Le plus grosse surprise dans cette liste des 37 présélectionnés pour le match du 19 novembre prochain est sans doute la présence pour la première fois du latéral droit de 22 ans de Reims (L1), Aïssa Mandi. Titulaire à part entière avec son club, le Rémois a attiré les regards des spécialistes en France et en Algérie en fin 2011 quant il avait gagné sa place avec l’équipe fanion alors qu’il n’avait que 19 ans.
Les contacts avec la FAF remontent à 2 ans
Conscient du problème que l’équipe nationale a sur le côté droit de la défense, Vahid Halilhodzic a chargé ses adjoints, à leur tête Noureddine Kourichi, de lui trouver un bon candidat dans les plus brefs délais. Vu qu’à ce moment-là, le nom d’Aïssa Mandi traînait déjà sur le bureau de Mohamed Raouraoua, on a décidé de suivre avec beaucoup d’attention ses performances. C’est l’ancien défenseur central des Verts et de Bordeaux, adjoint d’Halilhodzic, Noureddine Kourichi qui a été chargé de ce dossier. «Je suis personnellement ce joueur depuis un bon bout de temps déjà et je peux vous dire que son profil est très intéressant», disait à son propos Kourichi lors d’une conférence de presse.
Quand Vahid contredit son adjoint
Ce qui mérite d’être signalé quant à cette première convocation d’Aïssa Mandi est la décision prise il y a quelques mois par le staff technique de ne plus convoquer de nouveaux joueurs avant la fin des qualifications pour le Mondial. Il est question de ne compter que sur les joueurs déjà sélectionnés auparavant. A ce propos, Kourichi, auquel on avait demandé du nouveau quant à la convocation de Mandi avant le match du Mali en septembre passé, nous avait répondu avec beaucoup d’assurance : «Les nouveaux joueurs, c’est après les qualifications pour le Mondial. C’est valable pour tout le monde, y compris Aïssa Mandi.» Cette présélection va donc à l’encontre de ce que disait Kourichi il y a un peu plus de 2 mois. Qu’est-il arrivé pour que Vahid change d’avis ?
Il a toujours évité de parler de ses contacts avec la FAF
Le nom d’Aïssa Mandi est cité en sélection la veille de chaque communication de la liste des joueurs convoqués pour un match de l’équipe nationale d’Algérie. La presse algérienne et française en parle sans cesse. Néanmoins, toutes les tentatives des journalistes de l’approcher pour lui soutirer une déclaration à ce sujet ont été vaines. Fuyant, Aïssa Mandi a toujours su esquiver avec beaucoup de diplomatie les questions «embarrassantes». Le mieux qu’a pu faire le latéral droit de Remis était de confirmer les contacts avec la FAF ou la venue de Vahid ou Kourichi pour le suivre. Il n’a à aucun moment fait part de ses préférences ou de son choix. Hésitation ou simple politique de communication de sa part, ce joueur fut, jusqu’à l’annonce de cette convocation, un mystère pour les Algériens.
Etre convoqué est une chose, jouer en est une autre
Aïssa Mandi est un excellent joueur. Ses performances et sa régularité avec me Stade de Reims lui donnent largement le mérite d’être en équipe nationale. Que les verts ont justement un problème sur le côté droit de la défense ne fera qu’augmenter ses chances de gagner sa place rapidement en sélection. La question qui est sur toutes les lèvres après cette présélection est la suivante : est-ce que Vahid va le faire jouer face au Burkina Faso le 19 novembre prochain ? Sur les plans technique et physique, on peut dire que Mandi a le niveau pour occuper ce poste, mais serait-il prêt sur le plan mental ? Est-ce le bon moment, le bon match pour lancer dans le bain un jeune joueur ? Avant de répondre à ces questions, il faudra bien connaître le joueur et aussi voir comment sera son début et à quelle vitesse il s’acclimatera avec les Verts.
A. B.