La crise financière pourrait avoir des répercussions graves sur le fonctionnement du MCO, avec de nombreux créanciers à payer, sans oublier les dettes envers les joueurs que le club, sommé par la CRL (commission de résolution des litiges) doit régler, faute de quoi, la sanction d’interdiction de recrutement ne sera pas levée. Comment est-on arrivé à une telle situation ?

La non-signature de la convention, une erreur

Si, auparavant, le CSA volait au secours de la SSPA-MCO en la dépannant à chaque fois avec des subventions, ce n’est pas possible cette fois. En effet, cet été, lors d’une assemblée, les actionnaires ont refusé de signer la convention qui autoriserait le CSA à verser une partie des rentrées financières à la SSPA-MCO. L’on se rappelle qu’à cette époque, on avait soupçonné le PDG, Youssef Djebbari, de chercher à augmenter les parts du CSA dont il est également le président dans le capital de la société, ce qui est une erreur, car même si c’était réellement son intention, dans tous les cas de figure, le MCO sortirait gagnant dans l’affaire. Mais, induits en erreur, les actionnaires ont refusé de valider cette convention. On suppose qu’avec la crise financière que vit le club, ils l’ont regretté.

 

La solution alors ?

Au moment où des clubs de l’élite professionnelle commencent à enregistrer leurs premières recrues hivernales, le MCO risque de perdre sa seule recrue, à savoir Amri Chadli, lequel, entre attendre la levée de sanction qui frappe le club ou répondre aux chants des sirènes des autres équipes, ne sait plus quoi faire. En tout cas, si le problème perdure, l’ancien international va prendre ses devants. «Je ne peux pas attendre éternellement que la situation se débloque, je dois penser à mon avenir», nous a déclaré il y a deux semaines Chadli Amri. Alors que le MCO doit se renforcer afin de pouvoir bien gérer la deuxième phase de la saison, il a plus que jamais besoin d’argent frais pour non seulement régler ce problème de dettes, payer des salaires antérieurs des joueurs et recruter, mais les actionnaires qui ont refusé de signer la convention CSA/SSPA vont-ils mettre la main à la poche pour sauver la situation ? Ce qui est impossible. Alors qu’il nous a habitués ces dernières saisons à voler au secours de la société, Ahmed Belhadj (Baba) a juré de ne pas donner un sou cette fois, pis, il réclame les 4,5 milliards qu’il a prêtés au club durant la période où Abdelilah et Kalaïdji géraient le club. Récemment, Baba s’est vu délivrer une ordonnance du tribunal qui sommerait le club de lui rembourser sa dette dans l’immédiat. Pour ouvrir une parenthèse à propos de cette affaire, on reproche à Belhadj d’avoir prêté cet argent pour payer des joueurs (Achioui, Zarabi, Achiou, etc.) qu’il a lui même ramenés, même s’il ne réclame que son argent, et c’est tout à fait légitime. D’ailleurs, pour beaucoup de gens qui gravitent autour du club, Belhadj ferait mieux de ne plus prêter de l’argent au club pour ne plus recourir à la justice afin de le récupérer.

M. S.

 

Benamar : «Avec Solinas, je n’existais même pas»

 

Incorporé à la place de Hichem Chérif en début de match, vendredi, le transfuge du CRT a montré quelques belles facettes de son jeu.

 

- Votre sentiment après avoir joué presqu’un match entier ?

- Avant le coup d’envoi du match, j’avais le pressentiment que j’allais rentrer au cours de la rencontre, cela a eu lieu malheureusement après la blessure de mon coéquipier Hichem Chérif. Mais, je ne vous le cache pas, lorsque l’entraîneur m’a demandé de rentrer à sa place, je me suis dit qu’il ne fallait pas rater cette occasion.

- Comment évaluez- vous votre prestation dans ce match ?

- Je n’ai pas fait un match énorme. Avec l’état du terrain et le froid qui sévissait vendredi, il était difficile de jouer. Néanmoins, je pense avoir tiré mon épingle du jeu, mais, comme je l’ai dit, je peux faire mieux.

- Vous avez déployé de gros efforts, notamment dans la récupération, est-ce les consignes du coach ?

- Effectivement, le coach m’a donné des consignes pour attaquer et revenir défendre lorsque le ballon est chez l’adversaire. Comme la JSMB n’a pas fermé le jeu, j’étais contraint de prêter main-forte. A la fin du match, j’étais vraiment épuisé.

- L’ancien entraîneur Solinas avait décrié votre excès d’individualisme, Benchadli vous a-t-il fait la même remarque ?

