Le driver des Fennecs, et après avoir exposé la composante de son équipe, celle avec qui il devrait travailler en prévision du Mondial, a attaqué le volet de ses relations avec le public, avec Raouraoua mais aussi avec la presse nationale, il faut dire qu’entre lui et les medias algériens, ça n’a pas toujours été la lune de miel, mais le coach a toujours su gérer ça, mais hier il a avoué pour la première fois qu’au mois de mars dernier il a failli craquer et carrément jeter l’éponge lorsqu’on s’est à nouveau attaqué à lui à travers des accusations «gratuites» dont ont été victimes cette fois les membres de sa famille, plus précisément ses frères. «Au mois de mars je voulais quitter l’EN, c’est ma décision, et c’est moi-même qui ai décidé cela, mais mes enfants et ma femme…» Il prononce le mot femme et se tait pour une longue période, il n’a pas pu ajouter un autre mot tentant tant bien que mal à retenir ses larmes, il a pris en main une bouteille d’eau minérale, histoire de faire diversion, il respire et souffle, tout était valable pour empêcher ses larmes de couler.
Entre-temps, son attaché de presse, Kader Berdja, tente de passer à autre chose, en proposant au coach de passer la main aux journalistes pour une nouvelle question, mais Vahid refuse et préfère reprendre son speech, sans continuer sur le sujet bouleversant qu’il allait traiter pour dire que sa femme et ses enfants l’ont empêché de laisser filer cette occasion en or de driver une sélection au prochain Mondial.
Le ton monte
Ainsi, il a continué à décompter ses amis qu’il s’est faits depuis qu’il est en sélection grâce à son travail, il a évoqué ensuite sa stratégie avec la presse. «J’ai failli être piégé par des gens qui n’ont rien à voir avec le sport, c’est pour ça je me méfie de plus en plus et j’ai choisi de ne plus donner d’interviews», a-t-il lancé juste après mais le sujet relatif aux graves atteintes dont auraient été victimes ses proches le brûlait au fond de lui et il a fini par y revenir: «Ils ont dit que mes frères participaient dans des organisations…» Avant de hausser le ton : «Si on touche à ma famille, pour moi c’est fini, mais mes enfants ont dit non», a-t-il précisé, non sans laisser paraître une détermination de se débarrasser vite de ce cauchemar qui lui gâche la vie et qui l’inciterait à laisser sa place dès la fin de la prochaine Coupe du monde.
S. M. A.