Les retombées du dernier match des 1/32 de finale perdue par l’USM El- Harrach face au RC Arba (1-2, après prolongations) pèsent de tout leur poids sur El-Harrach et ses contrées. Non pas parce que les Jaune et Noir ont échoué pour la deuxième fois de suite contre Ezzerga, mais à cause de la programmation du match.

La Fédération a refusé de le programmer au stade d’El-Harrach en le délocalisant au 20-Août-1955. La FAF a trouvé un «subterfuge» en estimant que le 1^er-Novembre n’est pas habilité à abriter un match de cette envergure. Et pourtant, l’USMH recevra le mois prochain (phase retour de la L1) cette même équipe du RC Arba à El- Harrach. Une contradiction qui laisse du coup perplexes les Harrachis, supporters, staff technique, joueurs et dirigeants. Le club a-t-il été donc victime de hogra au moment où d’autres clubs dont les stades sont dans un état lamentable ont été autorisés à jouer leur match de coupe chez eux ? C’est ce que pensent en tout cas les supporters du club. Le staff technique, par la voie de l’entraîneur adjoint, Nacer Bechouche, n’a pas du tout apprécié l’attitude de la Fédération. «Sans vouloir chercher des excuses, notre défaite en coupe d’Algérie est due, en partie, à cette polémique née de la domiciliation de la rencontre. D’abord, le club est privé de recevoir son adversaire dans son stade du 1^er-Novembre où il a disputé tous ses matches du championnat. Puis, on se retrouve programmé au 20-Août-1955 avant de parler de Blida. Et après, le match est maintenu au 20-Août-1955. Tout cela s’est, bien évidemment, répercuté négativement sur notre équipe», martèle Nacer Bechouche qui précise : «Franchement, je ne veux pas justifier notre échec. Le club du RCA nous a bien battus sur la surface de jeu. Nous respectons le verdict du terrain, c’est la loi du football. Cela ne devrait pas pour autant nous conduire à fermer les yeux sur cette injustice. El-Harrach est un club qui respecte la loi, cette dernière doit être appliquée à tout le monde. Pourquoi uniquement l’USMH est interdite de jouer chez elle ? C’est une question qui mérite d’être posée.»

 

«L’USMH est aussi un club algérien»

Dépité par ce scenario fatal pour l’USMH, qui quitte prématurément la compétition la plus populaire du pays, Nacer Bechouche se montre également étonné par cette programmation. «Notre club a été bien lésé dans cette histoire. Des clubs, dont les stades ne répondent pas aux critères, ont été autorisés d’y recevoir leurs adversaires. Mais quand il s’agit de l’USMH, c’est tout autre chose. L’USMH est un club algérien et doit être traité ainsi», s’insurge encore l’adjoint de Boualem Charef.

 

«Jouer les premiers rôles en championnat»

«A chaque chose malheur est bon», dixit l’adage. C’est le cas visiblement de l’USMH qui pourrait bénéficier de cette élimination pour pouvoir se concentrer pleinement sur le championnat. «Parfois, je me dis que cette défaite en coupe serait bien tombée. L’équipe va pouvoir désormais se concentrer sur le championnat pour essayer d’améliorer davantage nos résultats. Nous allons désormais nous y investir pour essayer  de jouer les premiers rôles, voire même jouer pour une place sur le podium», positive Nacer Bechouche qui insiste sur une bonne préparation psychologique cette semaine pour retaper le moral des joueurs quelque peu affecté après cet échec en Dame coupe.

Mohamed Fayçal

 

Aït-Ouamar : «Nous devons nous ressaisir contre l’ESS»

«Je m’y plais, je veux rester…»

Tout en exprimant sa «grande déception» au lendemain de la sortie de l’équipe de l’épreuve de la coupe d’Algérie, le très rentable milieu de terrain, Hamza Aït-Ouamar, appelle ses coéquipiers à la mobilisation en prévision du match contre l’ESS.

 

- Avec du recul, quelle lecture pouvez-vous nous faire sur cette défaite contre le RC Arba ?

- Une élimination pleine d’amertume. Elle nous prive des sensations de la coupe d’Algérie. Cette épreuve est faite ainsi. Je dirais aussi que je suis extrêmement peiné par cette contre- performance. Elle nous a fait beaucoup de mal. Je suis vraiment déçu pour nos supporters. Le billet de la qualification était entre nos mains, mais… Dommage pour nos supporters.

