Par Le onze national a livré hier sa meilleure prestation depuis ce fameux quart de finale de la CAN 2010 face à la Côte d’Ivoire. Les changements effectués par le sélectionneur Vahid Halilhodzic ont cette fois-ci porté leurs fruits.

Le public de Tchaker a quitté le stade heureux et rassuré quant à l’avenir de son équipe. Ceux qui ont regardé le match à la télé se sont régalés grâce à une équipe qui non seulement gagne facilement face à une équipe européenne respectable, mais produit du bon jeu et offre un spectacle à la hauteur de la place qu’occupe l’Algérie au classement FIFA et digne d’une équipe qualifiée au Mondial.

 

Des défenseurs qui savent jouer au ballon

En plus de Zemmamouche dans les bois, Vahid a titularisé Mandi et Ghoulam sur les côtés et Cadamuro dans l’axe. C’est la première fois que ces défenseurs jouent ensemble. Ils n’ont pas de repères et, malgré cela, la Slovénie n’a réussi à créer aucune occasion valable durant tout le match. Aussi, et c’est le plus important, les quatre défenseurs, à savoir Mandi, Bougherra, Cadamuro et Ghoulam savent jouer au ballon. Chose qu’on n’avait pas avant. Cette qualité a permis d’abord de sortir le ballon proprement de sa zone et de construire les actions à partir de la défense, mais aussi d’aider les milieux de terrain à se rendre utile et à s’appuyer sans peur aucune sur les défenseurs quand c’est nécessaire. Si on a su conserver le ballon et à le monopoliser hier, c’est en premier lieu grâce à la technique et à la bonne vision de jeu de nos défenseurs.

 

Djabou, Taïder et Bentaleb, la technique au service du collectif

 

Quand on a des milieux de terrain de la trempe de Djabou, qui a pratiquement tout fait hier, de Taïder, passeur décisif et buteur, et de Bentaleb, qui était au four et au moulin, le jeu de l’EN ne peut qu’être fluide et attractif. Ces trois joueurs sont de fins techniciens. Ils ont toutes les qualités qu’un joueur de haut niveau peut avoir. Le drible, le placement, la vitesse, l’intelligence, la frappe… rien ne peut leur être reproché. Si on ajoutait à ce trio un joueur comme Feghouli, on ne peut qu’avoir un milieu royal, peut-être même le meilleur que l’Algérie ait eu depuis la génération des Dahleb, Fergani et Zidane.

 

A-t-on enfin trouvé la formule ?

 

Cette excellente prestation est donc le fruit des changements osés par Vahid Halilhodzic. Des défenseurs qui savent défendre et relancer, un milieu composé de joueurs techniciens qui excellent dans le jeu rapide et en mouvement, un neuf et demi (Soudani) efficace, très habile et qui n’arrête pas de courir, ainsi qu’un avant-centre costaud dans les duels sur lequel tout le monde peut s’appuyer. Sans enterrer les autres excellents joueurs restés sur le banc, à l’instar de Brahimi, Guedioura, Yebda et Kadir, on dira sans peur d’être démenti que Vahid a peut-être trouvé la formule magique, le jeu et le style qui conviennent aux caractéristiques de nos joueurs. Le public algérien a vu hier une équipe solide en défense, joueuse au milieu et attractive et efficace en attaque. Son vœu le plus cher est que tous les matchs de l’Algérie ressemblent à celui d’hier. A la fin, on dira à l’artisan de cette révolution : chapeau Vahid !

A. B.