La Belgique, la Corée du Sud et la Russie, ça sera par ordre chronologique les trois prochains adversaires de l’EN dans cette compétition. Trois adversaires connus dans le monde du football, mais lorsqu’on sait ce que l’EN risquait avant ce tirage au sort, on ne peut être qu’optimistes pour une éventuelle belle participation des Verts à ce Mondial.
Ainsi donc, et juste après le tirage au sort, les commentaires pleins d’optimisme ont fusé de partout sur la grande toile, notamment dans les réseaux sociaux, où les supporters algériens se sont réjouis des équipes tirées. Il faut dire que l’EN risquait de tomber contre la Seleçao, l’Allemagne, l’Espagne ou encore la France ou l’Italie. De gros morceaux contre qui on pouvait s’attendre à trouver des difficultés dans le jeu, d’où peut-être le sentiment de libération qui s’est emparé des esprits des fous des Fennecs, mais à la fin, tout le monde va retrouver la raison, car en face de nous, il y aura quand même des habitués du Mondial, et la mission s’annonce compliquée.
Les Belges jubilent déjà !
Les Verts ont donc hérité de la Belgique et non pas de l’Allemagne ni du Brésil. Une équipe qui paraît à première vue à la portée de l’EN, car si l’on prenait le passé des Diables Rouges, un RAS vient sauter aux yeux. Donc, peut-on réellement espérer un succès dès le début de la compétition ? Possible, mais du côté belge, le discours est aussi plein d’optimisme. Certes, les techniciens, et à travers leurs déclarations, restent prudents, mais la presse belge a donné libre court aux expressions les plus dures à avaler, en témoigne le journal L’Avenir sur un article paru sur son site internet où on a carrément traité l’EN de l’équipe la plus faible du groupe. «C'est le pays africain sans doute réputé le plus faible qui se dressera sur notre route, à savoir l'Algérie de Vahid Halilhodzic.» Il faut dire que l’équipe de Belgique a atteint le summum de son niveau cette année grâce à une armada de joueurs talentueux tels que Lukaku, Hazard ou encore Vincent Kompany. Des éléments qui ont permis à leur pays d’être la première équipe européenne à se qualifier pour le Mondial devant des «monstres» du ballon rond.
La Corée du Sud, une machine huilée créée par Guus Hiddink !
Avant le début de ce siècle, les gens ne connaissaient des pays asiatiques que le Japon dans le monde du football. C’était la meilleure équipe et celle qui pouvait rivaliser de temps en temps avec les ogres européens en Coupe du monde, mais depuis le début de ce siècle, un autre team a été construit sur de bonnes bases, il s’agit de la Corée du Sud. Le travail de fond effectué par le Néerlandais Guus Hiddink a complètement révolutionné le football dans ce pays. Il a donné des bases qui continuent de porter leurs fruits, ce qui veut dire que ça serait une grossière erreur de croire que cette équipe est faible et qu’elle se laissera faire, alors qu’elle développe l’un des jeux les plus rapides sur la planète. Certes, la quasi-totalité de ses joueurs viennent du championnat local, mais il existe des éléments de valeur évoluant en Europe et menés par le vétéran Park Ji-sung, l’ancien Red Devil, une pure merveille et un amalgame homogène entre technique et vitesse d’exécution.
Après le tirage, Hong Myung Bo, le sélectionneur coréen, a donné des déclarations à la presse, où il parlait déjà du match contre le Russie, sans donner une importance à l’EN. Une preuve de plus que la réalité est toute autre que celle qu’on pourrait penser.
La Russie ne fait peut-être pas peur, mais avec Capello…
En jetant un œil sur la sélection russe, ce qui attire notre attention en premier, ce sont les noms des joueurs qui composent cette jeune équipe, des inconnus, que d’inconnus, chose qui ne peut que renforcer notre optimisme.
Igor Akinfeev, le gardien, grâce à ses participations multiples en C1 avec le CSKA Moscou, est peut-être leur seule star, en l’absence d’un Arshavin perdu depuis qu’il a quitté Arsenal. Cela ne peut que nourrir notre confiance, mais avec un Capello à la tête de cette sélection, les donnes vont changer considérablement. L’EN jouera le match contre les Russes le 26 juin, ça sera le dernier de la série et ça risque d’être compliqué.
Ceci dit, le fait d’avoir évité dans le pot 4 les ténors du foot européen reste une grosse satisfaction.
Des déplacements plus courts que prévu, la plus grosse satisfaction !
En plus d’avoir hérité d’un groupe jouable, l’EN a eu la chance de se retrouver dans le groupe H, soit le dernier groupe. Ce dernier est parmi les rares où les équipes ne vont pas effectuer des déplacements fatigants, car, comme on le sait, entre une ville du nord du Brésil et une autre au Sud, l’EN risquait de faire quelque 4000 kilomètres pour jouer un match, mais grâce à son statut actuel, les déplacements seront plus courts et il suffit de choisir un QG entre Belo Horizonte et Porto Alegre pour que tout soit parfait.
La balle est dans notre camp !
Dire qu’on a hérité du groupe le plus adéquat par rapport au niveau de notre sélection serait un jugement qu’on porterait à la hâte, il est donc préférable d’attendre, car plusieurs autres facteurs vont peser dans la balance, mais la préparation de l’équipe pour ce Mondial reste incontestablement le facteur décisif. D’abord, l’EN choisira peut-être dès aujourd’hui un site qui sera son camp de base l’été prochain, ensuite, c’est tout un programme qui doit être arrêté, notamment celui des matches amicaux. Un dossier qui sera ouvert incessamment, et c’est ce qui pourrait nous informer sur nos réelles chances dans ce Mondial où on aura le rôle d’outsider. Alors, quitte à en profiter.
S.M.A.