Des journalistes qui ne s’attendaient certainement pas, dans cet univers impitoyable que représente la Premier League, et où tout n’est que plainte, «trash talking» ou accusations, de la part de footballeurs professionnels qui sont soumis à une rude concurrence et à une forte pression, à voir le milieu de terrain algérien leur tenir le discours qu’il s’apprêtait à leur énoncer. Des propos d’Adlene Guedioura, repris par nos confrères du Croydon Gardian et dont nous vous proposons un petit florilège.
«Ma blessure était très grave»
Le milieu récupérateur de l’équipe nationale a commencé par parler du sujet qui intéressait le plus les journalistes présents et même les supporters de Crystal Palace, à savoir l’étendue de sa blessure survenue en novembre dernier à la suite d’un choc violent avec le gardien de West Bromwich, Boaz Myhill. Concernant ce sujet, le joueur a déclaré : «La blessure que j’ai contractée était, malheureusement pour moi, très grave. Lors de mon choc avec le gardien des ‘’Albions’’, je me suis cassé trois côtes et mon poumon a été perforé. Je me suis soigné sérieusement durant ces deux derniers mois et je suis heureux de dire qu’aujourd’hui, je me sens à 100 pour cent de mes moyens et les médecins m’ont assuré que je n’aurai pas de séquelles. C’est pour moi le plus important.»
«Je remercie mon club de m’avoir permis de me soigner au Qatar»
Guedioura a tenu surtout à remercier son club, qui a eu, selon lui, une attitude exemplaire lors de la difficile période qu’il vient de traverser et qui l’a surtout autoriser à effectuer sa convalescence au centre médical Aspetar de Doha, au Qatar. Une rééducation en terre qatarie qui est pour beaucoup, selon le vice-capitaine des Fennecs, dans la promptitude de son retour à la compétition. Il a dit notamment : «Je tiens à remercier le club, car ils ont été exemplaires à mon égard. Ils m’ont fait confiance et m'ont laissé partir au Qatar, comme je le leur avait demandé, pendant trois semaines, pour faire ma rééducation. Comme je le leur avait expliqué, il y a un centre médical formidable là-bas, dédié à la médecine du sport de haut niveau, avec du matériel et des technologies de pointe. Un centre où officient certains membres du personnel médical du staff de mon équipe nationale avec qui j’ai l’habitude de travailler et qui connaissent bien mon dossier médical. De plus, là-bas au Qatar, le climat est très ensoleillé et ce surcroît de vitamine D permet une régénérescence et une recalcification plus rapide des os et donc une guérison plus rapide. Ce sont tous ces paramètres qui ont accéléré ma guérison et sans la compréhension et l’appui de mon club, rien n’aurait été possible.»
Tony Pulis a été mon plus grand soutien»
Adlene Guedioura a parlé aussi plus particulièrement du soutien inconditionnel que lui a témoigné Tony Pulis, son entraîneur actuel à Crystal Palace, ancien défenseur et international gallois, qui sait mieux que quiconque qu’une convalescence a besoin, en plus du volet médical, d’un volet psychologique. L’ancien joueur de Nothingham Forrest a déclaré : «Au moment de ma blessure, je me suis immédiatement dit que cette blessure tombait au mauvais moment, car l’entraîneur Tony Pulis venait d’arriver à la barre et que je n’aurai pas l’opportunité de lui montrer ce que je vaux lors de la traditionnelle revue d’effectif que font les nouveaux entraîneurs lorsqu’ils arrivent dans un club. Mais nous nous sommes rencontrés avant mon départ, il m’a expliqué sa façon de travailler, a appuyé ma décision d’aller au Qatar en me disant qu’il était plus facile psychologiquement de faire ma rééducation en solo plutôt que de voir chaque jour les copains s’entraîner sans pouvoir participer. Il m’a dit aussi qu’il comptait sur moi. Durant ma convalescence, nous nous sommes échangés des textos et il a tenu parole en me faisant jouer dès mon retour. C’est à moi aujourd’hui de lui rendre la pareille en donnant le meilleur de moi-même à chaque entraînement et à chaque match.»
«Je suis revenu frais»
Enfin, pour clore son point de presse, Adlene Guedioura a tenu à parler de son retour sur les pelouses de Premier League et des sensations qu’il a connues sur le terrainn, car il n’est jamais facile de revenir, surtout après une blessure traumatisante. Le milieu récupérateur des «Eagles» a tenu un discours concis, rassurant et empreint d’optimiste. Jugez plutôt : «Physiquement, je suis revenu frais. Le fait d’avoir été éloigné des terrains deux mois m’a permis de me régénérer. C’est comme si je commençais une nouvelle saison. Le revers de la médaille est que je manque de rythme et de physique, ce qui explique qu’à la fin du match face à Stoke City, j’étais tenaillé par les crampes. Mais je pense qu’en accumulant les matchs, tout rentrera dans l’ordre.»
M. B.