La JSM Béjaïa a reçu avant-hier, au stade de l’Unité maghrébine, le coup de grâce pour son sauvetage, devenu utopique, après la seconde défaite de trop d’affilée, dans son jardin cette fois-ci face au coleader l’ESS, par un score net de deux buts à zéro, après le premier échec de la phase retour toujours dans son antre, contre le RCA, par la plus petite des marges.

Une défaite qui porte le nombre des échecs à quatre, après ceux concédés contre le MCA en déplacement (en lever de rideau de la phase retour au stade Omar Hamadi, 2-1) et le dernier en date hors de ses bases face à l’ASO au stade Boumezrag par le même score. Ainsi, depuis le début de la phase retour, la situation s’est compliquée au point où la famille du club ne croit plus au miracle. L’équipe chère à Boualem Tiab semble dépassée par les événements en se montrant incapable de suivre le rythme de la L1, en ratant  avant-hier l’occasion de reprendre confiance avec les résultats favorables de la journée puisqu’excepté le CRBAF qui a battu le second relégable (le CABBA, 2-0), les autres concurrents directs pour le maintien ont raté leurs sorties respectives. En effet, le CRB a été défait à domicile ( 0-1) lors du derby algérois face au MCA, le MCO a été accroché dans son jardin par la JSK, et enfin le MO Béjaïa, qui s’est fait battre à El-Eulma ( 2-0) face au MCEE sans que l’équipe de Djabour ne réalise l’essentiel face à une équipe de l’ESS qui n’avait rien d’un foudre de guerre. Bien pire, les camarades du meilleur joueur béjaoui sur le terrain, Belkacem Niati, ont essuyé une défaite qui a découragé les plus optimistes de la famille du plus vieux club de la Kabylie, qui voient déjà leur équipe passer de la L1 à la L2, à 11 matchs de la fin du championnat. Tout cela résume la situation de déliquescence que vit le doyen kabyle, qui jouait deux années auparavant la Ligue des champions africaine, alors que son équipe espoir malmenée à domicile à son tour avant-hier par l’ESS (0-3) a offert le doublé au club, championnat et coupe d’Algérie sous la coupe de l’ex-entraîneur de l’AB Merouana, Amine Ghimouz, avec des éléments du cru qui se retrouvent au chômage, à l’instar du central Sofiane Kraouche. Ce dernier, pour rappel, et son camarade Benatsou ont parlé de leur situation avec la presse en marge du match perdu par leur ex-équipe face à l’ESS.

 

Le coaching raté de Djabour
Le coach de la JSM Béjaïa, Kamel Djabour, après avoir raté son coaching contre le RCA, lequel a coûté une amère défaite à son équipe, n’a pas fait mieux face à l’ASO, contrairement aux matchs de la première phase du championnat  et celui perdu avec les honneurs contre le MCA (phase retour), a surpris tout son monde, avant-hier lors de la réception de l'ESS, en sacrifiant l’un des rares éléments les plus compétitifs de son groupe au milieu de terrain, à savoir Nassim Boukmacha ,lui préférant le jeune Hocine Laribi, de retour de blessure. Djabour s’est rendu compte de son erreur à dix minutes de la fin de la partie en rectifiant le tir avec la sortie de Laribi et son remplacement par Boukmacha, et c’est un exemple parmi les mauvais du coach concernant la composante humaine de son équipe type. L’enjeu de la rencontre face à l’ESS ne l’a  pas empêché de reconduire le néo-Jsmbiste David Louhoungou, décevant lors des deux matchs qu’il a joués d’entrée depuis sa qualification contre le RCA et l’ASO. Djabour, qui est derrière le recrutement de Louhoungou à la place de l’attaquant malien Boubacar Bangoura, a sacrifié l’expérimenté Boukmacha pour reconduire le Franco-Congolais qu’il a associé au revenant Laribi Hocine dans la récupération alors qu’il avait d’autres cartes offensives à jouer, à savoir le malheureux Nabil Aït Fergane inexplicablement marginalisé, et l’enfant de Tiaret, Khaled Bouziani, qui n’a pas fait le déplacement de Jijel face à la JSD en amical, au même titre que son camarade David Louhoungou et qui n’a pas été retenu dans la liste officielle, contrairement au Franco- Congolais, Louhoungou, qui a participé à toute la partie, alors qu’il se trouve dans la même situation que lui, en séchant les deux premières séances d’entraînement de la semaine. Un deux poids deux mesures flagrant du coach béjaoui.

