En effet, la direction de Tiab préfère continuer à jouer à 15 heures, comme elle l’a fait lors des trois derniers matchs à domicile face au MCO, au CRB et au RCA.
Reprise hier à 16h au stade de l’Unité maghrébine
La direction n’a pas jugé utile hier de délocaliser la reprise des entraînements qui a eu lieu à 16 heures au stade de l’Unité maghrébine, alors que dans un passé récent, elle prenait le soin de protéger les joueurs et le staff technique de la furia des supporters mecontents de la persistance de la crise des résultats qui ne lâche pas l’équipe depuis le début de la saison.
Bangoura attend toujours son argent pour partir
Refusant jusqu'à maintenant de quitter le club, malgré la qualification de son remplaçant, David Louhoungou, qui a gagné le statut de titulaire indiscutable en jouant d’entrée face au RCA et l’ASO, le Malien Boubacar Bangoura s’entraîne avec l’équipe espoir le plus normalement du monde. L’intéressé ne compte pas quitter Béjaïa sans son argent, et il dira avec regret : «Le mektoub est fini entre la JSMB et moi, sportivement parlant, du fait que la direction a réussi à qualifier Louhoungou. Je me considère administrativement encore un employé de la JSMB, je n’ai pas l’intention de quitter mon travail sans avoir pris mon dû au préalable. La direction m’a promis de le faire dans 10 jours, je prendrai encore mon mal en patience quelques jours encore, dans l’espoir de récupérer mon argent et rejoindre ma petite famille au Mali, qui a besoin de moi. Cette situation de blocage n’est pas justifiée dans la mesure où je ne suis pas un joueur à problème, je ne mérite pas ça, je veux mon argent pour rentrer chez moi.»
Kraouche et Benatsou, 2 espoirs du club au chômage
Un groupe de fidèles de la JSMB, désabusé par la récente défaite de leur équipe face à Chlef, nous a contacté pour nous faire part de sa désolation et son inquiétude par rapport au phénomène de la déperdition des jeune espoirs du club par la faute de la direction qui a préféré recruter des jeunes joueurs inexpérimentés des autres clubs au lieu de lancer les joueurs du cru, dont deux exemples édifiants, avec le capitaine de l’équipe espoir qui a gagné le doublé deux années auparavant s avec l’entraîneur Ghimouz , à savoir Lamine Benatsou , un arrière gauche de métier , au chômage , lui préférant Aggoune, décevant, et le central Sofiane Kraouche , au club depuis 15 années, promu depuis trois années avec l’équipe première, se trouve dans la même situation que son camarade alors que la défense souffre de son axe.
Il a été victime du mauvais état de la pelouse du stade Boumezrag
Megatli : «C’est maintenant que la JSMB a besoin de ses hommes»
- «Souvenez-vous, en 2008, on a réussi une remontée spectaculaire au classement»
- «Il nous faut le plein à domicile et 2 victoires à l’extérieur»
Entretien réalisé par Lyès Chekal
Amine Megatli est désabusé et très déçu par sa blessure inattendue à la cheville qui l’a privé du match contre l’ASO, quelques instants avant le coup d’envoi de la partie et surtout de la défaite, la troisième de suite, depuis l’entame de la phase retour, qui complique davantage la situation assez complexe de son équipe, bon dernière du classement général de la L1. L’enfant du club par adoption, Megatli, a accepté de se confier à Compétition pour parler de son retour à la compétition, sa blessure ainsi que sur l’actualité de son club en général.
- Votre retour à la compétition après 10 mois d’arrêt forcé n’aura duré au bout que deux matchs, puisque vous avez renoncé à celui de samedi contre Chlef, pour blessure…
- Je ne sais quoi vous dire, sincèrement, car rien ne présageait un forfait aussi inédit. Je me suis très bien préparé sur le plan mental et physique, avec le reste du groupe, puisque l’enjeu de la rencontre était de taille. On n’avait pas droit à l’erreur malgré la difficulté de notre mission contre une équipe de l’ASO, qui n’est pas habituée à céder des points dans son jardin. Après avoir participé à la rituelle opération d’échauffement collectif, j’ai ressenti des douleurs insoutenables à la cheville, quelques instants avant le coup d’envoi de la partie. Je n’ai pas voulu prendre des risques avec le mauvais état de la pelouse, préférant changer de statut.
- Le coach chélifien Ighil a parlé dans la presse du mauvais état de la pelouse, peut-on dire que vous avez été victime de l’état du terrain du stade Boumezrag ?
- Malheureusement oui, et pour vous dire la vérité, des amis et quelques-uns de mes coéquipiers m’ont averti de faire très attention lors du match à cause de l’état dégradé de la pelouse au point où comme si on jouait sur du béton tellement la pelouse est dure, pour dire que le stade ne garde du synthétique que la couleur verte. Pour revenir au coach Ighil, que je respecte beaucoup, il était à mes côtés lorsque je me suis blessé, il s’est inquiété au même titre que mes coéquipiers et le staff technique. La vie d’un footballeur est ainsi faite, la blessure est l’ennemie jurée des footballeurs, il faut faire avec.
