A accepté de remplacer un projet porteur initié par l’ex-directeur sportif du club Hakim Medane, dont les résultats probants enregistrés en deux années, qui ont vu la JSMB terminer sur le podium, deux fois de suite vice-championne d’Algérie, en plus d’un doublé chez les U2, entraînés par Amine Ghimouz. Par un projet de rajeunissement tous azimuts, dont l’objectif premier est d’effacer toutes les traces de l’ancienne direction. Les premiers signes ont commencé par le départ forcé de l’entraîneur français, Alain Michel, puisque le club n’a assuré son maintien qu’à trois journées de la fin de l’exercice, après avoir terminé la première manche avec Alain Michel à la 4e place avec 25 unités dans son escarcelle. Cette année, le club quitte ainsi prématurément la L1, sans que le patron du club se soucie de la descente aux enfers de son club, qui semble programmée à l’avance, selon la plupart des supporters, qui réclament son départ pur et simple, étant le seul décideur du club, puisque les autres membres de la direction ne sont que des exécutants dont le DG, R. Redjradj.
Recrutement bâclé
Le second reproche fait à la direction concerne le volet recrutement, qualifié de bâclé par la famille de la JSMB. A juste titre, puisque la direction a privilégié le volet financier dans le projet de recrutement, en ciblant de jeunes joueurs espoirs et des éléments des divisions inferieures qui ne coûtent pas cher sur le marché des transferts, contre le départ des cadres de l’équipe de valeur, avec le portier international Si Mohamed au CSC, en compagnie de ses camarade Derrag et Belakhdar, ainsi que Zerara, qui a rejoint l’ESS. Une politique qui a fait tomber le club de haut pour devenir le plus faible du championnat.
Instabilité
En plus de la non-gestion et l’absence des décideurs sur le terrain, un effectif qui n’a pas le niveau de la L1, l’instabilité au niveau du staff technique de la JSMB a accentué les difficultés rencontrées sur le terrain. En effet, le président Tiab, après avoir jeté son dévolu sur le doyen des entraîneurs, Noureddine Saâdi, à la dernière minute, pour diriger un effectif préparé à l’avance par la direction, n’a pas eu le courage de défendre son coach dans les moments difficiles. Le départ de Saâdi n’a pas arrangé les affaires du club, puisque son remplaçant Hamid Talah a eu le même sort après deux matchs seulement. L’émigré Kamel Djabour, recruté par Tiab en France, a accepté une aventure pour son CV, puisqu’il découvrait le football national et la véritable mentalité dure à cuir des joueurs algériens. Djabour a bénéficié de l’apport indéfectible du président Tiab, contrairement au duo Saâdi-Talah, et pour preuve, Tiab a cautionné la liste des libérés dont Bilel Mebarki, qui fait les beaux jours de l’USMH et son remplacement par un demi récupérateur étranger, le Franco-Congolais David Louhoungou, qui a quitté le club après le départ de Djabour. Un fiasco qui confirme l’absence de stratégie de la direction béjaouie, qui a dû recourir encore une fois au pompier de service, H. Hamouche, qui termine la saison avec une double victoire de prestige lors du derby de la Kabylie contre la JSK et celle plus importante contre le voisin le MOB.
Protestation
En plus d’avoir affiché leur colère envers les joueurs, les supporters de la JSMB ont aussi interpellé au passage les dirigeants à plusieurs reprises afin de les mettre devant leurs responsabilités et d’assumer l’échec de cette saison où l’équipe n’a pas réalisé les résultats escomptés, avec un parcours négatif qui sera ponctué d’une relégation inévitable, même si le club ne l’est pas encore mathématiquement. Les supporters, représentés par l’Association des supporters de la JSMB de la wilaya de Béjaïa, ont déjà tiré la sonnette d’alarme à propos de l’avenir du club, réclament désormais le départ pur et simple du président B. Tiab, absent de la réalité du club depuis un bon moment à cause de ses ennuis de santé. Selon les membres de ladite association, qui compte ainsi renouer avec la protestation pacifique, pour apporter du sang nouveau capable de redorer le blason du plus vieux club de la Kabylie.
L. C.