Mandi : «Le Mondial, mon projet de fin de saison»

Aïssa Mandi a affiché ses ambitions à l’approche de la Coupe du monde, et ce, dans une interview accordée à RFI à travers laquelle il nous fait part de ses rêves.

 

A 22 ans, le joueur de Reims devrait disputer sa première Coupe du monde au Brésil avec les Fennecs.

Et pourtant, ce n’est que le 19 novembre 2013 qu’il a été appelé pour la première fois par le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, avant de fouler la pelouse pour la première fois avec la même équipe 4 mois plus tard,  exactement, le 5 mars 2014 contre la Slovénie en amical. Depuis, comme beaucoup, il rêve du Brésil : «En novembre, c’était une des premières fois que je mettais les pieds sur le sol algérien, l’accueil des fans algériens m’avait surpris. J’ai été reçu très chaleureusement et c’est quelque chose que je n’oublierai pas. Le peuple et les joueurs de la sélection ont été extraordinairement sympathiques avec moi. Ce sont des choses qui font plaisir quand tu es un jeune joueur qui découvre la sélection

«Je ne suis pas quelqu’un de doué»

Connu pour son sérieux, Mandi avoue ne pas être un surdoué, mais reconnaît qu’il travaille comme un fou pour compenser ses carences techniques par le physique : «Ce qu’on fait aux entraînements n’est pas suffisant. Il faut y ajouter du travail perso, bosser avec un préparateur physique. La vérité, c’est qu’au départ, je ne suis pas quelqu’un de doué. Sans le travail, je n’aurai rien obtenu», a-t-il raconté.

Hubert Fournier, l’entraîneur d’Aïssa est satisfait de son joueur, il a remarqué qu’il a un mental d’acier, cette saison, Mandi pense avoir «progressé dans tous les domaines, mais surtout physiquement» et d’ajouter : «Je rêvais de devenir professionnel et j’ai tout essayé pour en faire mon métier. Tout le monde n’a pas cette chance. Je savoure tous les jours et je veux en profiter le plus possible.»

«J’ai gagné en maturité»

Défenseur polyvalent, doté d'un excellent gabarit, Mandi est pourtant utilisé sur le côté droit de la défense, que ce soit dans son club ou en sélection. A Reims, cette année, il a été titulaire à 29 reprises depuis le début de saison. Le joueur reconnaît les difficultés du début, avant de prendre son envol par la suite : «L’année dernière, je découvrais la Ligue 1, j’étais un peu timide, cette année, j’ai gagné en maturité, j’ai aussi connu des hauts et des bas, à limage de la fameuse rencontre contre le Paris Saint-Germain, c’était un jour sans», reconnaît le joueur qui a visiblement du mal à tourner la page du doublé qu’il a marqué dans sa propre cage récemment au Parc.

«Je n’ai pas triché, je mérite le Brésil»

Alors que l’épilogue de la saison 2013-2014 arrive à grands pas, Aïssa Mandi sait que Vahid Halilhodzic scrute tous les matches qui concernent les Fennecs. «Je dois tout donner pour montrer que je suis capable d’aller à la Coupe du monde. C’est le projet de ma fin de saison. Je veux me donner l’opportunité d’être dans la liste des 23 joueurs. Je pense être un joueur qui ne triche par sur le terrain et j’estime avoir fait le maximum pour espérer faire ce voyage au Brésil. Mais c’est au sélectionneur de décider de mon avenir parmi les Verts», témoigne Aïssa Mandi dont la progression linéaire pourrait en effet bousculer la hiérarchie de la défense chez les Fennecs. Originaire de l’Oranie, Aïssa Mandi sera peut-être aux côtés des Saphir Taïder, Ishak Belfodil, Sofiane Feghouli ou encore Islam Slimani. Des garçons «extraordinairement sympathiques» qui pourraient partager son idéal et celui du peuple algérien.

M. A.

 

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