Après tout ce qui s’est passé hier matin, le président du conseil d’administration Boudjemaâ Boumella a provoqué une réunion d’urgence à Hydra durant l’après-midi vers les coups de 16h30 pour débattre de cette grave situation. S’ils ont étouffé l’affaire de la coupe et l’affaire de l’ENTV dans un premier temps, il semble bien que les membres du conseil d’administration ont fini par en avoir marre de tous ces scandales qui ne font que ternir l’image de ce grand club.

Président, que s’est-il passé et comment cette histoire a-t-elle débuté ?

Ce qu’il faut savoir avant tout, c’est que Kaci Saïd ne veut pas admettre ni accepter le fait que les responsables du club ont décidé d’installer une cellule de recrutement en prévision de la saison prochaine pour assurer le renforcement de l’équipe. Il nous a ramené 6 à 7 joueurs, et là, on lui a demandé si c’était les bons joueurs qu’il voulait pour l’équipe en prévision de la saison prochaine. Il nous a affirmé que c’était les joueurs ciblés. C’est là que je lui ai dit, c’est bon, ton travail s’arrête ici, on va prendre attache avec les joueurs ciblés pour entamer les négociations et tenter de trouver un accord. C’est là qu’il me dit non, je suis manager général et c’est mon travail d’assurer le recrutement et de négocier avec les joueurs contactés. Pour moi, il n’était pas question d’accepter cette condition.

Par la suite, qu’est-ce qui s’est passé ?

Je lui ai fait comprendre qu’il avait fait son travail et qu’il devait laisser la suite aux responsables pour aborder les finances. Techniquement, il avait assuré sa partie du travail et devait par la suite nous laisser continuer. C’était son travail de baliser le terrain et de nous laisser la suite des évènements. C’est ainsi que nous avons entamé notre travail en prenant attache avec les joueurs que nous avons ciblés. Le premier venu, c’est Gourmi. D’ailleurs, il était accompagné de Kaci Saïd qui rentre et me dit : «Tu le fais signer tout de suite.» A ma connaissance, il touche 220 millions à Sétif. Alors, quand il arrive au Mouloudia, Kaci Saïd me dit : «Tu lui donnes 250 millions par mois», et ce n’est même pas le joueur qui exige, c’est Kaci Saïd qui le demandait. En plus, il m’exige : «Tu lui donnes un appartement, un véhicule de fonction et 5 mois de salaire comme avance.» D’ailleurs, il m’a exigé de remettre 10% de la transaction à son frère qui n’est même pas agent agréé FIFA. Qu’il nous ramène sa carte. Je peux vous assurer que nous avons accepté toutes les conditions du joueur qui veut seulement se stabiliser, car il n’a pas touché de salaire depuis 5 mois. Ils sont sortis, ont fait un tour et sont revenus me dire qu’il serait préférable de laisser ça pour aujourd’hui (hier, ndlr).

Pensez-vous qu’il a manigancé tout ça ?

Je veux savoir une chose, comment un manager d’équipe vient négocier à la place du joueur ciblé. Gourmi m’a assuré qu’il n’était plus payé. On ne prend plus de prime. Je sais que le Mouloudia est stable financièrement et je signerai les yeux fermés. On veut une grande équipe et de grands joueurs. Y’en a marre de tout ce bricolage. Gourmi veut juste avoir une stabilité sur le plan financier, ce qui est tout à fait compréhensible. Le Mouloudia, de par sa stabilité, offre ces commodités aux joueurs que nous avons ciblés pour la saison prochaine.

Quand est-ce qu’il devait signer ?

Hier. Cependant, voilà ce qui s’est passé. C’est Kaci Saïd qui a tout fait capoter. J’ai attendu le joueur aujourd’hui et voilà qu’il ne s’est pas présenté.

Et avec Chaouchi, que s’est-il passé exactement ?

Je vais être clair. J’ai appelé Chaouchi ce matin pour qu’il vienne signer. J’ai pris mon téléphone et ai trouvé un appel d’Omar Ghrib qui en a profité pour me demander comment ça marchait. Puis, il m’a remis le numéro de Faouzi. Alors, Mr Kaci Saïd me dit comment tu oses appeler Ghrib pour demander le numéro de Chaouchi. J’ai appelé Faouzi et je lui ai dit de ne pas t’en faire, car il était l’enfant du club et je l’ai rassuré qu’il ne signerait nulle part qu’au Mouloudia. C’est toute l’histoire.

Qu’en est-il de votre agression ?

Alors que j’attendais Chaouchi tranquillement dans mon bureau, Kaci Saïd pénètre dans mon bureau vers 14h15 et pousse la porte et la casse. Il m’a étranglé, il m’a bombardé d’insultes et il m’a manqué de respect. Voilà, après, j’ai déposé plainte.

Et maintenant président, est-ce que le manager est licencié ?

Il ne fait plus partie du Mouloudia, c’est moi qui décide. A partir d’aujourd’hui, il n’est plus manager du Mouloudia. Il ne fait plus partie de ce club qui est bien trop grand pour sa petite personne. Il a voulu monter le peuple contre nous, c’est pitoyable de sa part. Il a fait honte au Mouloudia.

On vous repose la question président. Est-il licencié ?

Il ne fait plus partie de l’équipe. Il est bel et bien licencié et ne remettra plus les pieds au MCA. C’est moi qui décide.

I. Z.

 

Kaci Saïd agresse Boumella

Hier, le manager du MCA, Kamel Kaci Saïd, voulait faire signer coûte que coûte le gardien de but Faouzi Chaouchi, avec lequel il avait négocié la veille. Le président du MCA, Boudjemaâ Boumella, a fait savoir à son subordonné que ce n’était pas à l’ordre du jour. Ce qui n’a pas été du goût de Kaci Saïd et du comité de supporters. Une bagarre éclate dans le bureau du président au siège d’Hydra. Chaque partie voulait faire imposer sa loi. Le ton monte et on en arrive aux mains. Le président Boumella, blessé,  sort de son bureau sous les insultes de Kaci Saïd, en martelant : «C’est Zerguine qui m’a dit : pas de recrutement maintenant…»

Dépôt de plainte. Le président prend la direction du commissariat le plus proche. Il dépose plainte contre ses agresseurs. Après avoir déposé plainte, le président mouloudéen décide de partir à la direction générale de l’entreprise nationale des hydrocarbures pour valoir ses droits et raconter à ces supérieurs ce qui s’est passé avec le manager. La réunion débute au QG de Sonatrach. Il était question d’évoquer sérieusement le licenciement de Kaci Saïd. Chose que cette fois-ci devait aboutir. Après un long moment, la décision tombe. Kaci Saïd est limogé. Pour rappel, Boumella avait déposé plainte à l’encontre de Kaci Saïd l’accusant de vol de la coupe d’Algérie. Le club avait décidé d’étouffer l’affaire et passer l’éponge sur ce qui s’était passé. Le manager a récidivé. Les hauts responsables de la Sonatrach ont pris la décision d’en finir, une bonne fois pour toute avec ces scandales qui ne font que ternir l’image du MCA et même de l’actionnaire majoritaire…

A.Z.

 

Bencheikh pressenti à la place de KSK

Quelques heures après le limogeage de KSK et voilà qu’on a commencé à spéculer sur son successeur. Dans  l’entourage du MCA, C’est le nom d’Ali Bencheikh qui revient avec insistance. On ne connait pas pour le moment les intentions des responsables du clubs, ni l’avis de Ali Bencheikh sur la question, mais ce qu’on sait par contre, c’est que ce monsieur fait l’unanimité autour de lui. beaucoup révent de le voir à ce poste dé cet été.