- Benchadli m’a demandé de ne pas abuser de dribbles, je reconnais que c’est un défaut que je dois corriger. Cependant, sans le critiquer, Solinas ne m’adressait pratiquement jamais la parole. Pour lui, je le dis en toute franchise, je n’existais même pas, son attitude envers moi m’a vraiment affecté.

- Pourtant, il avait envisagé de vous faire jouer contre le MCCE à El-Eulma, mais vous avez contracté une blessure la veille de ce déplacement…

- Justement, je veux apporter des éclaircissements concernant cette histoire. Effectivement, lors du dernier entraînement, j’ai été obligé d’écourter la séance à cause d’un léger bobo, et je l’ai fait pour me préserver pour ce match. Hélas, sans demander mon avis, Solinas avait décidé de ne pas me convoquer alors que j’étais prêt pour jouer.

- Parlons de l’équipe, elle s’est qualifiée sans panache pour le prochain tour, le reconnaissez- vous ?

- Outre les conditions climatiques qui étaient assez difficiles, on avait en face une équipe de la JSMB qui nous a posé d’énormes problèmes. Cela dit, en alignant trois victoires successives, notre équipe est sur une bonne dynamique, ce qui est essentiel.

- Appréhendez-vous le prochain match contre l’Arba ?

- On doit surtout confirmer les derniers bons résultats. Pour tous les joueurs, ce dernier match de l’aller, il faut le gagner, la confiance aidant, on a bon espoir d’atteindre cet objectif.

- Vendredi dernier, le public n’était pas hostile…

- Malgré le froid et la pluie qui ne cessait de tomber, nos supporters ont été magnifiques en nous soutenant à fond. Leurs encouragements nous poussent à donner…. 200% de nos possibilités à chaque match afin de faire durer le plaisir. On fera le maximum pour gagner contre l’Arba, une façon de terminer l’année en beauté.

M. S.

 

Les joueurs attendent leurs salaires

Avant de partir en vacances pour quelques jours, les joueurs tentent de mettre la pression sur leur employeur pour qu’il leur verse leurs salaires antérieurs. Selon l’un d’eux, ils vont solliciter le président pour une réunion afin de lui exposer ce problème.

 

Les 4,5 milliards de la discorde

Depuis que l’information faisant état que les subventions allouées par les pouvoirs publics ont été virées sur le compte du CSA est parue dans la presse, joueurs et créanciers font pression sur Djebbari, qui est en même temps président du CSA et PDG de la SSPA-MCO, pour libérer cette somme (4,5 milliards). Après avoir fait la sourde oreille, Djebbari, qui devait rentrer hier de France, est obligé de faire quelque chose pour calmer les contestataires.

 

Où aura lieu le stage ?

Prévu en Algérie, le site qui accueillera le stage pendant la trêve hivernale n’a toujours pas été désigné. L’option Aïn Témouchent pourrait être abandonnée vu que le complexe Omar Oucief a été réservé à une autre équipe. Reste la solution locale (CREPS d’Aïn Turck ou un hôtel de la ville), sinon se préparer à Alger comme le souhaite l’entraîneur.

 

Dagoulou jouera le prochain match

Blessé à l’orteil, Eudes Dagoulou, qui a fait l’impasse sur le dernier match (MCO-JSMB 1-0 en coupe) devrait reprendre du service pour le dernier match de la phase aller qui opposera l’Arba de Chérif El-Ouazzani au MCO à Blida, a-t-on appris du côté de la direction.

 

Il serait en partance pour la Roumanie

Le MCO va perdre Amri

Rentré en France en fin de semaine dernière, Amri Chadli va rejoindre, d’après une source digne de foi, un club en Roumanie. Une information démentie par le club par le biais du manager Moulay Haddou qui assure que l’ancien professionnel en Allemagne rentrera à Oran lundi (hier, ndlr). Toutefois, un proche du joueur nous a révélé qu’il aurait fait part de son désir d’aller monnayer son talent en Roumanie au président Youssef Djebbari qu’il a rencontré à Paris avant-hier. D’après notre source, Amri aurait même réussi à convaincre le président de résilier son contrat avec le MCO. Pour rappel, Amri, dans une interview accordée à Compétition, avait fait savoir qu’il songerait sérieusement à aller voir ailleurs. Ce qui n’était qu’une menace est finalement une vérité, Amri va devoir jouer en Roumanie. Le MCO perd un joueur expérimenté au talent reconnu à cause de cette affaire de litiges. Dommage !

M. S.