Justement, à propos de ce résultat, les déclarations des Kabyles, après ce match où ils considèrent que leur équipe a fait un mauvais résultat, ont vexé les Oranais. «Normalement, ils doivent remercier le ciel d’avoir pris un point», répliquent les Oranais plutôt déçus par l’outrecuidance des Kabyles, certainement le revenant entraîneur Omar Belatoui, dans la rituelle causerie d’avant- match, va rappeler à ses joueurs les déclarations moins modestes des Kabyles ; d’ailleurs, quand ils sont touchés dans leur amour-propre, les joueurs du MCO se surpassent toujours pour rappeler à ceux qui ont enterré leur équipe que celle-ci est toujours vivante et qu’en l’espace de 90 minutes, elle est capable de renverser des montagnes, d’autant qu’en cas de qualification, leur équipe sera sur la voie royale pour aller en finale (en demi-finales, il recevra le vainqueur de CRBAF- MOC). Le MCO, dont le dernier sacre en coupe remonte à 1996, doit prendre son destin en main ce mardi pour que le rêve de tous les supporters prenne forme.
L’onde de choc sera-t-elle provoquée ?
En décidant de démettre Benchadli et son staff de ses fonctions, la direction espère que ce changement provoquera l’onde de choc, Belatoui, qui a pour habitude à chaque retour sur le banc mouloudéen de se distinguer par un coup d’éclat, le fera-t-il cet après-midi ? Si l’on prend en considération tous les évènements énumérés au début de cet article, la mission paraît des plus impossibles, mais le club phare de l’Ouest est réputé pour ses réactions imprévisibles là où on l’attend le moins.
M. S.
Nessakh : «Jouer à domicile n’est pas un avantage pour la JSK»
Propos recueillis par M.STITOU
Chemssou qui a raté, en raison d’une suspension, le match de vendredi, en refoulant une pelouse qu’il connaît bien, est déterminé à sortir un grand match pour aider son équipe à se qualifier aux demi- finales.
- Êtes- vous frustré d’avoir raté le match de vendredi ?
- Pour moi, c’était quelque chose de très dur que d’avoir raté ce match, car, je le répète, l’arbitre du match MCA-MCO 2/0 a été sévère avec moi. Enfin, c’est du passé, j’espère me rattraper ce mardi en fournissant un bon match.
- Avez-vous suivi le dernier match ?
- Non, j’avais des affaires personnelles à régler le jour du match. D’après ce qu’on m’a rapporté, l’équipe a fait un bon match, il ne lui manquait que ce petit brin de réussite pour gagner, hélas la chance n’a pas été de son côté une nouvelle fois.
- C’est devenu une habitude chez votre équipe…
- Déjà l’autre semaine contre le MCA, tout le monde avait reconnu que nous méritions mieux qu’une défaite, idem pour ce vendredi, notamment en première mi- temps, nos attaquants ont manqué des occasions de buts certains, on espère que la chance va enfin nous sourire ce mardi, même si malgré nos déboires, on n’a jamais baissé les bras.
- A voir la belle ambiance qui régnait ce dimanche à l’entraînement, la veille du départ pour Tizi Ouzou, on ne peut qu’être optimiste pour ce match, non ?
- Effectivement, j’ai noté que l’ambiance était très détendue à l’entraînement, ce qui est un bon signe avant le grand rendez-vous de cet après-midi. Un rendez-vous que les joueurs ont préparé très sérieusement, on est prêts pour le combat.
- Ce match sera-t-il différent par rapport à celui du championnat ?
- A priori oui, quand on joue un match de coupe, d’abord, on est très motivés pour gagner. J’ai eu l’honneur de remporter la coupe il y a trois ans avec la JSK contre l’USMH, ayant goûté à une consécration, je sais très bien qu’est-ce que ça représente une consécration en coupe. Si nous passons l’écueil kabyle, on sera plus que jamais proches de la finale, c’est le véritable enjeu du match de ce mardi.
- Jouer à l’extérieur en coupe, cela n’engendre pas une grande pression ?
- La JSK, lorsqu’elle évolue à domicile, est souvent soumise à une grande pression. Lors du match aller, on les a dominés, on a même raté un penalty, dans notre esprit, le fait de nous accueillir sur son terrain, cela n’est pas forcément un avantage pour la JSK, on doit seulement croire en nos chances pour passer ce tour.
- Benchadli vient d’être démis de ses fonctions, un commentaire…
- Cela fait partie de la vie d’un entraîneur, un jour il est là, un autre ailleurs. Franchement, je n’ai aucune animosité envers Benchadli, lorsqu’il m’a écarté de l’équipe pour le match face à l’ESS, je n’ai rien dit, désormais je n’ai qu’une seule ambition, prouver à mon employeur que je mérite sa confiance, cela passe par de belles prestations individuelles.
M. S.
C’était relaxe
D’habitude au lendemain d’un semi-échec, l’ambiance à l’entraînement est des plus moroses, dimanche soit lors de la dernière séance, on a remarqué que l’ambiance était des plus agréables, avec des joueurs qui se donnaient à fond, un match d’application joué avec hargne, soit des signes indicateurs positifs avant le choc en coupe de cet après-midi contre la JSK.
