MOB: La déception d’Amrani

Hier, les capés d’Abdelkader Amrani se sont entraînés exceptionnellement au stade communal de la ville de Tipaza, MezouiI Rabah, à 9h du matin pour une séance de décrassage qui n’a duré qu’une heure.

 

 

 

 

Par Nazim Bouadma

 

Le choix de ce stade pour cette séance n’est pas le fruit du hasard, il ne s’agissait que d’un décrassage au lendemain du match amical, puisque le trajet entre Tipaza et Koléa dure environ une heure pour l’aller et autant pour le retour. Pour cette raison, l’entraîneur mobiste a opté pour le stade de Tipaza qui n’est qu’à 5 minutes du lieu de leur hébergement.

Pendant cette séance après un échauffement et quelques étirements de quelques minutes, des groupes de six joueurs se sont formés pour jouer une partie de foot-volley. Cet exercice a permis aux joueurs de décrasser et de se détendre. Une fois de plus, les joueurs donnaient l’impression d’être plus détendus et moins crispés qu’à leur arrivée ici à Tipaza le week-end passé. Une demi-heure plus tard, l’entraîneur siffle la fin de l’exercice. Après quelques minutes de décontraction, l’entraîneur Amrani réunit les joueurs au centre du terrain loin des oreilles indiscrètes pour leur faire part de sa déception à la suite de leur prestation durant le match contre Khemis Miliana, la veille. Le coach estime que son équipe n’était présente sur le terrain que pendant une mi-temps. Durant la deuxième ils sont passés complètement à côté. Amrani a reproché également aux joueurs de ne faire aucun effort pour corriger leurs erreurs. Cette séance d’expiation a duré un bon petit quart d’heure, donnant tout son sens à l’expression : «Passer un mauvais quart d’heure» pour les joueurs, qui, tels de mauvais élèves, ont quitté le stade sans dire un mot.

Une fois à l’hôtel, les Béjaouis ont pris leur douche, puis se sont dirigés vers le restaurant pour déjeuner. Ils ont eu quartier libre pour le reste de la journée pour visiter la ville qui est, rappelons-le, touristique où il y a beaucoup de lieux à visiter, surtout que les Mobistes ont besoin de répit après tout ce qu’ils ont enduré ces derniers jours.

N. B.

 

«Je veux qu’on corrige tout»

 

Qu’avez-vous à nous dire à propos de la rencontre amicale disputée hier contre le SKAF ?

Je tiens à remercier les gens de Khemis Miliana qui nous ont réservé un accueil très chaleureux que nous ne sommes pas près d’oublier. Quant au match, il ressemblait surtout à un match gala.

 

Comment avez-vous trouvé vos joueurs ?

Nous avons joué une mi-temps plus ou moins correcte. Mais durant la seconde, nous n’étions plus sur le terrain. Et cela m’a beaucoup déçu, car, moi, en match amical, je m’attends à ce qu’on se corrige sur tous les plans, technique, tactique, physique, et surtout mental, vu tout ce qui s’est passé, mais il y a des joueurs qui n’ont pas encore compris  que les matchs amicaux sont programmés pour progresser et se corriger. Et durant notre rencontre amicale, il fallait avoir une meilleure motivation mentale. Ce qui me fait penser qu’il y a des joueurs qui prennent ces rencontres amicales à la légère. Logiquement, je dois dire que nous ne pourrons pas progresser si nous continuons de la sorte.

 

Mais il y a quand même des joueurs qui ont donné satisfaction, non ?

Oui, bien sûr. Et ces joueurs, ils sont sérieux de nature. Ils font ce qu’il leur est demandé et ont tendance à progresser. Il y a aussi Siriman Magassouba qui est en train de reprendre confiance. Il a marqué quand même deux buts. Un autre joueur, Soumaila Sidibé, qui, malheureusement, a  quitté le terrain après 5 minutes de jeu suite à cause d’une blessure au front qui a nécessité deux points de suture. Mais pour le reste, il y beaucoup de lacunes. Et le problème avec mes joueurs, c’est qu’ils ne retiennent pas les leçons et c’est un gros problème pour l’équipe. Pour moi, un bon joueur, c’est celui qui se corrige de matche en match et d’un entraînement à l’autre et aspire à une progression.