- Les péripéties qu’a connues la programmation vous ont perturbés, n’est-ce pas ?

- Je ne suis pas de ceux qui se cachent derrière des faux-fuyants pour justifier une défaite. Sur le terrain, nous avons bien perdu le match. Nous, les joueurs, n’étions pas vraiment branchés sur cette histoire de programmation de la rencontre. Nous étions concentrés sur notre sujet. Ce genre de problème doit être plutôt réglé par les dirigeants. Je me demande pourquoi de très petits stades ont abrité des matches de la coupe, alors que celui du 1^er-Novembre où nous recevions nos adversaires depuis des années est subitement déclaré non conforme. L’USMH ne cesse, en tout cas, de subir des histoires de ce genre qui finissent par avoir raison de l’équipe.

- Le moral des joueurs doit être très affecté…

- Et comment ! Perdre un match de coupe de cette manière doit forcément avoir des retombées sur le psychique des joueurs. C’est pourquoi nous devons nous serrer les coudes pour repartir de nouveau. Nous devons retrouver les ressources mentales nécessaires, histoire de passer sans dégâts la déception de la coupe d’Algérie.

- Le fait de jouer le prochain match au 1^er-Novembre ne devrait-il pas vous remotiver ?

- Chaque équipe veut jouer dans son stade fétiche et devant ses propres supporters, ce n’est pas trop demander, non. Bref, profitons de notre retour à notre stade pour effacer la défaite de la coupe.

- Comment appréhendez-vous le match contre l’ESS ?

- Nous devons bien nous préparer pour espérer un résultat positif contre cette bonne équipe de Sétif. Nous devons nous ressaisir pour nous réhabiliter auprès de nos supporters.

- Avez-vous tranché sur votre avenir avec l’USMH ?

- Ce n’est pas le moment pour en parler. Il faut voir d’abord l’évolution de la situation pour pourvoir avancer quoi que ce soit. Mais je me plais à l’USMH. Tout le monde m’estime. Je veux rester.

M. Fayçal

 

L’enceinte d’El-Harrach est toujours menacée de fermeture

Kerbadj : «L’USMH doit chercher un autre stade, si…»

Bien que les Jaune et Noir aient eu l’aval de la Ligue de football professionnel de recevoir l’Entente de Sétif ce samedi au stade du 1^er -Novembre, il n’en demeure pas moins que ce dernier est toujours menacé de fermeture. La Ligue a accordé, en effet, un délai au club harrachi jusqu’à la fin de la trêve hivernale pour construire une tribune réservée aux clubs adverses. C’est ce qu’a indiqué le président de la LFP, Mahfoud Kerbadj. «Après étude du rapport de la commission ayant inspecté dernièrement le stade du 1^er-Novembre, nous avons décidé d’accorder à l’USMH un ultimatum jusqu’à la trêve d’hiver pour mettre en place une tribune pour les supporters de l’équipe visiteuse. Faute de quoi, le stade en question sera déclaré non homologué pour recevoir les matches du championnat durant la phase retour», déclare Mahfoud Kerbadj, avant d’ajouter : «Si le problème n’est pas réglé, l’USMH devra chercher un autre stade pour jouer ses matches du championnat. La capacité de contenance de l’enceinte du 1^er-Novembre est limitée à 5 000 places, d’où l’impossibilité d’accueillir les supporters de l’équipe adverse. La construction d’une tribune est nécessaire.» Dans ce sillage, nous apprenons que les autorités locales de Mohamadia aurait inscrit le projet dans leur feuille de route. Les travaux de l’installation d’une tribune métallique seront lancés incessamment. Si tout va bien, ladite tribune sera prête avant l’entame de la phase retour du championnat de Ligue 1.

M.F.

 

Reprise hier et match amical aujourd’hui

Après avoir bénéficié de deux jours de repos, les coéquipiers de Sofiane Younès ont repris hier soir les entraînements. Le groupe s’est entraîné sur la pelouse du stade du 1^er -Novembre. Aujourd’hui, les Harrachis devront disputer un match amical contre l’AS Tizi Ouzou. Une joute amicale pour préparer le rendez-vous périlleux de ce samedi contre l’Entente de Sétif.