MCO : Seul l’argent peut stopper le mouvement de contestation

Le soi-disant regain de santé affiché par l’équipe ces dernières semaines se prolongera-t-il à la reprise du championnat ? La question taraude les esprits à Oran où on est nombreux à craindre les conséquences qu’engendrerait le problème des salaires impayés.

Ces derniers jours, il y a eu un mouvement de contestation au sein du groupe, allant jusqu’à pousser certains joueurs à boycotter les entraînements de la reprise. Certes, on est loin du scénario de l’année dernière, lorsque pratiquement tout l’effectif avait décidé de boycotter le stage hivernal, mais il pourrait provoquer le départ de Djamel Benchadli. Toujours est-il que la direction ne doit pas laisser les choses traîner, en prenant en charge rapidement cette revendication des joueurs qui en ont ras-le-bol de vivre sur des promesses.

 

On attend de voir le montant des chèques

C’est avec des propos rassurant que Moulay Haddou, chargé par le président de transmettre le message, s’est adressé jeudi aux joueurs à l’occasion de la reprise. «Faites-nous confiance, c’est une question de jours. En début de semaine, on vous remettra les chèques», avait-il assuré. Seddik Beradja (voir entretien) a été investi de la même mission par Djebbari. Le capitaine, qui inspire confiance à ses camarades, est même certain qu’il répondront présent à l’heure de l’entrée en stage prévue hier en fin d’après-midi à l’hôtel Le Méridien. Cependant, pour les joueurs qui font confiance à leur président, un doute subsiste. «On est pressés de voir le chèque», nous dira l’un d’eux. Alors que Djebbari promet de régulariser les joueurs en début de semaine, on ne sait pas s’il va verser les salaires ou les primes (la direction doit deux primes aux joueurs, soit un montant global de 10 millions). Dès qu’ils auront entre les mains le chèque, les joueurs s’empresseront de voir le montant. La direction ne doit pas faire de favoritisme et accorder la priorité aux éléments qui n’ont perçu aucun salaire depuis le début du championnat. Ainsi, les éléments recrutés en été, dont certains ont empoché à la signature des sommes faramineuses, solidarité oblige, sont appelés à faciliter la tâche à leur employeur, en le laissant d’abord payer leurs camarades auxquels le club doit plusieurs mensualités. C’est l’autre bombe que devra désamorcer la direction en ce début d’année.

M. S.

 

Il a été chargé d’appeler les joueurs récalcitrants

Beradja : «C’est mon rôle de capitaine»

 

Comme lors de la précédente trêve hivernale, le capitaine mouloudéen a été chargé par ses dirigeants de convaincre les joueurs récalcitrants de reprendre l’entraînement.

 

- Le problème d’argent refait surface au mauvais moment…

- Effectivement, pendant cette période creuse du championnat, on doit surtout recharger les batteries afin d’attaquer la deuxième phase de la saison dans une belle forme. C’est le but du stage d’ailleurs, car, vers la fin de saison, on s’attend à voir des joueurs saturés, d’autres en méforme, ce qui fait qu’il est impératif de bien travailler pendant ce stage. Hélas, il y a cet éternel problème de salaires impayés, qui pousse certains joueurs à bouder l’entraînement. On espère que la situation va évoluer, car il est hyper important de travailler tous ensemble pendant ce stage.

- Comme la saison dernière, la direction vous a chargé de la lourde mission de convaincre les joueurs récalcitrants de reprendre du service. Pensez-vous la réussir ?

- Le président et même notre manager m’ont effectivement demandé de convaincre mes coéquipiers qui boycottent les entraînements de réintégrer le groupe. Depuis jeudi, je me suis investi dans cette mission, comme vous le dites, difficile. Comme les dirigeants promettent de procéder au payement des joueurs à compter de ce lundi, j’ai quand même pu convaincre de participer au stage qui débute samedi en fin d’après-midi (hier, ndlr).

- La promesse du président était-elle le seul argument que vous avez utilisé pour les convaincre ?

- Ce qui est désolant, il y a des joueurs qui n’ont rien touché depuis l’entame de la saison. Mentalement, ils sont démobilisés et cela se comprend. La direction est dans l’obligation de tenir ses engagements pour éviter que l’ambiance ne se détériore encore davantage, façon aussi de rejeter la balle dans le camp des joueurs. Comme je l’ai dit, l’entame de la phase retour sera décisive. Si on veut garder notre belle dynamique, il est nécessaire que ce problème de salaires impayés soit pris en charge dans les plus brefs délais. Je crois que les dirigeants sont conscients des effets négatifs que peut engendrer ce problème, on leur fait confiance pour le régler en début de semaine.

- Le groupe est-il rassuré après cette promesse du président ?

- J’ai noté chez la plupart des joueurs que j’ai moi-même contactés une certaine confiance. Seulement, la direction ne doit pas jouer sur leurs sentiments, elle s’est engagée à satisfaire leur revendication en début de semaine, j’espère qu’elle respectera cet engagement.

M. S.

 

 

Djahel informé de sa libération

Jeudi, en marge de la séance d’entraînement, Djahel a été informé par le secrétaire du club, Hassani Krimo, que la direction vient de décider de le libérer. Bien que tenu au courant de cette décision de son employeur, l’ancien défenseur de l’ESM s’est présenté le lendemain à l’entraînement. Cela rappelle l’épisode de l’été lorsque des joueurs mis sur la liste des libérés avaient souhaité être repêchés, mais en vain.

 

Cherche gardien désespérément

Recruteurs à vos calepins. Le MCO serait à la recherche d’un gardien de but pour pallier l’éventuelle indisponibilité de Hamza Dahmane, qui sera a priori plus longue que prévu. Toutefois, sur un marché où les bonnes affaires n’existent pas il est difficile de dénicher un gardien d’un bon niveau. C’est le gros problème auquel est confronté le club oranais en ce mercato hivernal.

 

Benyettou le plus lésé

Alors qu’il est l’un des attaquants les plus brillants de l’équipe, Mohamed Benyettou toucherait le salaire le plus bas à comparer avec d’autres joueurs qui ne font que réchauffer le banc de touche. La direction doit revoir son salaire à la hausse sous peine de le perdre à la fin de son contrat au mois de juin prochain.

 

La direction doit démentir la rumeur

Le fait que le club n’ait pas encore assuré sa première recrue et le doute subsistant toujours sur l’enrôlement de Chadli Amri amplifient la rumeur qui fait état que la LFP n’a pas levé l’interdiction de recruter. Pour démentir cette rumeur, la direction doit engager des recrues cette semaine.

 

Pas de match face au MCS

Finalement, le MCO ne rencontra pas pendant cette trêve hivernale le Mouloudia de Saïda pour la simple raison que l’entraîneur Mekhazni, avec lequel les Oranais étaient en contact, n’est plus l’entraîneur. Des contacts ont été établis avec l’USMB et le CRB pour programmer un match amical et on attend leur réponse.

 

 

 

 

 

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