 

Si techniquement vous dites qu’il n’y a pas de progression, peut-on dire que sur le plan mental ils se sont remis de la dernière défaite ?

On n’a pas tellement le choix. On les a ramenés ici à Tipaza pour leur retaper le moral et travailler dans le calme. Mais il ne faut pas se laisser abattre à cause d’une défaite bien que celle-ci n’est pas facile à digérer. Mais c’est ça le football. Il faut savoir se relever et continuer à travailler. C’est ça le plus important. Malheureusement, nous avons beaucoup de joueurs fragiles qui ne supportent pas trop la grosse pression, et je mets ça sur le compte du manque d’expérience et de niveau aussi, car, beaucoup de mes joueurs découvrent la L1, ils n’y ont jamais joué.

 

Vous pensez que la saison prochaine ils n’auront pas ce problème ?

J’espère que cette saison servira de leçon pour la prochaine, car, chez beaucoup d’entre eux il y a un grand travail à faire, que ce soit sur le plan individuel ou sur le plan collectif. Mais pour certains, je pense qu’il n’y a rien à faire, c’est une question de niveau, certains l’ont, d’autres ne l’ont pas.

N. B.

 

Le programme d’aujourd’hui

Une séance d’entraînement est prévue ce matin à 9h au stade de Hadjout. Encore une fois, c’est le facteur temps qui a dicté le choix de cette ville pour l’entraînement matinal, car Hadjout se situe à une vingtaine de minutes du lieu d’hébergement des Crabes, et le staff a opté pour ce lieu pour permettre aux joueurs de dormir un peu plus que s’ils s’entraîneraient à Koléa qui est à environ une heure de route en bus.

La séance de l’après-midi est maintenue au stade olympique de Koléa, à 16h.

N. B.

 

Retaper le moral des joueurs

 

Profiter des séances d’entraînement pour corriger les erreurs et combler les lacunes, tels sont les principaux objectifs de ce stage ici à Tipaza.

 

Si les joueurs ont moins de mal à sourire au fil des jours, c’est qu’ils commencent à oublier l’amère défaite contre leur voisin la JSMB. Mais il reste du chemin pour le deuxième objectif, selon Amrani.

Effectivement, l’entraîneur est mécontent de ses joueurs à la suite du match contre le SKAF Khemis Miliana, et ce, à plus d’un titre. Il voulait à travers ce match que ses éléments fassent plus d’efforts pour qu’il leur pardonne leurs manquements lors du match de Béjaïa la semaine passée, car Amrani reproche à ses joueurs de ne pas avoir appliqué ses consignes. A ce propos, il leur a dit : «C’est de notre faute si nous avons perdu contre la JSM Béjaïa. A quoi servent les entraînement si ce n’est pour se préparer physiquement, techniquement, tactiquement et mentalement.» Visiblement, le coach Amrani a du mal à se faire entendre. Et il l’a confirmé à ses dépens lors du match de mardi contre Khemis Miliana. Il s’attendait aussi à un sursaut d’orgueil de la part de sa troupe, mais il n’en fut rien, surtout qu’il est possible que le choix d’une équipe modeste était délibéré, car une équipe de division inferieure est plus à la portée des joueurs. Le coach s’attendait peut-être à ce que son équipe gagne, et par conséquence son moral aurait grimpé d’un cran.

Il reste une seule occasion aux Crabes pour se faire pardonner avant la reprise. C’est de faire bonne figure contre le CR Belouizdad samedi prochain au stade du 20-Août-1955. Le problème, c’est que le CRB joue en L1, mais il est moins bien  classé que le MOB.

N. B.

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