Raouraoua parle enfin de Vahid

Sa relation avec le coach, son avenir, le contrat, les objectifs…

C’est un président ferme et sûr de ses arguments auquel on a eu droit hier. Il l’était encore plus quand le débat sur l’avenir «incertain» du coach national a été lancé. «On ne fera pas à Vahid ce que lui a fait la Côte d’Ivoire. Il a qualifié l’Algérie au Mondial et c’est lui qui dirigera l’équipe lors de ce tournoi», dira Raouraoua pour commencer. Voilà ce qui va à l’encontre de tout ce qui a été dit ici et là sur les intentions du boss concernant son coach.

 

«S’il veut partir bon vent, il y a une file d’entraîneurs de renom qui attendent dans le couloir»

Raouraoua a donc décidé de maintenir Vahid à sa place quelque soit sa décision quant à rester ou pas après le Mondial. Et si Vahid décidait de partir avant la Coupe du monde ? «Halilhodzic ne m’a jamais laissé croire qu’il veut partir, bien au contraire. Sa seule hantise est d’être empêché de mener cette équipe au Brésil, comme il a été empêché de mener la Côte d’Ivoire en Afrique du Sud. Mais s’il veut partir, on ne le retiendra pas. On lui souhaitera bon vent et on prendra les mesures nécessaires. Vous savez, il y a une file d’entraîneurs de renom dans le couloir prêts à prendre sa place. Mais il y a une chose importante à prendre en considération. Si Vahid nous lâche en  démissionnant avant le Mondial, il y aura des conséquences. Ça sera un manquement à son devoir, un abandon…», lancera Raouraoua en guise de menace à l’adresse de son entraîneur.

 

«Il a jusqu’à la fin du mois pour nous rendre sa réponse»

Par ailleurs, Raouraoua a confirmé une information donnée par Compétition il y a de cela un mois. L’ultimatum. «J’ai fait ma proposition et j’attends la réponse de Vahid. Il a jusqu’à la fin du mois en cours pour se décider, après quoi, la FAF saura prendre les dispositions qu’il faut, quand il le faut et comme il faut», dira-t-il avec fermeté. En ce qui concerne l’entraîneur qui devra diriger l’équipe au cas où Vahid déciderait de partir après le Mondial, Mohamed Raouraoua, sans donner de nom ou d’indication dira : «Ça serait bien que l’entraîneur qui fera la Coupe du monde dirige l’équipe lors des éliminatoires pour la Can et lors du tournoi aussi, mais comme je vous l’ai dit, j’attends la réponse de Vahid. Je ne sais donc pas s’il va rester après le Mondial ou pas. Néanmoins, on s’est paré à toute éventualité. On ne laissera rien au hasard. Si Vahid décide de rester, c’est tant mieux, sinon, un entraîneur de renom lui succédera. Et puis, le départ de Vahid ne veut pas dire que son staff le suivra. Le nouvel entraîneur, en cas de départ de Vahid bien sûr, sera épaulé et aidé dans sa mission par l’actuel staff.»

 

«Ma relation avec Vahid ? Je suis le patron, il est l’employé»

Un journaliste a évoqué l’amitié qui existe entre Raouraoua et Vahid et a voulu savoir si cela pouvait influer sur les négociations. La réponse de Raouraoua était surprenante : «Ma relation avec Vahid est celle d’un patron et un employé. On se respecte mutuellement, mais moi, je défends les intérêts de la FAF et de l’EN et lui défend ses intérêts. Bien sûr, le coach a carte blanche quand il s’agit de technique, sélection des joueurs, le choix du onze, la préparation...à part ça, je suis le patron.»

 «Il a un vrai problème de communication »

Ce forum ne pouvait pas finir sans évoquer les dernières déclarations de Vahid faites à la presse française et dans lesquelles il défiait Raouraoua. Ce dernier, très évasif dira : «Vous savez, Vahid a un grand problème de communication, surtout quand il s’exprime en français. Sur France 24, à propos de sa relation avec moi, il a dit qu’il n’était pas un mouton, mais je pense qu’il ne pensait pas ce qu’il disait. On interprétera ses dires…»

 

«C’est écrit noir sur blanc sur son contrat : le second tour au minimum»

L’autre sujet ayant fait couler beaucoup d’encre, le discours jugé défaitiste de Vahid Halilhodzic. «Oui, je sais qu’il a dit que l’Algérie est la plus faible du groupe et qu’il a envie de rire à chaque fois qu’il entend parler de second tour, mais la vérité est qu’il est inscrit dans son contrat que l’objectif est de se qualifier au second tour au minimum. Il a accepté les termes du contrat et a signé à la fin», dira Raouraoua avant d’ajouter : «Vous allez me dire que cela ne voudrait rien dire vu qu’il peut partir après le Mondial quels que soient nos résultat mais moi je vous dis que je ne doute pas et je n’ai jamais douté de l’intégrité de cet entraîneur. Il va aller au Brésil avec l’objectif d’aller le plus loin possible. Cela est une certitude.»  

A. B.

 

 

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