Bouali : «Au MCA, on ne peut parler que de gagner des titres»

Le MCA enchaîne les victoires pour la plus grande joie de ses supporters et de son entraîneur. Fouad Bouali est heureux, mais veut encore plus, car c’est un coach ambitieux qui a envie de rafler tout sur son passage. Il a envie de réaliser un très bon recrutement et faire un très bon parcours. Pour lui, le MCA a tout pour réussir, il faudra juste le diriger et c’est sa mission.

- Comment Bouali voit-il son groupe après les deux matches officielles qu’il vient de disputer ?

- Quand on prend une équipe dans une situation difficile, un groupe qui n’est pas content après ses résultats négatifs et un public qui lui aussi n’est pas heureux à cause de la situation, on doit faire en sorte de réconcilier les deux parties. On n’a pas le temps de travailler les différents plans, alors on se contente de travailler l’organisationnel pour éviter d’encaisser, car les joueurs ont tendance à devenir fébriles quand ils encaissent, et essayer de l’avant pour devenir laborieux.

- Défi réussi en tous les cas, puisque vous êtes sur deux victoires en deux matches…

- Maintenant, on se demande si c’était facile de faire ou pas ? Cependant, je pense que la grande satisfaction est de voir la belle réaction des joueurs qui ont tenu à reprendre les choses en main et aller de l’avant. C’est ce qui donne envie de continuer à travailler davantage pour récolter plus de points et de réussite en championnat et en coupe d’Algérie aussi.

- En prenant la tête de la barre technique du MCA, quel est l’objectif que vous avez mis en ligne de mire ?

- Chaque entraîneur a sa façon de voir les choses et comment les faire. En ce qui me concerne, les objectifs sont différents à chaque fois. Par exemple, on entraîne une équipe en essayant de former à moyen terme. Des fois, on joue le maintien et d’autres fois on joue les premiers rôles, mais, au MCA comme d’autres équipes de gros calibres, on ne peut parler que de gagner des titres et, incha Allah, on réussira à le faire. Une tâche difficile, mais, si on travaille durement et avec l’appui du public, on arrivera à nos fins.

- Est-ce que le groupe que vous avez est capable de relever ce défi ?

- Je suis en train de le découvrir. Je ne dirais pas qu’on a le groupe parfait, mais à travers le temps que j’ai passé avec ses joueurs, je peux dire qu’on a de bons joueurs. Maintenant, si c’est suffisant pour jouer les titres, je dirais que si on trouve de grands joueurs pour renforcer les rangs, je suis preneur, car personne ne refuse d’avoir dans son effectif des joueurs de qualité.

- En évoquant le recrutement, au MCA, rien n’a été fait jusque-là…

- On a encore le temps devant nous. On ne va pas se précipiter. Il faut réfléchir et chercher l’oiseau rare qui ramènera le plus à l’équipe. En tous les cas, on n’est pas pressés, on prend notre temps pour engager les meilleurs, sinon ça ne sert à rien de recruter.

- Quand on parle de recrutement, ça va de soi de parler de libération. Est-ce que vous avez arrêté votre liste ?

- Ce qu’il faut savoir maintenant, c’est qu’on ne lâchera pas des joueurs compétitifs. On a été clairs avec nos joueurs. On ne va pas libérer un attaquant pour ensuite engager un défenseur. On recrutera et on libérera pour le même poste. Après avoir engagé de très bons joueurs, on libérera les moins bons. Mais si on n’arrive pas à trouver les meilleurs, je préfère garder ce que j’ai entre les mains.

- Donc, le recrutement doit être excellent sinon rien, non ?

- Est-ce qu’on réussira notre recrutement ? C’est la question qui doit se poser. Pour ce faire, on doit ramener de très bons joueurs capables de donner plus que les joueurs qu’on a. On ne va pas jeter de l’argent par la fenêtre. Il faut bien réfléchir, car on n’a pas droit à l’erreur. Ça va se répercuter après sur la saison.

- Avez-vous ciblé des joueurs ?

- D’abord, on doit recruter selon notre bourse. Moi je voulais engager Belaïli. L’avantage est que ce joueur je le connais très bien. Malheureusement, on ne peut pas l’avoir, car son club ne voudra pas le lâcher.

