JSMB : Hamouche sommé de régler sa défense

Le premier responsable de la barre technique de la JSMB, Hacène Hamouche, ne reconnaît plus l’équipe qu’il a laissée six mois auparavant en meilleur santé, avec une défense plus robuste que celle dont il a héritée de ses prédécesseurs, fragile et prenable à souhait, avec le triste record de la plus vulnérable équipe du championnat avec 32 buts encaissé en 22 rencontres.

Un constat qui inquiète le driver béjaoui, qui comptait sur la solidité défensive du groupe lors des dernières années, ce qui avait permis à la JSMB de compter parmi les ténors du championnat, ratant de très peu le titre deux fois de suite en 2011 et 2012.

Bref, l’entraîneur béjaoui est sommé d’apporter les correctifs nécessaires audit compartiment pour qu’il retrouve sa solidité et son équilibre dès cette semaine, face à une très bonne équipe de l’USMH, technique et offensive à souhait, qui voyage bien. Ainsi, l’on s’attend à ce que le staff technique du plus vieux club de la Kabylie opère des changements notables après-demain en défense pour éviter toute mauvaise surprise face aux capés de l’entraîneur d’expérience, Charef, qui se libèrent souvent hors de leurs bases, d’autant que la joute aura lieu à huis clos.

 

Appliquera-t-il le turn-over dans les bois ?

Le changement opéré par l’entraîneur en chef, Hacène Hamouche, au niveau du poste de gardien de but lors du derby de la Kabylie, contre la JSK, en lançant l’expérimenté Yacine Djabaret dans le bain pour son baptême du feu depuis son retour à la compétition, a donné ses fruits avec une précieuse victoire au bout contre la JSK et, surtout, une concurrence officiellement lancée entre le titulaire Kacem et son aîné Djabaret, pour le reste du parcours de l’équipe en championnat. Ce qui laisse le suspense entier pour un éventuel changement après-demain dans les bois face à l’USMH, après que Djabaret ait encaissé deux buts contre le MCEE, dont un sur penalty, pour rappel, et un but face à la JSK, c’est dire que le gardien compte trois buts encaissés en deux matchs. En d’autres termes, l’on s’attend à ce que l’entraîneur Hamouche actionne le turn-over pour le poste du dernier rempart de son équipe, à défaut d’une reconduction de l’expérimenté Yacine Djabaret.

 

Les deux latéraux, Megatli et Cheheima, indisponibles

Le poste d’arrière droit occupé par Megatli et son remplaçant Cheheima est désormais vacant du fait de leur indisponibilité pour blessure. Le premier cité l’a contractée la veille du match contre le MCEE, une déchirure musculaire plus profonde, semble-t-il, qui nécessite plus de temps pour se cicatriser. Idem pour le second qui a peu de chances d’être de la partie samedi.

 

Reconversion de Coulibaly ou baptême du feu pour Benmansour

Pour combler l’absence de Megatli et son remplaçant Cheheima sur le flanc droit de la défense, Hamouche possède deux solutions de rechange. La première désormais classique, testée sans succès par les trois précédents entraîneurs, Saâdi, Talah et Djabour, avec la reconversion du défenseur malien, Moussa Coulibaly ; et la seconde inédite avec le lancement dans le bain du jeune Farouk Benmansour pour sa première avec l’équipe type, une éventualité à ne pas exclure dans la mesure où le coach Hamouche reconnaît la valeur du jeune Benmansour comme arrière droit type, capable de museler son ex-camarade, le virevoltant Bilel Mebarki.

 

La concurrence bat son plein sur le flanc opposé

Le retour du titulaire Farès Aggoune à son poste après le triste accident de la route qui a failli lui coûter la vie le soir du match perdu contre le CABBA, donne plus de choix au driver béjaoui pour désigner le latéral gauche qui jouera le match face à l’USMH samedi, et ce, après que Hamouche ait utilisé deux reconversions avec succès, celle du buteur malheureux face au MCEE, Kamel Zeghli, avant d’avancer d’un cran pour céder sa place en fin de match à son camarade de l’équipe espoir, l’international demi récupérateur Abdelmalek Seighi. Ainsi, l’arrière gauche qui sera aligné samedi sera choisi parmi le trio cité.