 

Le mauvais arbitrage de Bouster

Le mauvais arbitrage du referee Bousster s’est illustré par deux décisions en défaveurs du club local, qui a été privé d’un penalty valable au premier quart d’heure de jeu, et, surtout, d’un but limpide, inscrit par le néo-attaquant béjaoui, Belkacem Niati, de la tête en reprenant victorieusement un joli centre de Meddahi. Bouster a justifié sa décision de refuser le but par une charge imaginaire puisque Niati a gagné son duel aérien face au défenseur sétifien.

 

La malchance et l’excellente prestation des deux gardiens de Sétif

La chance a tourné le dos au duo Meddahi-Niati, qui a tiré son épingle du jeu du côté béjaoui durant toute la rencontre. En effet, à deux reprises, Niati  a buté sur le gardien courage Ghoul, qui a mis en confiance son équipe en sauvant sa cage deux fois de suite face à Niati et Mebarakou avant de sortir sur blessure. Son remplaçant Belhani, en plein boom, a fait mieux en stoppant toutes les occasions dangereuses des locaux, avec l’aide de l’arbitre Bouster qui a refusé le but de Niati et son poteau qui a renvoyé le tir de Meddahi en fin de match. C’est dire que les Béjaouis, malchanceux, ont buté sur deux bons gardiens sétifiens.

 

Une direction qui gère le club de loin

La dernière cause qui a fait que la JSM Béjaïa ne passe pas l’écueil d’une équipe de l’ES Sétif, amoindrie et prenable à souhait avec une défense fragile, est incontestablement l’absence de la direction du terrain dans ces moments de crise où l’équipe a le plus besoin du soutien du patron de l’équipe qui n’a assisté à aucun match cette année. Boualem Tiab, plus actif d’habitude, était remplacé par son homme de confiance, le DG de la SSPA-JSMB, qui a perdu de sa verve cette année, découragé par une hostilité programmée d’une partie de la famille de la JSM Béjaïa qui se vante d’avoir un dirigeant comme R. Redjradj, connu et reconnu dans le milieu du football national dans un passé récent. Les temps ont changé, puisque le duo Tiab-Redjradj, qui a redoré le blason de la JSMB, a perdu de son notoriété et de sa crédibilité au sein de la grande famille du club qui le prend pour responsable de la débâcle qui mène leur équipe directement vers l’enfer du purgatoire.

C. L.

 

 

Conférence de presse de l’Association des supporters hier

Après avoir enregistré l’absence des dirigeants avant-hier encore une fois et les tristes événements de fin de match avec les échauffourées qui ont suivi et les arrestations en nombre parmi les supporters, l’Association des supporters de la JSMB a animé hier soir une conférence de presse au siège des supporte pour parler de la mauvaise posture du club et des actions à entreprendre. Nous y reviendrons.

 

Tiab s’est réuni avec Djabour hier

Le boss de la JSMB, déçu et désabusé par la sévère défaite de son équipe, la 4^e en quatre matchs joués, a réuni le premier responsable de ces déboires, à savoir l’entraîneur en chef Kamel Djabour, pour connaître les raisons de la persistance de la crise des résultats qui a pris des proportions alarmantes. Selon nos sources, le principe d'une séparation à l'amiable est attendu aujourd'hui. Un accord pour une séparation à l’amiable entre les deux parties devrait être trouvé aujourd’hui lors du second round des négociations entre les deux parties.

Chekal Lyes