Hannachi : «Asselah a failli être touché par un couteau»

Le président Hannachi ne désespère pas que la suspension de 6 matches fermes infligée à son gardien soit revue à la baisse. Intervenant hier sur les ondes de la Chaîne III, il n’a pas raté l’occasion de réaffirmer que la sanction de son gardien est injuste.

 «On a fait appel auprès de la FAF pour que la sanction d’Asselah soit diminuée. Il était livré à lui-même à Béjaïa, puisque les remplaçants de la JSMB, les ramasseurs de balles et les supporters n’ont pas cessé de le provoquer. Il y a de quoi péter les plombs. Je crois que personne n’aurait pu résister à la situation qu’a vécue Asselah samedi dernier à Béjaïa», a-t-il expliqué.

«On veut le casser»

Défendant son gardien bec et ongles, malgré son comportement condamnable, le président Hannachi a indiqué que les conditions de sécurité n’étaient pas assurées lors du derby JSMB-JSK. «C’est vrai qu’Asselah a fauté en répondant aux provocations, mais aucun joueur n’aurait résisté à tout ce qu’il a enduré. En lui infligeant une suspension de 6 matches, on veut le casser. Il a eu un peu tort, mais il fallait que la commission de discipline de la Ligue de football professionnel prenne en compte les conditions dans lesquelles s’est déroulé le match. On a fait recours et on espère que sa sanction sera revue à la baisse», a-t-il souligné.

«Sur le 2e but de la JSMB, il n’avait vu Chalali qu’à la dernière minute»

Même si Asselah n’était pas dans son jour face à la JSMB, le président Hannachi estime que s’il n’avait pas été déstabilisé par les ramasseurs de balles, il n’aurait pas encaissé le deuxième but. «Ceux qui étaient postés derrière ses bois l’ont frappé avec des projectiles, il s’est retourné vers eux et, en reprenant sa place, il a retrouvé Chalali devant lui, pour marquer le deuxième but de la JSMB», a-t-il ajouté.

«Il a été bombardé de projectiles

En plus des provocations dont il a fait l’objet et des projectiles jetés vers lui, le président Hannachi a confié hier sur les ondes de la Chaîne 3 que son gardien a failli être touché par un couteau. «Vous savez, il a été bombardé de cailloux et différents projectiles. Il a été failli même être touché par un couteau.»

«Je  n’ai pas demandé à ce qu’il soit suspendu pour 4 matches»

Irrité par la sanction de 6 matches fermes prise à l’encontre de son gardien, le président Hannachi a démenti avoir demandé une suspension de 4 matches. «Je n’ai pas demandé une suspension de 4 matches. Si ça ne tenait qu’à moi, il n’aurait écopé d’aucune sanction. Ce n’est pas normal ce qui s’est passé à Béjaïa. Maintenant, les clubs souhaitant gagner leurs matches, vont user de ces pratiques et ils ne seront sanctionnés que par un match à huis clos. On est en 2014 et ces pratiques doivent être bannies de nos stades. On ne doit pas s’entretuer entre nous pour un match de football», regrette le président de la JSK.

«On s’attendait à 1 ou 2 matches de suspension et la CD le sanctionne pour 6» 

Ayant accompagné dimanche dernier son gardien au siège de la commission de discipline de la Ligue de football professionnel, le président Hannachi a révélé hier sur les ondes de la Chaîne 3 que le président de cette instance lui a demandé si Asselah a écopé directement d’un carton rouge ou de deux cartons jaunes. «On s’attendait à une suspension d’un ou deux matches, mais quelle fut notre surprise en découvrant qu’Asselah a écopé de 6 matches de suspension ferme. Il a demandé pardon aux membres de la CD de la LFP, mais ces derniers n’ont pas pris en considération les conditions dans lesquelles s’est déroulé le derby.»

«Le président du CRBAF est prêt à plaider sa cause»

La sanction infligée à Asselah a poussé certains présidents de club, dont celui du CRBAF, à manifester leur soutien à la direction kabyle. «Des présidents, dont celui du CRBAF, m’ont appelé pour m’apporter leur soutien. Le président d’Aïn Fakroun m’a même dit qu’il est prêt à envoyer un courrier à la FAF pour que la suspension d’Asselah soit revue à la baisse. Il sait que ce qui s’est passé à Béjaïa est anormal», a révélé Hannachi. Le CRBAF est le futur adversaire de la JSK en coupe d’Algérie et la position de son président a étonné plus d’un. Il ne faut pas oublier néanmoins que son club joue sa survie en Ligue 1.

«Les présidents de club ne sont pas des béni-oui-oui»

Appelé à s’exprimer sur la dernière assemblée de la FAF, le président Hannachi a tenu à clarifier certaines choses. «Les présidents de club ne sont pas des béni-oui-oui. Ceux qui pensent le contraire se trompent énormément. Le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, était à l’écoute de nos doléances. Pas moins de 5 articles ont été changés grâce à nous. Je ne vois pas alors l’utilité d’aller à l’assemblée de la FAF pour tenter de perturber son déroulement ?  Les présidents de club peuvent dorénavant prendre place sur le banc, les contestations de décisions des arbitres ne sont pas suivies d’une suspension automatique et c’est les joueurs qui payeront les amendes. L’Etat accompagnera aussi les clubs jusqu’à 2018. Les clubs sont autorisé à recruter jusqu’à 3 joueurs étrangers. Je crois qu’il y a eu d’importants changements et cela n’arrangera que les affaires des clubs», a annoncé Hannachi.

«Pour gagner la coupe d’Afrique, il faut avoir 3 joueurs étrangers»    

Parmi les décisions prises lors de la dernière assemblée générale de la Fédération algérienne de football, celle d’autoriser les clubs à recruter jusqu’à 3 joueurs étrangers. C’était le souhait du président Hannachi ces dernières années et c’est tout à fait normal qu’il dise aujourd’hui que cela va servir les clubs. «Pour qu’une équipe gagne une coupe d’Afrique, elle doit avoir dans son effectif 3 joueurs étrangers. La FAF autorise les clubs à faire jouer deux en même temps et le troisième devra rester sur le banc. Il ne faut pas se voiler la face, le niveau de notre championnat a baissé ces dernières années et pour prétendre remporter la coupe d’Afrique, il faut avoir dans son effectif 3 joueurs étrangers», a estimé le président Hannachi.

«Je  ne dirai rien sur les changements qui ont eu lieu au niveau de la commission fédérale d’arbitrage»

N’ayant pas cessé de dénoncer l’arbitrage depuis plusieurs mois, le président Hannachi s’est abstenu hier de parler des changements qui ont eu lieu au niveau de la commission fédérale d’arbitrage. «Il y a des clubs qui sont contents et d’autres pas. Moi, je ne veux pas parler de ce sujet pour éviter d’enfoncer des personnes», a-t-il conclu.

M. A.

 

 

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