Beradja avait le sourire
Ecarté depuis plusieurs rencontres de l’équipe type, Seddik Beradja était le joueur le plus détendu à l’entraînement, certainement la mine radieuse qu’il arborait avait un lien avec le départ de Benchadli, un entraîneur qui ne comptait pas sur lui.
Fedal s’est excusé
Alors qu’il ne figurait pas dans la liste des convoqués qui a été arrêtée par l’ancien staff technique, Mohamed Fedal, que le manager Moulay Haddou souhaitait repêcher dans cette liste, a refusé poliment la sollicitation de son dirigeant en arguant qu’il n’est pas bien physiquement pour prendre part à un tel match.
Benabdellah dit non
Sollicité pour entraîner les gardiens, selon nos informations, Abdeslem Benabdellah aurait refusé de retourner au club. Devant cette situation, la direction qui souhaitait opérer un changement radical au sein du staff technique fut contrainte de maintenir Mohamed Ouanès qui est le seul rescapé de l’ancien staff.
Abdelilah chef de délégation
Parmi les accompagnateurs de la délégation oranaise qui a pris la route hier matin pour Tizi Ouzou, on notera la présence du vice-président Larbi Abdelilah. D’habitude, ce dirigeant rejoint l’équipe, à chaque déplacement dans le Centre, le jour du match, cette fois il était avec la délégation.
Le triste souvenir de 2011
L’on se rappelle qu’en avril 2011, le MCO, lors d’une demi-finale de coupe disputée à Tizi Ouzou, avait non seulement perdu le match mais surtout le jour du match, un jeune supporter est décédé dans un accident tragique, les Oranais vont essayer de repartir, cette fois, avec un bon souvenir de Tizi Ouzou, celui d’une qualification qui leur ouvrira les portes de la finale.
Djebbari ne fera pas le déplacement
Youssef Djebbari ne devrait pas faire le déplacement à Tizi Ouzou, n’ayant pas assisté aux précédents matches de coupe. Par superstition, le premier responsable, vu les bons résultats réalisés par son équipe dans cette épreuve, évite, d’après un membre de son entourage, d’assister aux matches de coupe. Mais si par bonheur le MCO va en finale, Djebbari changera-t-il d’avis ?
On vérifie les informations….
En lisant dans la presse hier que la JSK risque d’être amputée par les services de quelques titulaires en raison de blessures, coté oranais on s’est empressés de vérifier si ces informations sont vraies ou juste une manœuvre des Kabyles pour les tromper.
Equipe probable
Belarbi, Saïdi, Nessakh, Bellabès,Aouamri,Bouterbiat, Heriet, Dagoulou, , Aoued, Benyettou (Amrane), Naït-Slimani (Beradja)
M. S.
Il a eu sa licence et sera sur le banc
Belatoui : «On jouera sans pression»
Omar Belatoui, qui a assuré une seule séance avant ce quart de finale, hier après-midi à Tizi Ouzou, connaît pourtant bien l’équipe. «Evidemment, je n’atterris pas en terre inconnue, j’ai une idée précise sur les qualités des joueurs , ce quart de finale on va le jouer sans pression vu que la coupe n’est pas un objectif pour le club, on espère seulement que les joueurs ne seront pas si affectés par le dernier échec en championnat face au même adversaire, sinon, à mon avis, ça reste jouable. Dans un match de coupe, on joue le tout pour le tout, il n’y a pas de calculs à faire, on tentera donc d’arracher cette qualification. Un tel dénouement heureux aura certainement des répercussions positives sur le parcours de l’équipe après», prédit Omar Belatoui, qui a eu hier sa licence et sera sur le banc contre la JSK.
M. S.
Benchadli : «On ne limoge pas un entraîneur par téléphone»
C’est un Djamel Benchadli très affecté par la mésaventure qu’il venait de vivre lui et ses collaborateurs Mecheri Bachir et Belgherbi Yasser qu’on a eu hier au téléphone. «Bien que je suis déçu par la façon peu chevaleresque avec laquelle on a été congédiés, dimanche soir, j’ai rencontré Djebbari pour des explications, selon lui, c’est le conseil d’administration qui a décidé de notre sort, j’ai demandé un papier, il commençait à tergiverser, alors j’ai compris qu’il ne souhaitait pas le faire, après je l’ai averti que demain (ndlr, ce lundi) je vais accompagner l’équipe, sa réponse fut que je risquerai d’avoir des problèmes et effectivement ce lundi, je me suis présenté avec mes collaborateurs, en constatant notre présence, Abdelilah et Haddou sont vite monté dans le car et ont demandé au chauffeur de démarrer, cette scène on l’a filmée, Nasser Gaid peut en témoigner puisqu’il était présent sur les lieux , on est des gens respectueux mais désolé, là, il s’agit d’une rupture de contrat, donc on est dans nos droits de réclamer nos salaires, j’ai autre chose à ajouter, alors que nous dirigions la dernière séance d’entraînement, au même moment, Djebbari paraphait le contrat avec le nouvel entraîneur, ce n’est pas du tout correct de sa part, ni d’un club historique tel que le MCO», déplore Benchadli qui se dit prêt à user de toutes les voies administratives et judiciaires pour faire valoir ses droits.