Entretien réalisé par Nazim Bouadma
Le coach assure que l’amère défaite est quasiment derrière et qu’elle peut servir de leçon, insistant pour que les joueurs fournissent plus d’efforts afin d’assurer le maintien.
Comment va le moral des joueurs après cette défaite contre la JSM Béjaïa ?
Il est tout à fait normal que le moral ne soit pas au beau fixe. Vous savez, quand on perd un derby, c’est toujours très difficile. Par conséquence, ce n’est pas facile de récupérer surtout mentalement. C’est une défaite très difficile à digérer pour tout le monde et non pas pour les joueurs seulement, staff technique, dirigeants et supporters, parce que nous avions les moyens de gagner ce match, mais nous n’avons pas su gérer cette pression terrible que nous avons vécue toute la semaine.
Puis, après 5 jours de repos, nous avons commencé le travail et là nous sommes à notre quatrième séance et, Dieu merci, nous commençons à récupérer moralement, et c’est ce qui compte le plus.
Qu’avez-vous dit aux joueurs, juste après le match, pour réparer ce qui pouvait l’être sur le plan mental ?
Je n’ai rien à réparer. Il faut que nous assumions cette défaite. Il faut aussi être objectif, même dans nos analyses. Je leur ai dit, nous sommes responsables et que c’était de notre faute, étant donné que tout ce que nous avons fait pendant la préparation de ce match, que ce soit sur le plan tactique, technique et psychologique ne nous a servi à rien. Il ne faut pas se voiler la face. On a raté le match qu’il ne fallait pas, un point c’est tout, car c’était un derby en plus à domicile. Dans un match derby, on ne joue ni notre survie, ni on cherche le classement, ni rien de tout cela. C’est une question de prestige. A mon avis, les jeunes joueurs n’ont pas l’habitude de cette pression, qui y est pour quelque chose. Mais c’est ça le football aussi. Il faut que les joueurs apprennent à accepter la correction et aller de l’avant. Espérons que cette défaite permettra aux joueurs de multiplier les efforts pour bien terminer la saison. Et là, à travers ce stage on essaie de tourner la page et aller de l’avant et se préparer pour la suite.
Donc, on peut dire que vous êtes d’attaque ?
Il nous reste six matchs à jouer que nous devons bien négocier pour atteindre notre objectif, qui est le maintien de l’équipe, c’est le plus important.
Durant ce stage, sur quel aspect vous allez axer votre travail ?
Ecoutez, nous sommes en fin de saison. Il est sûr que ce ne sera pas une charge physique. Mais le plus important est d’entretenir la forme des joueurs, les garder soudés et les protéger et consolider leur état d’esprit. Cela pour rester concentré sur le reste de la saison. On va également jouer des matchs amicaux. Un le samedi et un deuxième mardi prochain, pour rentrer à Béjaïa en laissant la déception loin derrière.
Donc, on comprend par là qu’il n’y a pas de compartiment précis sur lequel vous allez travailler plus…
Pas pour ce stage. C’est un peu tôt de parler de cela. Il faut attendre la fin de saison pour faire le bilan moral et voir ce qu’il y a lieu de faire. En plus, personne n’est sûr de rester. Il va falloir d’abord sauver l’équipe, puis ensuite penser à autre chose.
N. B.
Les joueurs du MOB souriants et détendus
Le MOB s’est entraîné pour la deuxième journée de suite hier au stade de Koléa dans une bonne ambiance. Fous rires et plaisanteries entre les joueuers, preuve qu’ils se remettent petit à petit de leur mésaventure contre la JSMB.
La séance a commencé à 16 heures au Stade olympique de Koléa, sous la direction de l’entraîneur en chef Abdelkader Amrani et son assistant Arab Lyès. L’équipe était au complet. Après quelques tours de piste, les joueurs sont entrés sur le terrain pour effectuer des étirements, sous l’œil attentif d’Arab qui tenait à ce que les exercices se fassent correctement et que l’échauffement soit sans incident qui puisse compromettre la santé des joueurs.
Pendant cette séance, les joueurs ont commencé à taper dans le ballon pendant quelques minutes.
Une fois la séance d’echauffement terminée, Amrani a scindé leffectif en deux groupes et a commencé à travailler la précision. Sur une moitié du terrain, il a placé des petits bois dans les quarts angles de la surface. Chaque équipe devait marquer à l’autre en faisant une seule touche de balle. Cela a duré 20 minutes.
Le deuxième exercice s’est déroulé sur toute la surface du terrain. Il consistait à essayer de marquer aux gardiens qui étaient de la partie cette fois. Les buts doivent être marqués en ne dépassant pas 5 passes.
L’entraîneur arbitrait la rencontre et corrigeait au fur et à mesure les erreurs. « Faites des passes longues », leur criait-il de temps à autre car il est normal que si les passes sont courtes, cinq seulement ne pourraient faire passer au ballon le centre du terrain.
Après une petite pause de 5 minutes, le coach a tracé deux traits des deux côtés du rond central du terrain dans le sens de la largeur laissant une bande au cantre. Il a encore une fois scindé le groupe en deux équipes. Dans une moitié du terrain, on pouvait voir l’attaque de l’équipe A contre la défense de l’équien B et l’inverse dans l’autre camp. Les équipes devaient jouer un match sans qu’il y ait de compartiment de milieu pour faire le passage d’une moitié du terrain vers l’autre, car la zone des milieux était interdite d’accès. Le ballon devait passer par des passes longues.
L’entraîneur adjoint Arab demandait aux défenseurs de monter défendre haut. Une tactique qui a apporté ses fruits, puisque l’attaque adverse n’arrivait pas à pénétrer facilement dans cette zone.
Ce jeu proposé par l’entraîneur s’est soldé par le score de 1 but partout. Les buts ont été marqués par Zahir Nemdil d’un côté et de l’autre Semani Walid.
Pendant l’entraînement, le score n’a aucune importance bien entendu, mais le plus important est que les joueurs aient l’air de s’amuser et c’est très important pour retaper le moral après une défaite amère. A ce rythme, dans une semaine les capés d’Amrani seront complètement remis de ce mauvais souvenir.
N. B.
Berrefane, plus de peur que de mal
Pendant le troisième exercice qui consistait à faire affronter les attaques et les défenses sans compartiment du milieu, Dehouche Nassime arme un tir puissant des 18m qui heurta la barre transversale. Mourad Berrefan bien concentré a suivi la balle. Il a sauté tellement haut qu’il a mal amorcé sa chute. Se tordant de douleurs, il a dû quitter le terrain pour se faire soigner. Le soigneur de l’équipe l’a ausculté et a anesthésié la zone qui lui faisait mal. 5 minutes plus tard, Mourad retrouve son poste, ce qui prouve que c’était juste le choc du contact avec le sol qui a lui fait mal, car il est tombé de haut le pauvre !
Nehari retrouve sa forme
Youcef Nehari qui revient de blessure s’est bien entendu entraîné avec le groupe. Il est, selon l’entraîneur adjoint Arab, presque complètement remis de sa blessure. « Il est en train de gagner en forme. Il est presque prêt à 100%, physiquement il sera d’attaque d’ici peu ».nous déclara l’entraîneur assistant.
Betrouni quitte le regroupement
Mohamed-Réda Betrouni a dû quitter le stage hier. Il a senti des douleurs à la cuisse droite. C’est une vieille blessure qui s’est réveillée. Il s’agit un hématome. Après lui avoir fait passer une échographie, le staff médical lui a conseillé d’aller se reposer quelques jours.