Certes, les Burkinabés ont fait pression sur la zone de l’EN, ratant parfois des occasions en or de scorer, mais à chaque fois, l’EN était sauvée, tantôt par une jambe, une tête, voire même par une décision de l’arbitre, qui suivait tout et n’a laissé aucune brèche aux Burkinabés qui cherchaient pourtant la faille.
Bougherra, le capitaine est resté zen. Il a trouvé des difficultés en début de match avec Medjani, mais c’était écrit que cette mi-temps là allait être celle de tous les ratages pour les Verts. D’ailleurs, on n’a fait que souffrir, et une intervention musclée aux vestiaires était plus que souhaitable.
Métamorphosés après la pause citron
Après une mi-temps où tout n’a pas marché, l’EN a même évité le pire. Les Verts sont revenus avec d’autres intentions. Déjà, en voyant les premiers éléments sortir du vestiaire, on a compris qu’il y a eu une étincelle durant les 15 minutes de repos. Ce fut donc l’occasion pour Bougherra de mobiliser le groupe. Certes, c’est Vahid qui a sans doute eu la part du lion concernant le speech, car le discours devait avoir l’effet d’un électrochoc, mais Bougherra, le capitaine, a eu certainement les mêmes paroles. Le message passe souvent plus facilement avec lui, et sa fougue, il la fait en sorte de l’inculquer au groupe qui a retrouvé rapidement l’envie de bien faire, en témoignent les gestes que le pensionnaire du championnat du Qatar a eu envers le public, en lui demandant de mettre le feu. Il n’était pas seul, mais avec Soudani, Slimani et Mesbah, soit les trois autres éléments qui se sont empressés de retrouver le terrain après la pause en compagnie du capitaine, le public a compris le message et il s’est rapidement exécuté, puisqu’en seconde mi-temps, il a élevé la voix et a joué son rôle de 12e homme. Les joueurs, de leur côté, n’ont pas tardé à secouer les filets, grâce à cette rage de vaincre du Captain Bougy (50’), toujours présent sur les balles arrêtées. Ils réussiront à préserver l’avance jusqu’au sifflet final.
Bougy, pour sa dernière en match officiel en Algérie (si cela se confirme), aura donc tenu son rôle de la meilleure des façons. Il voulait aller au Brésil, il l’a fait. Il a eu la chance d’être l’homme de la situation, le capitaine, et de réussir cette campagne autant que l’ensemble de ses coéquipiers. Une dernière chose qu’il aura à accomplir, ça sera au Brésil l’été prochain, où l’EN devra faire mieux que sa précédente participation.
S. M. A.