En effet, alors que les rares optimistes de la famille de la JSMB s’attendaient à ce que les Megatli and Co se ressaisissent face à un concurrent direct pour le maintien, à savoir le CABBA, en glanant un point, à défaut d’une victoire, d’autant plus que le match s’est déroulé à huis clos. Finalement, ces derniers ont confirmé que le problème de la JSMB est à chercher du côté des joueurs particulièrement, en sus de la direction que dirigent le président B. Tiab et son bras droit le DG de la SSA/JSMB, bien évidemment. Les coéquipiers de l’entraîneur-joueur Brahim Zafour étaient méconnaissables, avant-hier, dans le match de la survie contre le CABBA, abordant la capitale joute avec un esprit défaitiste qui a fait qu’ils étaient incapables de relever le défi face à une équipe de Bordj qui vit une mauvaise passe à son tour, mais qui avait contrairement aux Béjaouis la volonté de se montrer digne de la confiance de la famille du club, en se montrant conquérante et décidée à gagner le match pour éviter d’hypothéquer ses chances de maintien en L1. En somme, l’équipe chère à Tiab est passée complètement à côté de la plaque, en confirmant le mal profond qui ronge le plus vieux club de la Kabylie, qui a mis fin avant-hier hâtivement au rêve de rester en L1 l’année prochaine, en concédant la défaite interdite, une de plus en déplacement face au CABBA, après celles concédées contre le MCA et l’ASO, en plus des deux défaites successives à domicile face au RCA et l’ESS. Ainsi, la JSMB, qui a dit officiellement au revoir à la L1, retrouvera à l’occasion l’enfer de la L2, après une présence de dix années de suite après le dernier purgatoire, et ce, avant dix matchs du baisser de rideau. C’est dire que l’histoire se reproduit avec la JSMB, qui quitte l’élite tous les dix ans après son accession historique en DI en 1998, avec la rétrogradation en 2004 et celle confirmée en 2014.
Cinq défaites de suite en cinq matchs, qui dit mieux ?
Cinq défaites de suite concédées par la JSMB depuis le début de cette phase retour, un record que les protégés de B. Tiab sont capables de prolonger encore plus lors des dix prochaines matchs qui restent pour la fin de l’exercice. Les Béjaouis continuent de manger leur pain noir, après vingt matches déjà joués en championnat. Ainsi, le triste record des défaites concédées par la JSMB de suite face au MCA, le RCA, l'ASO, l’ESS et le CABBA, a envoyé la JSMB au purgatoire.
Le staff technique s’est contenté d’un seul changement
Le nouveau staff technique béjaoui, composé par le duo Hamouche-Zafour, s’est contenté d’un seul changement dans son équipe type avant-hier contre le CABBA par apport au dernier match perdu face à l’ESS à domicile (0-2), avec la titularisation d’Aït Fergane qui a refait surface à la place du Franco-Congolais, David Louhoungou, blessé. L’entraîneur béjaoui a ainsi préféré le jeune Aït Fergane à l’expérimenté Boukmacha qui s’est contenté du statut de remplaçant durant toute la partie.
Il a sacrifié Cheheima et Bouziani
En plus du gardien Messara Farid, resté à la maison, deux autres joueurs béjaouis ne se sont pas déplacés hier à Bordj avec le reste du groupe pour affronter le CABBA, sur décision du nouveau staff technique. Il s’agit du défenseur Ahmed Cheheima et du milieu de terrain offensif Khaled Bouziani, qui ne rentrent pas dans les plans du staff actuel, tout comme son prédécesseur, semble-t-il.
Kacem, en baisse de forme
Après avoir réussi son match en première mi-temps malgré le but encaissé sur une erreur de marquage au niveau de l’axe, le jeune gardien Sofiane Kacem a tout simplement sombré, à l’image du reste du groupe en seconde mi-temps. Ce dernier a commis plusieurs erreurs, dont l’une a coûté le troisième but pour son équipe. En effet, Kacem, lâché par une défense vulnérable à souhait, particulièrement au niveau de l’axe central, a commis une erreur fatale sur l’action du troisième but du Tchadien Yaya, en hésitant dans sa sortie, ce qui a permis à l’attaquant du Bordj de signer un triplé.
