Dès lors, lorsqu’on analyse le discours de l’entraîneur national, on ne peut s’empêcher de s’interroger. Coach Vahid est-il en train de brouiller les cartes pour «enfumer» les poulains de Paul Putt ou bien se penche-t-il plus sur la grosse lacune de cette génération Brésil 2014, à savoir la défense ? Le compartiment offensif étant résolu, car, si cette équipe, contrairement à celle de Rabah Saadane, encaisse beaucoup de buts, elle en a marqué énormément durant ces éliminatoires. Le ratio pour ces seuls éliminatoires de la coupe du monde 2014, sans compter les matchs amicaux et tout ce qui concerne la CAN 2013, est aujourd’hui de 16 buts marqués pour 6 buts encaissés, soit un bilan plus que positif. Et comme notre sélectionneur national est un grand féru de statistiques, cela n’a sûrement pas dû lui échapper que cette avalanche de buts marqués est à 75% l’œuvre d’un trio infernal de trois joueurs, qui sont Islam Slimani, Sofiane Feghouli et Hillal Soudani, qui totalisent à eux trois 11 buts. Un trio de tireurs d’élite, de snipers, sur qui Vahid Halilhodzic compte pour faire parler la poudre.
Vahid compte sur eux pour faire parler la poudre
Les météorologues ont coutume de dire que, dans leur science, tout a une incidence. On dit qu’un battement d’ailes de papillon en Indonésie peut aboutir à une tornade dans le Kansas aux Etats-Unis. C’est le fameux «effet papillon». Dans l’équipe nationale version Halilhodzic, malgré la profondeur de banc avec la présence de Nabil Ghilas, Ishak Belfodil, Foued Kadir poste pour poste, si Slimani, Feghouli, Soudani éternuent, c’est toute l’équipe qui s’enrhume. C’est pour cette raison que, durant tout ce stage, ces trois joueurs ont été certes choyés, mais aussi mis devant leurs responsabilités par le sélectionneur national et le staff technique. Coach Vahid copte sur eux pour continuer sur leur lancée et terminer ces éliminatoires en beauté en soignant leurs statistiques et en envoyant toute l’Algérie au septième ciel.
Mohamed Bouguerra
Soudani : «Pas le droit de décevoir les Algériens»
«Cette rencontre face au Burkina Faso est très importante et difficile. On doit gagner coûte que coûte. On aura certainement en face de nous une équipe qui défendra ses chances à fond pour aller au Mondial, le Burkina Faso ne veut pas non plus rater cette chance de marquer l’histoire de son pays en se qualifiant pour la première fois à la Coupe du monde. Nous avons inscrit deux buts au match aller, et c’est un grand avantage pour nous, car marquer à l’extérieur a du poids. Nous serons sur notre terrain et devant notre merveilleux public qu’on ne doit pas décevoir. On fera tout pour que ce 19 novembre soit un jour de fête.»
K. H.