- Donc, qu’est-ce qui reste comme pistes ?

- Ecoutez, au mercato d’hiver, on n’a pas vraiment beaucoup le choix. Les meilleurs ne sont pas sur le marché. Maintenant, soit on fait confiance au CD et au CV où on attend de voir des joueurs qui sont connus. Parfois, quand on est conseillés par un coach où autre personne, ça prend. Mais c’est comme jouer au quitte au double, on ne peut pas le savoir.

- Mais, vous connaissant, on n’imagine pas que vous allez jouer au quitte au double, n’est-ce pas ?

- Absolument, je n’aime pas recruter pour le plaisir de recruter. S’il n’y a pas de belles opportunités, je préfère garder ceux que j’ai et les faire bosser davantage jusqu’à qu’ils atteignent leur top niveau. Mais bon, on a le temps, on verra d’ici là. Le mercato ouvre ses portes le 15 décembre, on en saura plus à ce moment-là.

- Vous avez annoncé dernièrement, que vous n’avez pas de temps pour les joueurs qui viennent faire des essais…

- Et je le confirme aujourd’hui. Maintenant, quand on me propose un joueur que je ne connais pas, je ne donne pas mon accord avant de le tester. Et donc, je le teste, s’il assure, je dis oui, sinon ça sera non. J’ai dis que je n’ai pas le temps pour les joueurs qui veulent disputer et je maintiens mes dires.

- En plus de Belaïli, y a-t-il d’autres noms ?

- Ce que je peux vous dire maintenant, c’est qu’on a des joueurs qu’on nous a proposés qui viennent d’Amérique du Sud, d’Europe de l’Est, d’Afrique et des pays du Golfe. Le mercato s’approche, c’est l’opportunité pour tout le monde. Chacun défend ses intérêts. Les managers veulent placer leurs joueurs, alors que nous on défend l’intérêt du MCA et on doit recruter les meilleurs sinon rien. En tous les cas, si on arrive à recruter l’un d’entre eux, on ne pourra pas savoir si on a gagné le pari. On attendra la fin de la saison pour savoir si on s’est trompés ou pas.

- Est-ce que vous avez une idée bien précise sur les postes à renforcer ?

- Je dirais qu’il faudra renforcer l’attaque et le milieu. Deux joueurs suffisent largement. Bien sûr, à condition qu’ils soient meilleurs que ce que j’ai maintenant. Sinon, je préfère donner leur chance aux jeunes.

- Vous êtes en train de parler des deux espoirs promus, à savoir Chita et Djaouchi, qui ont pris part à la joute amicale contre la Mauritanie, n’est-ce pas ?

- J’ai discuté avec Kaci et on s’est entendu sur le fait de s’intéresser et prêter attention aux jeunes. Les aider à devenir meilleurs. Bien sûr, en les préparant comme il se doit. D’ailleurs, je vais prendre avec moi au stage un ou deux pour qu’ils gagnent en confiance. Ça sera mon message aux jeunes de travailler davantage, car ils peuvent jouer en senior et ne pas les laisser penser qu’ils passeront les différentes catégories avant de partir ailleurs. Il faut donner leur chance aux enfants du club et pour cela on doit leur prêter attention.

- Après la victoire contre le JSS et la qualification face à l’ASO, le Mouloudia d’Alger va se déplacer samedi prochain à Constantine pour affronter le CSC, que pensez-vous de ce match ?

- Ça sera un rendez-vous difficile pour les deux équipes qui veulent gagner. En ce qui nous concerne, on veut confirmer notre réveil. Ça sera dur, mais avec le travail et la conviction de gagner, on saura comment réussir. On est en train de se préparer pour ce rendez vous et, incha Allah, on aura gain de cause.

- On vous laisse le soin de conclure…

- Quand je suis venu au MCA, j’ai trouvé un groupe qui a envie de réussir, il a un projet qu’on veut réaliser dans ce grand club, mais il faut que tout le monde mette du sien pour assurer. Je parle des joueurs, du staff, de la direction et les fans, car s’il y a défaillance de l’une de ces parties, on ne fera pas grand-chose. On a tous envie de remporter les titres, mais, pour cela, il faut que tout le monde adhère.

A. Z.

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