Benitez sous les feux de la rampe

Dans un match déterminant pour les places européennes, Naples a disposé hier de l’Inter Milan sur le score de 4-2. Un match disputé, un match qui revêtait un aspect symbolique à travers les deux coachs, qui affrontaient leurs anciens clubs.

Rafael Benitez contre Walter Mazzarri. A l’heure d’un duel au couteau entre les deux candidats à la Ligue des Champions que sont Naples et l’Inter Milan, la presse transalpine ne manquait pas d’établir un parallèle entre les techniciens des deux clubs, anciennement coachs… de leur adversaire. Mazzarri, arrivé au chevet d’une Inter mal en point l’été dernier, retrouvait ainsi un San Paolo qu’il avait fréquenté sur les 4 dernières saisons. Benitez, pour sa part, avait hier face à lui un club contre lequel il garde sans doute un brin d’amertume.

En effet, si Mazzarri garde de bons souvenirs de Naples, club qu’il a ramené au premier plan, Benitez a de quoi avoir des regrets quant à son passage à l’Inter, bien qu’il s’en soit toujours défendu : arrivé en Lombardie à l’été 2010, il avait alors la lourde tâche de succéder à José Mourinho, lequel venait tout juste de réaliser un historique triplé à la tête des Nerazzurri. Mais Rafa, malgré des succès en Supercoupe et au Mondial des clubs, sera remercié pour absence de résultats en championnat avant même la trêve hivernale. Un échec à mettre davantage au crédit de la société milanaise que du seul technicien, qui n’avait été aucunement exaucé sur le mercato estival, où l’ancien propriétaire Massimo Moratti n’avait pas daigné lui donner satisfaction.

Or, aujourd’hui à Naples, Benitez réalise justement de belles choses sur la base d’un mercato où il a été consulté par son président. Les Higuain, Callejon ou Raul Albiol sont notamment des choix personnels de l’Espagnol, qui en épousant le projet partenopeo, a été contenté par Aurelio De Laurentiis. Une relation donnant-donnant dont il n’avait pas bénéficié à son passage en Lombardie. Alors autant dire qu’au sortir de la rencontre face à son ancien club, le technicien avait de quoi jubiler. Mais il ne l’a pas fait. « Il n’y aucun sentiment de revanche. J’ai encore des amis à Milan, et je préfère penser seulement à la belle victoire de mon équipe. » Se contentant de démentir une vieille rumeur ayant circulé suite à son éviction à l’Inter – à savoir, le retrait des photos de Mourinho au centre d’entraînement – Benitez a préféré parler terrain. La Gazzetta dello Sport, elle, n’a pas oublié. « La Vendetta de Benitez », titre-t-elle aujourd’hui.

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