 

L’instabilité de la charnière centrale a déstabilisé la défense

La charnière centrale de la JSMB reste le maillon faible de la défense béjaouie cette année, puisque la majorité des buts encaissés sont intervenus sur des erreurs de marquage ou sur des fautes commises dans la surface de réparation par les axiaux en nombre qui ont été utilisés depuis le début de la saison. Ainsi, ils sont cinq axiaux qui ont eu l’occasion de jouer plusieurs matchs de suite, à savoir le plus utilisé Mebarakou, qui a hérité du brassard de capitanat de son aîné Zafour, le moins utilisé pour cause de blessure, et le Malien Moussa Coulibaly qui a plus joué sur le côté droit que dans l’axe, depuis que l’ex-coach, l’émigré, Kamel Djabour a lancé le jeune Bouabta, qui a pris la place de Hocine Laribi, reconverti en demi récupérateur. Ainsi, l’instabilité au niveau de la charnière centrale a fait que la défense perde de sa cohérence et surtout de son assurance. 

 

L’indispensable retour de Zafour

Loin des terrains inhabituellement pour blessures répétitives cette année, le plus âgé de l’équipe Brahim Zafour, qui semble avoir repris sa forme physique et, surtout, le goût pour reprendre du service, sera à coup sûr d’un grand apport pour son équipe. Sa présence donnera plus de confiance à ses jeunes coéquipiers sur le terrain. Ainsi, l’on s’attend à voir l’ex-international sur le terrain avec le brassard du capitanat au bras pour mener son équipe à bon port ,en renouant avec le succès après-demain face à l’USMH avant d’enchaîner par la suite avec deux autres succès, contre le MO Béjaïa et la JS Saoura. Un scénario qui exige la présence des joueurs d’expérience de sa trempe pour encadrer le jeune groupe qui n’a pas pu résister à la pression en l’absence d’un guide sur le terrain depuis la défection de Zafour.

 

Mebarakou, le mieux indiqué à ses côtés

La forme affichée par l’enfant d’Ath Yenni, Brahim Zafour, depuis la reprise des entraînements, laisse dire qu’il sera d’attaque contre l’USMH après- demain, ce qui permettra à l’entraîneur Hamouche de reformer la charnière centrale la plus fiable, en l’associant au central Zidane Mebarakou, le joueur le plus utilisé de l’équipe pour la seconde année de suite. Un duo complémentaire qui a fait ses preuves dans un passé récent. Un tel changement se fera certainement sur le dos du Malien Coulibaly, qui pourrait garder sa place avec l’équipe type sur le côté droit de la défense, et le jeune Tarek Bouabta, qui a perdu son statut de titulaire avec Hamouche.

L. C. 

 

Bangoura compte passer à l’offensive

«Je vais déposer mon dossier à la CRL et la FIFA pour recouvrer mes droits»

Le désormais ex-attaquant de la JSMB, Boubacar Bangoura, a pris attache hier avec nous au téléphone pour nous faire part de son désappointement face à l’indifférence du président du club, B. Tiab, qui a fermé toutes les portes du dialogue au point qu’il n’a plus d’interlocuteur officiel avec l’absence prolongée du DG Redjradj, injoignable au téléphone et celle du président qu’il n’a vu que rarement depuis qu’il est à la JSMB. Bangoura nous a confié : «Comme vous le savez, je n’ai signé aucun document avec la direction du club attestant que j’ai accepté une résiliation de mon contrat à l’amiable, ce qui veut dire que je me considère toujours comme employé de la JSMB du moment que je suis encore en pleine activité puisque je m'entraîne régulièrement avec l’équipe espoir. Cela fait deux mois que les choses traînent et la direction ne fait que reporter la date de la régularisation de ma situation financière pour que je rentre enfin chez moi. Pour être clair  avec vous, je n’ai pas envie d’arriver à une solution extrême, mais, apparemment, le président Tiab ne s’en soucie  guère. Je vais prendre attache avec le premier responsable de la CRL, Ahmed Boudaoud, avant de confier i mon dossier à la fédération de mon pays pour le déposer au niveau de la FIFA pour recouvrer mes droits. Je pense avoir été très patient par respect à la famille de la JSMB que je respecte beaucoup. C’est dommage que la direction ait pris ma gentillesse et correction pour de la faiblesse», dira Bangoura avec tristesse.

L. C. 

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