- Qu’en est-il de votre blessure exactement, les supporters du club ont peur de la rechute, ils s’inquiètent…
- Je les remercie de m’avoir appelé pour avoir de mes nouvelles. Je tiens à rassurer toute la famille de la JSMB que ma blessure n’est pas grave, je souffre de la cheville, dont l’échographie que je compte effectuer cet après-midi (Ndrl : hier) fixera la durée de mon repos forcé, lequel, je l’espère, ne sera pas long. Ce qui est rassurant pour moi, c’est que la blessure n’a rien à voir avec l’ancienne.
- Abordons maintenant le volet technique, comment expliquez-vous la défaite de Chlef, qui complique la situation de votre club ?
- J’aurais aimé aider mes camarades qui se sont donnés à fond sur le terrain, mais le mektoub en a décidé autrement en suivant la rencontre du banc de touche. Pour moi, le résultat final ne reflète pas la physionomie de la partie, car les occasions les plus nettes pour scorer de la rencontre étaient du côté béjaoui, mais le manque de réalisme et l’inexpérience de notre jeune groupe, contrairement aux locaux avec un excellent Messaoud qui a fait la différence dans le match, en sont la cause de cette défaite. Je ne cherche pas des justificatifs, mais l’arbitre nous a privés d’un penalty valable en première mi-temps, il aurait changé la donne s’il nous l’avait accordé, d’autant plus que le seul but à notre actif a été inscrit sur penalty par Meddahi en fin de match.
- Vous êtes bons derniers au classement général, c’est une première pour vous Amine avec la JSMB, n’est-ce pas ?
- C’est vrai que c’est dur à admettre un changement aussi radical pour un club qui représentait le pays dans les compétitions régionales et continentales, habitué du podium plusieurs années de suite, dans un passé récent, et qui se retrouve dans une désolante position de lanterne rouge, j’ai une pensée pour les supporters, qui n’arrivent pas à croire et à admettre la grave mauvaise passe du club. Je suis venu à la JSMB très jeune, je n’ai jamais vécu une situation aussi délicate, pour ne pas dire désespérée.
- On vous a connu plutôt optimiste, d’où vient ce pessimisme, Amine ?
- Je n’ai pas changé d’un iota, je suis toujours optimiste, car le club n’est pas encore relégué, il garde mathématiquement ses chances de maintien intactes. Avec les matchs à trois points, le classement connaîtra beaucoup de changements d’ici la fin de la seconde phase du championnat. Je vous fait rappeler qu’en 2008, l’année où nous avons gagné le seul trophée du club, la coupe d’Algérie, avec un staff technique composé d’El-Hadi Khezzar et Samy Boucekine, que je salue au passage, on était très mal en point en championnat avec une position de relégable. Sentant le danger, on a réussi une remontée spectaculaire, avec trois victoires (MCO et le NAHD à domicile et le WAT en déplacement), terminant l’exercice dans une honorable 5e place. En football, rien n’est gagné à l’avance et rien perdu non plus à l’avance.
- Après l’avoir encensé, on veut faire endosser la responsabilité de l’échec à l’entraîneur Djabour, qu’en dites-vous ?
- C’est connu dans le milieu du football mondialement, le premier fusible à sauter est l’entraîneur en poste. Le problème pour la JSMB, c’est que deux fusibles ont sauté déjà depuis le début de la saison. Je me demande à quoi sert d’en faire sauter un autre alors que le club a le plus besoin de stabilité et de sérénité. Je ne pense pas que cibler le coach Djabour, comme vous le dites, arrange les affaires du club. La crise des résultats persiste, c’est une réalité, mais ce n’est pas à l’entraîneur Djabour d’assumer la responsabilité seul, c’est à l’ensemble de la famille du club de se réveiller, c’est le moment ou jamais de retrouver la communion naturelle qui a toujours fait la force de la doyenne des équipes de la Kabylie, la direction, les joueurs, le staff technique et les supporters sont sommés de serrer les rangs et tirer dans le même sens pour sauver le club du purgatoire, c’est la condition sine qua none pour éviter la relégation, et non chercher des bouc-émissaires pour se dédouaner. Je suis, comme vous l’avez décrit, un enfant de la JSMB par adoption, c’est ma seconde famille, c’est le moment ou jamais pour les hommes de la JSMB de remplir leur mission, car le maintien est désormais très difficile, on a le temps de nous ressaisir, il reste 12 matchs à jouer pour réussir le plan de sauvetage.
- Votre mission ne sera pas facile contre l’ESS comme adversaire samedi prochain. Un commentaire…
- C’est clair que ce ne sera pas facile face au coleader du championnat l’ESS, mais au point où nous en sommes, je pense que l’identité de l’adversaire importe peu, puisque nous ne pensons qu’aux trois points de la victoire. On n’a plus droit à l’erreur, on ne cédera aucune unité et il faut chercher deux victoires en déplacement sur les 12 matchs restant du championnat, si on veut rester en L1.
L. C.