L’homme fort de Valence en ce moment, Sofiane Feghouli, a été très en vue lors de ce match. Titularisé au poste de milieu droit, l’Algérien a été derrière plusieurs actions dangereuses de son équipe, qui a d’ailleurs dominé la première mi-temps avant d’être appelé à défendre après l’expulsion du capitaine de l’équipe Riccardo Costa au début de la seconde.
Le plan anti-Soso d’Emery n’a pas marché
Unaï Emery, entraîneur de Séville, connaît la valeur de Feghouli. C’est lui qui l’a recruté et lancé avec Valence. Avant ce match, il disait : «Feghouli peut faire la différence à n’importe quel moment. Il est rapide, percutant et très adroit dans ses passes et centres.» Parce que l’international algérien est en pleine forme, l’entraîneur espagnol, d’origine turque, a mis en place un plan pour le stopper et réduire l’espace autour de lui. Mais ça n’a pas marché. Feghouli a été dangereux en première mi-temps et a fait la différence sur son vis-à-vis à plusieurs reprises. Il a même été sur le point de marquer un deuxième but d’anthologie après celui inscrit il y a deux semaines avant d’être crocheté dans la surface de réparation. L’arbitre de la rencontre, qui était loin de l’action, a décidé de laisser jouer. Les images rediffusées à la mi-temps ont montré qu’il y avait bel et bien penalty sur l’Algérien.
Pizzi et Emery : la bataille tactique
La seconde période était cauchemardesque pour les Chauves-souris. Au moment où Valence dominait les débats, l’arbitre expulse le défenseur central Riccardo Costa pour une faute de main jugée intentionnelle. En infériorité numérique face à Séville et sur son terrain… Pizzi a décidé de changer sa tactique et ses objectifs pour ce match. Il a fait sortir le jeune milieu gauche Fédé pour le remplacer par le défenseur axial Sanderos. Feghouli, quant à lui, a été appelé à revenir pour aider en défense, laissant Vargas et Alcacer seuls en attaque.
L’Algérien, le modèle parfait…
La tâche de Feghouli était compliquée, parce qu’il fallait qu’il ferme son couloir pour empêcher le latéral gauche de centrer, rejoindre Parejo et Fuego dans le milieu défensif quand la balle est à droite et enclencher ensuite les contre-attaque quand son équipe récupère le ballon. C’est dire qu’il faut l’endurance de Noureddine Morceli, la vitesse de Karim El-Ouahla et la discipline tactique de Xabi Alonso pour remplir convenablement ce rôle. Malgré ça, Feghouli a bien fait le travail. Aucune action dangereuse n’a été enregistrée de son côté. Sachant qu’il avait peu de chance de passer sur le côté de Sofiane et Baragan, Emery a concentré son jeu sur le côté droit après la sortie de «Fede» et il a failli réussir son coup (Séville a raté un penalty obtenu sur ce même côté) avant que Pizzi n’appelle Feghouli à basculer sur le côté gauche de sa défense pour fermer ce couloir. Il faut dire que Feghouli est le modèle parfait du milieu de couloir moderne. En plus de son efficacité devant, il défend parfaitement bien. Ce n’est pas parce qu’il est algérien ou parce qu’il s’appelle Sofiane Feghouli qu’on dira qu’il est l’un des meilleurs à son poste au monde.
A. B.