’ouverture du mercato hivernal, une issue qui n’arrange ni les affaires du joueur ni celles du club, lequel mise beaucoup sur son talent et son expérience pour apporter le plus attendu.

M. S.

 

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