La défense confirme sa vulnérabilité
Même si le nouveau entraîneur du club, Hacène Hamouche, sur conseil de son assistant Zafour, a reconduit la défense classique à quatre défenseurs, avec les deux latéraux Aggoune-Megatli, et le duo axial Mebarakou-Bouabta. Le compartiment défensif s’est illustré encore fois avec une passivité inexpliquée et des erreurs commises en nombre, dont le mauvais placement de la charnière centrale, ce qui a permis à l’avant-centre du CABBA, Karim Yaya, d’en profiter pour inscrire un hat-trick. A noter que la défense de la JSMB est la plus faible avec 29 buts encaissés en 20 matchs joués.
C. L.
Meddahi, au secours d’une attaque muette
Le match face au CABBA, avant-hier à huis clos, était très important pour les Béjaouis, où la victoire était impérative pour rester en vie dans la course pour le maintien et que l’attaque devait retrouver son efficacité pour gagner le match. Mais finalement, les attaquants alignés par l’entraîneur en chef Hamouche ont confirmé samedi dernier qu’ils sont le maillon faible de l’équipe, en plus de la défense. Le compartiment offensif a brillé une autre fois par ses ratages, malgré la présence des attaquants Belgherbi-Challali et Niati, en sus du trio demi-récupérateur offensif Hamouche-Aït Fergane et Meddahi. Il a fallu ainsi que le jeune Meddahi transforme le penalty en fin de match pour sauver l’honneur d’une attaque muette.
Il compte trois buts
Avec deux buts dans son escarcelle, l’ancien joueur du PAC, Oussama Meddahi, a essayé tant bien que mal d’alimenter en ballons Niati et Belgharbi, qui ont évolué seuls en pointe de l’attaque, avant la sortie forcée pour blessure de Belgherbi remplacé par l’expérimenté Challali. Meddahi a dû prendre les risques nécessaires en attaque pour marquer. Ce dernier a réussi ainsi à sauver l’honneur en transformant avec succès le penalty sifflé après son fauchage par un défenseur du CABBA, en pleine surface de réparation. Meddahi porte ainsi son capital but à trois réalisations, dont deux sur penalty.
C. L.
Zeghli déçu par la défaite de Bordj, il sera d’attaque contre la JSK
Le jeune ailier gauche de la JSMB, Kamel Zeghli, remis de sa blessure, sera d’attaque contre le JSK lors du derby retour de la Kabylie. Zeghli, déçu au même titre que le reste de la famille de la JSMB, après la défaite concédée contre le CABBA, qui condamne son club, aurait aimé retrouver la compétition contre la JSK dans des conditions meilleures.
C. L.
Un grand lifting s’impose
Après la défaite de trop face au CABBA, la JSMB a mis une croix sur son maintien parmi l’élite après dix années de présence en L1, avec plusieurs résultats probants et un doublé de l’équipe espoir deux années auparavant sous l’égide du technicien Amine Ghimouz, une coupe d’Algérie en 2008 sous la coupe de l’entraîneur El-Hadi Ghimouz, assisté de l’enfant du club, Samy Boussekine, et le dynamique Fayçal Alloui comme président de section. Le club habitué au podium avec deux titres honorifiques de vice-champion d’Algérie a tout perdu cette année, même sa place en L1. Ainsi, la JSMB retrouve le purgatoire avant dix journées de la fin de l’actuel exercice. Une situation prévisible, selon les observateurs, car la direction de la JSMB, où tout marche bizarrement de travers ces deux dernières années, avec le départ massif des cadres de l’équipe, le limogeage inexpliqué de l’entraîneur français du club, Alain Michel, qui a remis la JSS sur rail. Un recrutement bâclé où seul le duo Kacem-Meddahi fait l’exception parmi le groupe, dont la majorité n’a pas le niveau de la L1 et, surtout, de porter le maillot de la JSMB, n’a rien appris des erreurs du passé, malgré le fait que le patron du club n’a pas changé, à savoir B. Tiab, en poste depuis 1993. Ce dernier est le principal responsable de la descente du club aux enfers de la L2, selon les supporters, qui réclament son départ pur et simple, après avoir pris le club en otage en réussissant à faire le vide autour de lui, avec le gel des activités des actionnaires et par ricochet le financement du club, ce qui a engendré la crise financière, au lieu de trouver d’autres financements en dehors des subventions de l’Etat. Il veut porter le chapeau aux supporters après avoir consommé vainement les boucs émissaires disponibles. Les supporters, attristés par la rétrogradation de leur équipe en L2, estiment qu’il est temps d’opérer le grand lifting avec le départ de la direction du club, à sa tête le président B. Tiab, pour préparer l’équipe sur de bonnes bases afin de jouer l’accession l’année prochaine, laquelle ne sera pas facile avec la présence de plusieurs équipes de renom en quête de rachat.
C. L.