En plus de la FAF, des joueurs et de toutes les autres parties qui ont contribué à ce succès, l’homme par qui cette victoire est venue n’est autre que le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic. Ce dernier a supporté une énorme pression et a dû gérer les humeurs de tout le monde pour mener son projet à bon port.
Le cauchemar vécu en 2010, lorsqu’il avait réussi à emmener la Côte d’Ivoire au Mondial avant d’être évincé juste après l’élimination de la CAN, lui est resté en travers de la gorge et ce scénario est resté gravé dans sa mémoire, mais aussi dans celle de tous les amoureux du football, car la participation des Ivoiriens au Mondial sud-africain aurait sans doute été différente en sa présence.
Des tensions, il y en a eu, mais rien de dramatique
Cette fois aussi, ce match contre le Burkina Faso qui a permis aux Verts d’atteindre leur premier objectif a été entouré de fortes rumeurs concernant l’avenir du coach national. Plusieurs sources annonçaient son probable départ après le match d’avant-hier. Des sources concordantes nous avaient fait état d’une situation invivable dans laquelle était plongé le coach, avec notamment quelques tensions négatives qui menaçaient la stabilité de l’EN. On évoquait un malentendu entre le président de la FAF et son entraineur. D’abord, il y a eu l’affaire Belfodil, puis celle de la conférence de presse et le discours du coach dans lequel il a tiré sur l’arbitrage et la corruption à la FIFA et la CAF, avant de chapeauter tout ça par une affaire Taïder qui a perturbé la sérénité du groupe à la veille de la rencontre décisive de mardi dernier. Un tas de problèmes qui ont rendu compliquées les relations entre Vahid et son patron, mais ce dernier n’a, semble-t-il, jamais pensé à le changer. La preuve, après le match, le président de la FAF aux anges s’est dirigé vers le Bosniaque pour le rassurer en lui lançant ceci : «C’est toi qui ira au Mondial». Une phrase courte, mais qui trace le chemin d’une sélection menacée de rester orpheline de son maître.
Le coach décide de rester
Pour rappel, le président de la FAF nous avait dirigé vers son coach à la fin de la rencontre de mardi pour savoir s’il allait rester ou pas. Il voulait peut-être dire par ça que la décision lui revenait et qu’il n’avait pas de lien avec cette histoire ni de près ni de loin.
Vahid, de son côté, et après une nuit qui lui aurait porté conseil, aurait décidé de rester et aller au bout de son aventure avec l’EN, rassuré, il faut le dire, par les propos de son supérieur, mais aussi par un soutien indéfectible du peuple, mais aussi du Premier ministre qui n’a jamais cessé de lui manifester son soutien et celui de l’Etat, surtout qu’il a pu accompagner, selon ses dires, les objectifs et la politique tracée par l’Etat algérien dans le cadre de la promotion du sport.
Ainsi donc, et sauf surprise, c’est Vahid Halilhodzic qui devrait guider l’EN lors du prochain Mondial. Il continuera son travail d’ici là, malgré les offres émanant de part et d’autre. Une décision sage qui sera saluée par le peuple algérien, toujours prêt à fêter d’autres exploits en présence du Coach Vahid.
S. M. A.
Il rentre chez lui aujourd’hui avec les membres de sa famille
L’entraîneur national, après plusieurs semaines passées en Algérie, rentrera aujourd’hui chez lui en France pour décompresser et se reposer avec les membres de sa famille qui étaient tous là pour le match de mardi, puisque son épouse, son fils et sa fille ont tenu à venir soutenir Vahid dans ce moment historique.
Le driver des Fennecs a été autorisé par le président de la FAF à rentrer demain, d’autant qu’au début, il devait prolonger encore pour quelques jours son séjour pour organiser entre autres une conférence de presse.
Raouraoua d’accord pour retarder la conférence de presse
En effet, le driver des Fennecs devait organiser une conférence de presse après le match qui était prévue pour la journée d’hier ou d’aujourd’hui, mais Vahid a émis le souhait de la retarder. Il avait peur de dire des choses qui ne lui rendraient pas service, surtout qu’à chaud, le Bosniaque a toujours eu du mal à contrôler ses dires. C’est pour cette raison, d’ailleurs, qu’El-Hadj Raouraoua lui a accordé cette faveur.
S. M. A.